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Toute conscience est conscience de quelque chose. Husserl

Publié le 19/03/2020

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conscience

«Connaître, c’est “s’éclater vers”, s’arracher à la moite intimité gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n’est pas soi, là-bas près de l’arbre, et cependant hors de lui [...]»

 

« Partout à notre époque se manifeste le besoin pressant d’une compréhension de l’esprit [...] Ma conviction est que la phénoménologie [...] a fait pour la première fois de l’esprit en tant qu’esprit le champ d’une expérience et d’une science systématiques, et opéré par là le retournement total de la tâche de la connaissance. »

(La Crise de l’humanité européenne et la philosophie).

«De simples sciences de faits forment une simple humanité de faits [...] Dans la détresse de notre vie [...] cette science n’a rien à nous dire. Les questions qu’elles excluent par principe sont précisément les questions qui sont les plus brûlantes à notre époque malheureuse [...] ce sont des questions qui portent sur le sens ou l’absence de sens de toute existence humaine. »

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« 68 / Intentionnalité tion est que la phénoménologie [ ...

] a fait pour la pre­ mière fois de l'esprit en tant qu'esprit le champ d'une expérience et d'une science systématiques, et opéré par là le retournement total de la tâche de la con­ naissance.

» (La Crise de l'humanité européenne et la philosophie).

On retrouve donc, au départ de notre texte, la même exigence de rigueur, de radicalité que chez Descartes.

Husserl aussi pratique une sorte de doute qui consiste à suspendre notre croyance naïve et naturelle au monde et à son existence.

Lui aussi découvre comme première certitude le « Je pense».

Mais Descartes était pressé de fonder la science de son temps, et s'il découvrait le dualisme (le fait que la nature de la pensée et la nature de la matière soient radi­ calement hétérogènes), il faisait de la conscience une chose qui pense.· 'Descartes établissait une sorte de parallèle entre la « chose étendue», le corps, et la « chose qui pense», la conscience.

Husserl reste attentif à une propriété remarquable de la conscience : « Toute conscience est conscience de quelque chose.

» Chaque fois que je pense, je pense bien à quelque chose.

Cela veut dire que le «je», la conscience vise toujours autre chose qu'elle-même.

La conscie.nce, si_ l'on veut, n'est jamais enfermée·en elle-même, elle est toujours le mouvement de se dépasser vers autre chose, vers un objet (cet arbre, un souvenir, ùn projet).

Que la conscience soit toujours en mouvement vers autre chose, cela signifie que toute activité psychique est tou­ jours dirigée vers autre chose qu'elle-même.

On ne peut plus, coinme tendait à le faire Descartes, assimiler la conscience à une chose ou à une intériorité.

Précisément, ce qui différencie la conscience de toutes les choses, de tous les objets -qui sont ce qu'ils sont-. »

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