La statue d'Isis (Kant)
Publié le 19/03/2015
Extrait du document
Hobbes mettait déjà en garde contre la dérive obscurantiste qui prête un pouvoir magique aux objets de culte et conduit à supposer qu'ils permettent une communication directe avec la divinité. « Les souverains chrétiens devraient briser les images auxquelles leurs sujets ont pris l'habitude de rendre un culte, afin d'ôter toute occasion à une telle idolâtrie. De nos jours, là où un culte est rendu aux images, le peuple ignorant croit vraiment qu'un pouvoir divin réside en elles ; ses pasteurs lui disent que certaines d'entre elles ont parlé et saigné, et que des miracles ont été opérés par elles« (Léviathan, xu).
Le dispositif obscurantiste mis en évidence par Hobbes a souvent été entretenu à des fins de domination politique, comme dans la sacralisation religieuse des rois d'Ancien Régime. « Oints du Seigneur«, ils étaient vénérés en leur personne même et toute contestation de leurs actes tenue pour sacrilège. Othon II est représenté en majesté, avec le doigt de Dieu sur sa tête, afin d'indiquer de qui il tient sa légitimité. Confusion liberticide de la politique et de la religion, la mise en scène et la sacralisation du roi ont longtemps constitué un mécanisme d'oppression. Allégories et symboles ne font alors qu'exprimer et exalter un pouvoir temporel, auréolé des vertus de l'autorité spirituelle.
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