La crise du logement social en France

de logements sociaux. Les organismes HLM gèrent aujourd'hui la pénurie. A Paris sont enregistrés quelque 70 000 candidats à cette forme de logement pour 5 000 appartements attribués chaque année, dont 750, sur décision du préfet, aux familles les plus démunies. Cette situation contribue à banaliser les passe-droits, à accentuer les récriminations de ceux dont la demande n’a pas abouti et donc à noircir davantage la réputation des HLM. Si le parc accueille actuellement trois fois plus de ménages pauvres qu'il y a vingt ans, dans le même temps, 25 % de ses locataires disposent de revenus supérieurs au plafond autorisé fixé à 8 200 francs par mois pour un ménage avec un enfant dans une grande ville de province. Le gouvernement invoque donc l'argument de la « justice sociale » 

La construction massive de logements sociaux, dès le début des années cinquante, a accompagné la croissance économique de la France. Edifiées en période de prospérité et de plein-emploi, ces tours et ces barres, qui constituent la marque d’une époque, évoquent aujourd'hui le malaise social et urbain.

Les quartiers et les cités de banlieue, qui abritent nombre de logements sociaux, se sont transformés économiquement et socialement sous l'effet d'une crise prolongée. De nouvelles mesures pour faciliter l’accès au logement social et une plus grande transparence dans ses modalités d'attribution sont à l’ordre du jour.