sartre l'existentialisme

« chacun jugera l'autre et deviendra ainsi le bourreau des deux autres. A travers cette pièce de théâtre, Sartre tente de démontrer sa philosophie en la rendant plus accessible par sa mise en scène.

« L'enfer, c'est les autres » tels sont les mots de Garcin.

Nous allons dans un premier temps tenter d'expliquer cette citation qui est souvent interprétée de manière erronée, puis nous tenterons de voir dans quelle mesure elle s'applique aux personnages de Tristan, l'Infante, Rodrigue et Phèdre, avant de conclure.   « L'enfer, c'est les autres », Sartre dit lui-même que cette citation « a toujours été mal comprise ».

La tendance est de penser que les relations avec les autres sont infernales.

Mais il faut surtout se demander quel est le sens que Sartre donne à « l'enfer ».

Selon Sartre, qui fait partie du courant philosophique de l'existentialisme athée, « l'homme est condamné à être libre », il est   maître et responsable de tous ses actes.

Il n'est pas conçu par Dieu, il se créé lui-même par ses propres actes. Comme Dieu n'existe pas, « l'enfer » ne devrait pas non plus exister, mais comme l'homme ne parvient pas à se détacher du regard et du jugement des autres alors l'enfer devient les autres.   Tout d'abord dans le théâtre de Sartre, il n'existe pas de fatalité au sens antique.

L'homme est libre : il peut décider de prendre en considération les jugements des autres et s'y conformer ou il peut décider de se détacher des chaînes imposées par les autres.

Dans un cas comme un autre, l'homme est libre.

C'est dans ce contexte que Sartre s'oppose au déterminisme dans lequel l'être humain est entièrement conditionné par sa biologie, son milieu social... Dans l'oeuvre de Racine, Phèdre, épouse du roi Thésée, tombe éperdument amoureuse d'Hippolyte, son beau fils, suite au sort que Vénus lui a jeté.

Phèdre est donc prédestinée, elle est prisonnière de sa passion.

Cette passion détermine toute sa vie jusqu'au jour ou elle la consume entièrement. Phèdre serait donc un personnage lâche selon Sartre car elle se cache derrière le sort que Vénus lui a jeté pour. »