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La technique diabolisée

Publié le 04/04/2014

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II. La technique diabolisée. L'objectivation de la conscience  Pourquoi a t-on diabolisé la technique au cours du XIX ? Objet d'assujettissement de l'homme. Marxisme et vision particulière de la technique et de la machine. Mais pour comprendre, il faut comprendre le sous bassement intellectuel de cette diabolisation qui lui même n'en est pas une (objectivation de la conscience a mené à une interprétation : la diabolisation de la technique) Homme être désirant. Il est lié par un désir de la technique. La technique n'est pas seulement un moyen pour répondre à ses désirs, il a aussi un désir de la technique. Elle peut devenir une fin. Comment la technique, ensemble de moyens, a pu devenir objet de désir ? On peut faire référence, parmi d'autres, à Aristote dans Les Politiques (livre I) La démocratie varie même si elle repose sur les mêmes valeurs. Il y a différentes manières de penser la tyrannie (tyran sanguinaire, tyran manipulateur etc) Aristote montre que contrairement à l'analyse simpliste de Platon, les constitutions sont bien plus riches que celles dont parle Platon et ne peuvent ainsi correspondre à son schéma. Livre 1 : « Homme est un animal politique ». Il développe une théorie de l'argent où il montre qu'il peut y avoir deux relations avec cette objet : relation dite « domestique et économique » (économique : organisation financière, logistique de la maison), qui fait de l'argent un moyen pour satisfaire les besoins et les désirs des membres de la famille. Ce qui implique un usage limité et raisonnable de l'argent. Mais comme tous les moyens dont ce sert l'homme, il peut y avoir un usage déviant de l'argent : c'est lorsque de moyen domestique, il devient recherché pour lui-même. Lorsque l'argent est une fin, Aristote ne parle plus de l'usage économique. Il appelle cela la chrématistique (usage de la fortune, le profit etc) expression d'un désir illimité. Usage chrématistique de l'ordre de l'outre-passement, de la démesure. Problème de l'usure (taux d'usure cause un trou financier -les interêts-) Avec l'usure, Aristote dit que l'argent fait des petits. L'argent se développe par l'argent lui même, elle peut accroitre sans fin visible. Au niveau de l'éthique, l'argent ne doit etre qu'un moyen pour Aristote. Celui qui est obnubilé par le rapport chrématistique ne vit plus que pour accroitre son argent. (Midas, celui qui transformait tout en or, est mort de faim tellement il était obnubilé par son argent) Technique, jusque là un moyen de prise de conscience de soi, de développement de l'homme par l'homme, d'être un outil qui remplit des fonctions humaines. Comme tous moyens, elle peut être une fin en soi. Ellul : le système technicien. Tout outil ou technique peut être dévoyé et devenir une fin, il porte en lui même la possibilité d'avoir une valeur positive ou négative. On apporte alors une valeur aux outils. La fin ne donne plus la valeur, il a une valeur de lui-même et n'est plus neutre (axiologiquement : rapport avec la valeur) Les Economiques de Aristote, comme dans les Politiques, il prend l'exemple de Thalès qui serait tombé dans un puits absorbé à regardé le ciel. Une servante lui dit : « c'est bien la peine de s'occuper des choses du ciel quand tu n'es pas capable de s'occuper de ce que tu as a tes pieds » critique de l'intellectuel. Aristote ajoute que Thalès pour démentir cela aurait tenté de montrer que s'il le voulait il pouvait être un homme riche. Et il a réussi. La science permet de prédire des circonstances qui vont dans le sens de « la chrématistique ». La science peut devenir un moyen pour l'argent. « Tous les êtres vivants veulent savoir », c'est leur fin, consciente chez l'homme. Tous les êtres vivants cherchent a avoir et apprécient avoir des sensations. Dans les Politiques il montre que même si la science est une fin en soi, elle peut être instrumentalisée : devenir un moyen en vue d'une fin (Argent et fortune) alors même que la science elle-même semble être une fin en soi (Inversion des relations) Objection du sens commun sur l'inutilité et le cout de la science. Réponse des scientifiques qui dit qu'un jour ou l'autre la science servira directement ou indirectement le quotidien technique des hommes. Dans l'Antiquité ca n'aurait pas pu être dit en vue de leur satisfaction pour une science qui est une fin elle-même (activité dite libérale dans l'Antiquité). Aujourd'hui la technique qui était un moyen pour la science est devenue une fin pour la science. Elle est désormais l'activité la plus libérale. A quoi ca sert ? Question qui fait de la technique une fin. Pour comprendre ce basculement il faut comprendre l'objectivation de la conscience. Spinoza : L'homme est un être de désir. Mais rien de ce qu'il désire n'est naturel puisque ce que l'on désire n'existe pas ou pas encore, n'étant pas en soi car pas naturel. Culture et civilisation Herder : Mise en avant de la culture plutôt que de la civilisation. Kultur -> Païdéa chez les grecs : éducation, apprentissage, jeunesse et savoir. Bildung : image et information. Kultur construction de la personne (? notion de France) Penseurs français de la révolution : considèrent la France comme ayant une mission civilisatrice. Colonialisme : apporter la lumière aux barbares. Culture et civilisation sont différents. La civilisation est le fruit des Lumières. Le terme de culture est vu comme étant inférieur. Une culture n'implique pas l'idée de civilisation. Pour être civilisé, il faut que le barbares est accès a l'écriture, les livres, la pensée ou la culture de la raison. => Du point de vue intellectuel français on ne dit pas que l'homme entre dans la culture par l'écrit. On dit qu'il rentre dans la civilisation par l'écrit. Levis-Strauss la pensée sauvage : ce n'est pas parce qu'on ne possède pas l'écriture qu'on n'a pas de culture. On n'a une culture mais elle est orale. Ils n'ont pas de civilisation. Désormais remise en question : les bâtiments retrouvés permettent de parler de civilisation. Le concept de civilisation serait un concept idéologique : sortir du barbarisme, impérialisme etc. Alors que la culture est plus neutre. Transition : Comment la technique en elle même est devenue une fin ? La science s'est prise de la technique ? A la base cultivée pour elle même, elle est pervertie par la technique. Ce que nos désirs désirent n'existe pas. C'est en tant qu'élément culturel qu'il devient objet de désir. L'objet technique n'existe pas de lui-même. Il n'existe que par l'intermédiaire du travail. La réalisation du désir est subordonnée à la réalisation de l'objet du désir par le travail et la technique. Objets qui seront par la suite appropriés. La production d'objet par le travail et la technique est libératrice, parce que le temps passé à travailler nous impose de nous libérer de notre désir et de notre besoin pendant le temps de notre travail (Hegel la phénoménologie de l'esprit : « le travail rend libre » Il nous affranchi de notre désir le temps du travail lui même) Affranchissement temporaire pour mieux réaliser son désir par la suite. Ce qui est engendré par le temps de travail n'est pas systématiquement ce que nous désirons mais d'abord pour répondre au désir des autres. Le trvail est libérateur, il réalise la « liberté objective » de Hegel (? liberté subjective). C'est une liberté qui se concrétise dans des objets, dans l'acte de s'etre libéré de son désir pendant le temps du travail. Liberté concrète Liberté subjective : liberté qui se pose comme une volonté infinie. Mais n'étant pas limitée elle ne réalise rien. Car réalise c'est rentrer dans une dépendance par rapport au fini. Descartes Les méditations métaphysiques, considéré la volonté (3eme et 4eme des Méditations) comme le signe de la proximité entre l'homme et Dieu. Dieu existe donc car le pouvoir de ma volonté (oui ou non) n'est pas limité alors que je le suis. D'ou vient cette capacité illimitée ? De Dieu ? Elle est infinie car est comme la marque du divin en nous. L'Idée de Dieu ne peut venir que de l'infini lui-même. Ce que veut la volonté c'est vouloir. Elle veut toujours plus, ne pas être limitée. Elle ne se veut qu'elle-même, elle est repliée sur elle-même. Hegel Les principes de la philosophie du droit : volonté subjective = « la liberté du néant». Descartes sait que ce pouvoir infini est la source de toutes nos erreurs, car on veut l'impossible et la est notre véritable erreur. Nous ne devrions vouloir que le possible, l'entendement doit empêcher la volonté à vouloir l'impossible et la limiter au possible. Errances et errements possibles de cette volonté subjective qui nous pousse à vouloir l'impossible. Hegel donne trois exemples de la manière dont s'illustre cette volonté du néant : la volonté de l'adolescent. Il ne supporte pas les limites. Il veut vouloir sans limites. Volonté qui veut rester subjective. Désertement de la révolution française (1793 la Terreur, les guerres de Vendée) Expression d'une liberté s'étant découverte avec la révolution française à voulu se tenir dans sa liberté. Liberté découverte qui refuse les limites qui se sont imposées. Refus des liens avec l'ancien régime, refus qui ne peut etre réel puisque l'ancien régime reste présent par sa structure. Hegel critique l'après révolution française : illustration d'une liberté adolescente qui ne supporte pas les limites et les oppositions à la manière de penser la liberté comme infinie. Le nihilisme bouddhiste. « liberté du vide » qui n'accepte pas la dépendance et les limites imposées par le désir et le travail. Axel Honneth, influencé par Habermas, les pathologies de la liberté où il reprend la pensée de Hegel. (Etat, finalité de tout ce qui est humain. Hegel théoricien de l'effacement de l'individu face à l'etat ? Critique comme étant origine du nazisme) Il montre que les critiques de Hegel n'ont plus lieu d'être puisque ceux qui critiquent n'échappaient pas a la critique eux mêmes. Pathologie de la liberté : une certaine conception de la liberté qui ne peut exister que parce qu'elle accepte les limites, reconnaît la nécessité des lois. (= la liberté objective de Hegel) Etat n'est pas en contradiction avec la liberté. Il est ce dans quoi la liberté se réalise pleinement. La liberté objective accepte aussi les limites imposées par les techniques. La liberté dite objective est celle qui se réalise par le travail et la mise entre parenthèses du désir. La liberté s'objective puisque se concrétise, se réalise dans des objets qui sont la pour combler nos désirs. C'est parce que la liberté s'est concrétisée en eux que fondamentalement elle existe. Ces objets seront qualifiés de culturel (pas que les objets artistiques) Tout ce qui est formé et transformé par le travail humain mérite le nom de culture. Simondon, enseignement de la technique, il ne faut pas réduire la culture à ce que renvoie à l'activité de l'esprit car sont culturels les objets de technique. Objet culturel : une volonté incarnée. « le travail c'est le désir réfréné, la disparition retardée, puisque le travail forme. Le rapport négatif à l'objet devient forme de cet objet même, il devient quelque chose de permanant puisque justement, à l'égard du travailleur, l'objet a une indépendance » Phénoménologie de l'esprit de Hegel. En parlant de la disparition : dans le schéma du désir, pour satisfaire une désir, on cherche a supprimer l'indépendance de l'objet désiré dans la satisfaction. Si un objet est dépendant de nous, ca nous permet de signifier notre indépendance : plus on peut satisfaire nos désirs plus on a le sentiment d'être libre. Ne pas pouvoir le faire fait perdre la conscience de toute liberté. Réaliser un désir c'est désirer quelque chose d'indépendante de soi-même, et alors moyen d'affirmer notre indépendance. Les objets de désirs sont indépendants car créés par le travail. Ils n'existent pas. Et ils sont produits pour être dépendant de l'homme. Le travail est producteur de liberté. Travail, libérateur de deux manières : indépendance au désir par le travail + par le travail, l'homme engendre des objets qui n'existent pas et qui par le travail et la technique commence à exister. Du néant à l'être. Ils sont indépendants de lui. Puis se placent sous la dépendance de l'homme. Par le travail et la technique, l'homme engendre un monde d'objet indépendants, monde d'objets indépendants que d'une manière transitoire, que momentanément car ils n'ont pas encore été appropriés par une volonté désirante. Les objets restent sous la possibilité de devenir dépendants de celui la même qui les a engendré. Désirer l'autre : entre vouloir que l'autre soit son objet et vouloir qu'il ne le soit pas (désirer qqn répond de l'accord d'autrui, capable de lui résister et par la-même augmente le désir) Ce qui fait le désir c'est la distance. L'objet n'est jamais assez distant pour empêcher une appropriation. Aristote : des hommes sont naturellement destinés à être dominé par d'autre et vis versa. Les Politiques : domination dans une sorte de naturalité. Esclavage par la même inscrit naturellement dans l'ordre des choses. Debut de la question de l'esclavage. L'homme superpose au dessus du monde, des choses naturelles, un autre monde, celui de la culture, qui est entièrement produit par le travail élaboré par l'homme et qui se substitue a la nature. « La culture c'st la seconde nature de l'homme » Démocrite puis repris par Pascal. La séparation antique du maitre et de l'esclavage n'est que théorique puisque nous sommes ceux qui désirent, les maitres, et ceux qui travaillent, les esclaves. C'est la relation avec le désir qui fait ca. On reste maitre par notre capacité a manifester nos désirs auxquels on cherch...

technique

« Au n iveau de l’ét h ique, l’a rgen t ne doi t et re qu’un moyen pou r A r is to te .

Cel u i qu i est obnub i lé pa r le rappo r t ch réma t is t ique ne v i t p l us que pou r accroi t re son a rgen t.

( M i d as, celu i qu i t ra nsfo rma i t tout en or, est mo r t de fa i m te l lement i l éta i t obnub i lé pa r son a rgent ) Techn ique, j usque l à u n moyen de p r ise de conscience de soi, de développemen t de l’homme pa r l’homme, d’êt re u n ou t i l qu i remp l i t des fonct ions h u ma i nes.

Comme tous moyens, el le peu t êt re u ne f i n en soi.

 E l l u l : le système techn icien.

Tou t ou t i l ou techn ique peu t êt re dévoyé et deven i r u ne f i n, i l po r te en l u i même la possib i l i té d’avoi r u ne va leu r posi t i ve ou négat ive.

On appo r te alo rs u ne va leu r aux ou t i ls.

L a f i n ne donne p l us la valeur, i l a u ne va leu r de l u i-même et n’est p l us neu t re (axiologiquemen t : r appo r t avec la valeu r) Les Economiques de A r is to te , comme dans les Pol i t iques , i l p rend l’exemp le de T ha lès qu i sera i t tombé dans u n pu i ts absorbé à regardé le ciel.

U ne servan te l u i d i t : « c’est b ien l a peine de s’occuper des choses d u ciel quand t u n’es pas capab le de s’occuper de ce que t u as a tes p ieds »  cr i t iq ue de l’ i n te l lectuel. A r is to te ajou te que T ha lès pou r démen t i r cela au ra i t ten té de mon t re r que s’i l le vou la i t i l pouva i t êt re u n homme r iche.

E t i l a réussi.

L a science pe rme t de p réd i re des ci rconstances qu i von t dans le sens de « la ch réma t is t iq ue ».

L a science peu t deven i r u n moyen pou r l’a rgen t. « Tous les êt res v ivan ts veu len t savoi r », c’est leu r f i n, conscien te chez l’homme.

Tous les êt res v ivan ts cherchen t a avoi r et app récien t avoi r des sensa t ions.

Dans les Pol i t iques i l mon t re que même si l a science est u ne f i n en soi, el le peu t êt re i ns t r u men ta l isée : deven i r u n moyen en vue d’une f i n (A rgen t et fo r t u ne) alo rs même que la science el le-même semb le êt re u ne f i n en soi ( Inve rsion des re la t ions) Object ion du sens commu n su r l’ i n u t i l i té et le cou t de la science.

Réponse des scien t i f iques qu i d i t qu’un jou r ou l’au t re la science serv i ra d i rectemen t ou i nd i rectemen t le quot id ien techn ique des hommes.

Dans l’An t iqu i té ca n’au ra i t pas pu êt re d i t en vue de leu r sat isfact ion pou r u ne science qu i est u ne f i n el le- même (act i v i té d i te l i bé ra le dans l’An t iq u i té).

Au jou rd’hu i l a techn ique qu i éta i t u n moyen pou r la science est devenue u ne f i n pou r la science.

E l le est désorma is l’act i v i té la p l us l i béra le. A quoi ca sert ? Quest ion qu i fa i t de l a techn ique u ne f i n.. »

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