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TARTUFFE ou L'imposteur. (résumé et analyse)

Publié le 11/02/2016

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Le début du IIe acte nous dévoile ce beau projet. Orgon prend à part Mariane et lui annonce son dessein de lui faire épouser Tartuffe. Mariane timide se récrie, mais elle n’ose aller de front contre lus volontés de son père. Fort heureusement, l'impertinente Dorine n'était pas loin, elle intervient a temps ; elle démontre avec verve la folle et la cruauté d'un tel dessein, et Onron doit se retirer, rouge de colère, sous ses sarcasmes. après avoir essayé en vain de souffleter la servante. Restée seule avec Mariane. Dorine la chapitre : pourquoi n'a-t-elle pas tenu tête a son père ? Avec Ironie, elle la félicite d'avoir su attirer les regards d’un homme tel que Tartuffe et lui peint sous les plus sombres et dégoûtantes couleurs sa vie avec son promis. Valère survient sur ces entrefaites. Il est contrarié, Jaloux ; et persuadé que Mariane a consenti à cette horrible union. Il l'accable des soupçons les plus Injustes. La brouille semble irrémédiable entre les deux amant» qui ne se comprennent plus. Une fols encore. Dorlne intervient : elle réconcilie ces deux êtres si bien faits l*un pour l'autre et prépare avec eux se* plans, pour faire échouer les manoeuvres qui risquent de les séparer à jamais. Enfin. Tartuffe parait. Après une brève scène entre Damis. fils d'Orgon. et Dorine, où celle-ci lui conseille de ne pas en venir aux moyens violents qu’il projette pour débarrasser toute la famille de l'imposteur, le jeune homme décide de se cacher pour épier la conversation qui doit avoir lieu entre Elmire et Tartuffe. Les premiers mota que prononce Tartuffe, a son entrée en scène, sont tout un portrait du personnage ; Laurent, serre ma haire avec ma discipline, - Et priez que toujours le Ciel vous illumine. - SI l'on vient pour me voir. Je vais aux prisonniers - Des aumônes que J'ai partage les deniers*. Tartuffe est abordé par Dorlne. mais il ne la laisse pas parler et lui tend son mouchoir : Couvre ce sein que je ne saurais voir*. A quoi Dorine. qui. décidément, a réponse à tout. ripoKte : « Vous êtes donc bien tendre à la tentation,... mol. Je ne suis point ai prompte. - Et Je vous verrais nu du haut jusques en bas. - Que toute votre peau ne me tenterait pas. A peine se trouve-t-ll seul avec Elmire qu'il profite de ce téte-a-téte pour lui avouer sa flamme. Poussant Jusqu’au bout l'hypocrisie, il teinte cette déclaration de mysticisme. tandis qu'il se rapproche de la jeune femme et lui met la main sur le genou sous le prétexte de tâter son habit. Elmire ne répond que par une réserve méprisante ; et comme il la supplie de ne point le dénoncer, elle y consent mais a la condition expresse qu’il pressera le mariage de Mariane et de Valère. L'affaire s'arrangerait, si Damis ne sortait de sa cachette et ne s’obstinait, malgré Elmire qui veut éviter tout éclat, à confondre l’imposteur. A Orgon qui survient, Damis raconte l'affaire ; mais Tartuffe, habilement, prend les devants ; Il s'accuse de n'étre qu'un malheureux pécheur, tout plein d'iniquités 

Par contre, il est certain que la reine-mère, Anne d’Autriche, qui donnait dans la dévotion, en fut blessée. Cela suffisait a susciter, dans son entourage, une coterie. Que des Jalousies d’ennemis. envieux de la faveur extraordinaire de Molière, eu aient profité, comme le prétend Brossetté, d'après Boileau, cela est vraisemblable. Mais ce furent les dévots qui s'indignèrent et formèrent une cabale. M. Ilardouin de Péréflxe, archevêque de Paris, se mit a leur tête et Intervint auprès du roi. Celui-ci fut obligé de déclarer a Molière qu'il ne « fallait pas Irriter les dévots ». Malgré les démarches ultérieures du comédien, le roi parut décidé à s’en tenir 1&, pour le moment. En juillet, Molière fut appelé avec sa troupe pour jouer devant le légat du pape, le cardinal Chigi. neveu d’Alexandre VII, Molière demanda et obtint 1a permission de lire le Tartuffe devant le légat. Celui-ci donna son approbation, ainsi que tous le* prélats qui avaient assisté à cette lecture. Ainsi donc Molière, applaudi par la majorité de ceux qui avaient vu la comédie, appuyé par le roi et par le représentant du pape, ne pouvait la Jouer en public. Alors que les spectateurs la trouvaient

« Portrnll présume de Molière ( Dulwich Gallery.

Londres).

tous.

dans les lectures particulières que Je leur ai faites de mou ouvra1e-.

se sont trou,~és d'accord avec le sentiment de Volre MaJesté • .

un curé ee permet de • dêmeotlr d'aussi augustes témot­ &na&es • .

Le Tortut!e n'en fut pa,s moins condamné t.

mener pendant longtemps une vle clandesllne.

SI les reJ>résent.&tlons publiques étaient inter· dit.cs, il n'en étslt 1)&8 de même des rcprésen· taUons privées, nt dos lectures.

Alor s comnHmc e un \~êritable engouement oour Tarlt~ ,Oe.

parml les plus hauts personnages ; lee esprits fort•.

les gens de goût tentaient d'attirer Molière chez eux.

C'est aius! que le Torlllt!e fui Joué chu Monsieur, frère du roi.

au chltesu de \'!liees· COtte rêts.

en aeptembre 1664.

en trois actu.

et en cinq actes.

le 29 novembre de la mêtoe annêe au Raincy, c..bez la princesse Palatine, par ordre du grand COnsté.

On cite encor e d ea lectures chez Ninon de Lencl os.

chu l'a.cad é· mielen Habert de Montmor, ami de Gassendi d ont Molière se disait l e disciple .

La cabale des dévots n'en capitulait v•s po u r autsnt.

elle ne faisait mêm~ que se renforcer ; autour de la reine - mère.

Il y avait le prince de Conti.

ancien protecteur de Molière.

et a& femme la duchell8e de Longueville.

devenus tous deux Jansénlates.

Nicole bien entendu.

toua adversaires du thêllre; mais aussi BoMUcC.

et.

Bourdaloue.

Un ua88fte"­ d'uo sermon de ce dernier • Suc l' Hypocrlole • est fort intéreasant parce qu'il met en lumière les objections Que lee chrétien s sér ieux PQuvstent.

faire à.

la pièce ; • COmme la fausse plêté et la vraie ont le ne salo combien d'actions qui leur sont communes ; comme lti& dehors d e 1 'Ulle et de l'autre sont presque toua semblables, Il est non seulement a.leé.

ma.ts d•une sulte presque nécessaire que la même raillerie qui attaQue t•nne intéresse l'autre et Que les traits dont on peint cell e - cl défigurent celle·!~ •.

Le 15 février 1665.

Molière donne Do• Juo" t•l ; les audaces n'y sont.

nullemen t moindres que celle du Tor· tutJe.

Nouvelles attaQues de la cabale.

un pam· pblet trés veulmeux circule, les Obureotim d,.

aieur nt.

probablement dû à la plume de Barbier d'Aucour.

Le comédien Montfteury formule de folles accusations contre M olière, et Il semble soutenu ll&r Racine qui.

bien que • lancé • par Molière.

se brouille avec lui.

La pr otection du rot.

cepend ant.

ne se démentait pas ; en aofii 166 5 .

Il accorde à M olière que sa troupe.

Jusqu'alor s cell e de Monsieu r.

devien dra la troupe des • com~diens du Roi • et recevra une pension conaldérable.

M als toutes ces attsquea avalent accablé Molière.

sans doute la tn.bleon de Ra. »

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