Devoir de Philosophie

Science et préjugés

Publié le 08/02/2016

Extrait du document

L'histoire de la science est assez paradoxale. A la fois, les théories sont de proche en proche invalidées, et, en même temps, les grands savants qui les ont formulées demeurent des figures illustres de la pensée universelle. Ce paradoxe révèle toute la complexité de l'invention scientifique: elle subit l'influence des préjugés sociaux, elle surmonte ces préjugés et, pourtant, elle reste déterminée par des impératifs politiques, économiques, cul-

turels. Ce que l'on peut dire, c'est que la science, en Occident, ne possède pas exactement le même statut que l'art et la philosophie. D’une manière générale, elle est indissociable de ses possibles applications techniques. Or, si la science peut servir une idéologie productiviste, elle échappe plus difficilement aux préjugés sociaux que l'art et la philosophie puisqu'elle intéresses directement les pouvoirs économiques et politiques en place.

« La science ne peut pas échapper aux préjugés sociaux •n·H• La science est une activité sociale, tout comme l'art, le commerce ou l'industrie.

Elle n'échappe pas aux préjugés sociaux, aux modes, aux idéologies.

L'homme de science est avant tout un homme en chair et en os.

Les structures sociales détermi­ nent l'activité scientifique J oseph Needham ex­ plique que si la science ne s'est pas développée •Les hommes de science ont un corps ( ...

) ils entre­ tiennent des relations sociales avec leurs col­ lègues ...

Joseph Needham, La Science chinoise et l'Occident en Chine ou en Perse, mais en Grèce, c'est parce que le pouvoir centralisé était hostile au dévelop­ pement d'une pensée rationnelle indépendante.

La science dépend étroi-tement de choix politiques.

Ces choix relèvent au­ tant de la nécessité que de préjugés purement idéologiques.

En science comme ailleurs, il existe des modes L es préjugés sociaux actuels font de la santé une valeur comparable au travail et à l'argent.

Voilà qui influence nota­ blement la recherche, mais aussi le discours scientifique .

Sans même s'en rendre compte, mé­ decins, biologistes vont incriminer le tabac , l'al­ cool, certains aliments trop riches en graisse.

lis défendront, «au nom de la science », ce qui n'est finalement qu'un pré­ jugé: la longévité de la vie valant mieux qu'une vie satisfaite.

La science n'est pas désincarnée 0 n ne peut pas de­ mander à l'hom ­ me de science de s'en­ fermer dans une tour d'ivoire , de n'avoir aucun contact avec ses sembla­ bles, d'être une sorte de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles