Que veut-on dire quand on déclare qu'une personne est plus intelligente qu'une autre ?

« état fébrile et douloureux à l'inflammation d'un organe.

De mê­ me, je comprends une machine ou un organisme vivant lorsque je saisis le rôle de leurs divers éléments dans l'économie de l'ensemble ; je comprends votre décision quand je connais les motifs qui l'ont dictée et l'intention qui vous guidait.

Enfin, comprendre consiste principalement à saisir des rapports de cause à effet et de moyen à fin.

Très étroitement apparentés à ce genre de rapports, sont ceux qui existent entre le signe et la chose signifiée.

J'ai com­ pris une version latine quand j'ai pénétré la pensée de l'auteur du texte à traduire ; j'ai compris votre geste ou votre cligne­ ment d'yeux lorsque j'ai deviné ce que vous vouliez me signi­ fier par là.

Comprendre, consiste donc aussi à percevoir les rapports de signification et à interpréter les signes : on déclare intelligent celui qui est habile dans cette interprétation.

Enfin, pour comprendre un objet nouveau, on se réfère à d'autres objets déjà connus avec lesquels on le compare, rele­ vant les propriétés par lesquelles ils se ressemblent et celles par où ils diffèrent.

Comprendre, consiste donc encore à saisir des rapports de ressemblance et de différence : est intelligent celui qui, percevant nettement ces rapports, est capable de discerner les traits caractéristiques des objets qui se présen­ tent à lui et de s'en faire une idée juste.

Il est vrai qu'on a aussi défini l'intelligence comme la faculté de s'adapter.

Celui qui est intelligent ne se laisse pas ankyloser par la routine.

Son esprit reste souple, toujours prêt à modifier sa conduite quand les circonstances changent, et capable de trouver dans le passé, le plus souvent d'une façon inconsciente, l'expérience qui éclaire la situation présente.

Prenons comme exemple l'officier retraité qui a pris un emploi civil : s'il est inintelligent, il traitera ses nouveaux subordonnés comme, à l'armée, il traitait ses sous-officiers et ses hommes; au contraire, s'il est intelligent, il saura modifier son attitude et utiliser sa connaissance des hommes acquise à la caserne pour réussir dans la direction d'employés ou d'ouvriers.

Mais d'où vient cette faculté de s'adapter, sinon du sen­ timent de la nouveauté des conditions qui se présentent, de la vue du jeu des causes et des effets dans le milieu avec lequel on est en contact.

Si l'ancien officier devenu chef du personne'! dans une usine traite les ouvriers comme il traitait les soldats, c'est qu'il n'aperçoit pas de différence entre les uns et les autres; si leurs premières réactions ne l'éclairent pas sur son erreur, c'est qu'il ne voit pas leur signification ou leur cause.. »