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La vie intérieure

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La notion de vie intérieure revêt une importance particulière aux yeux des penseurs mystiques, lesquels font de la méditation le principal moyen de connaître l'esprit de Dieu. Nietzsche et Freud remettront en question cette notion. Pour eux, il n'y a pas une pensée qui se situerait au-delà de la pensée. L'appareil psychique est fait de neurones, de molécules. Il est traversé par les mêmes énergies que celles qui animent le corps. Nietzsche les appelle «instincts», Freud «pulsions». Ainsi, les mystiques, parlant de vie intérieure, ne feraient que donner un sens spirituel à ce qui n'est, en somme, que la vie d'un organe particulier: le cerveau. Toutefois, si les neurosciences ont fait de grands progrès en ce qui concerne la connaissance des cellules nerveuses, des éléments chimiques qui permettent au cerveau de fonctionner, elles demeurent incapables d'expliquer la pensée.

« On ne peut pas parler de vie intérieur e tH •H • La vie intérieur e n'e st qu'u ne illusion.

L'esprit est constitué d'a tomes, lesquels sont à l'in térieur et à l'e xtérieur de toute chose.

Elle n'est qu'u ne interpr étation idéalis ée de phénomè nes qui n'ont rien à voir avec l'infini et Dieu .

L'esprit n'est qu'une organisa­ tion particulière d' atomes C ette conception est vieille de 2500 ans.

On la doit en tout pre­ mier lieu à Démocrite.

•Dans un être humain, le degr é et la natur e de la sexualité se répercutent jusque dans les plus hautes régions de l'esprit.» Ni etzs che, Par delà bien et mal Selon lui, ce qui diffé­ rencie une pierre d'un animal ou d'u n homme, c'est simplement le niveau de complexité de l'orga­ nisation des atomes qui les constituent.

L'esprit de l'homme n'a rien d'immatériel.

Quand le corps meurt, l'es prit meurt avec lui.

La vie n'est pas plus intérieur e qu'e xtérieure C e qui se passe à l'i n­ térieur de l'es prit se passe aussi à l'extérieur.

La vie d'une plante dépend autant de l'air et de la lumière que de la sève qui coule en elle.

Il en va de même du cerveau , qui produit la pensée.

Il n'y a rien en lui que l'on ne puisse retrouver en dehors de lui.

Il est constitué de molécul es, tout comme le plomb, le bois, l'eau ou l'an imal.

La vie intérieure n' est qu'une idéa­ lisation N ietzs �� e et, d'une man1ere un peu diff érente, Freud, mon­ treront qu'à l'or igine de la vie psychique, il y a les instincts.

L'h omme, doué de cons­ cience, d'intelligence, va interpréter ces forces naturelles en les idéali­ sant .

Ainsi, l'instinct sexuel va se transformer en amour romantique, puis en amour absolu de Dieu.

L'homme va croire en une vie intérieure, la­ quelle n'a rien de spiri­ tuel, puisqu 'elle n'est que le résultat de mou­ vements instinctifs.

La vie intérieure n'est rien d'autre qu'u n incessant mouvement de molécules.

Elle n'est pas une sorte de pensée se situant au-delà de la conscience.

Elle ne manifeste pas la présence du divin en l'homme.

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