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AARON. Personnage de Titus Andronicus

Publié le 07/10/2017

Extrait du document

« L'EXPÉRIENCE MORALE 19 3 une intUitiOn temporalisée, toujours révisible, demandant sans cesse des retouc hes.

Il faut, pour agir moralement, se placer dans la durée, dans le présent.

On agit dans un temps, dans une famil le, dans des circonstances déterminées ...

Dans l'enquête qu'il mène, le moraliste s'intéresse cependant à d'a utres types moraux que le sien propre .

Dans le passé, à défaut du présent, il faut s'attacher à ces modèles vivants dont parle Hoffding : non seulement les honnêtes gens, mais les sages, les héros, les saints.

Il faut recueillir le témoignage « des consciences qui comptent ».

La concr étisation, 1 'individualisation des principes moraux conduisent Rauh à un pluralisme (•) large et tolérant, qui n'a rien d'un scepti­ cisme.

Il veut que l'enquête soit impartial e.

Méthode «en éventa il•, dit-il.

Car « la croyance morale est l'aboutissement de voies nom breuses et diverses » ••• En réfléchissant nous-mêmes, après coup, sur ce que nous avons éprouvé dans l'action, nous pouvons nous persuader qu'il s'agit d'une vérita ble expérience des valeurs morales, et non d'une illusion, «chaque fois que notre réflexion aura constaté que la valeur éprouvée n'exclut pas et ne détruit pas les valeurs saisies par d'autr es sujets et d'autres group es, mais les complète "· En somme, pour Rauh, une croyance morale ne se prouve pas : elle s'épr ouve .

• •• '"'.

0 0 •• 0 •••••• 0 •••••• 0 •••••• 0 ••••• •••••••••••• • •••••• ••••• Les critiques n'ont pas manqué à ces conceptions, s'accompagnant tou jours, d'ailleurs, d'une profonde et vive symp athie pour l'ardeur et la sincérité du moral iste.

•Nous croyons, dit A.

Cuvi llier (lect., p.

r6r) que Rauh n'a réussi ni à donner à sa pensée une parfaite unité, ni à découvrir un critère de l'expérience morale vraiment décisif>.

Dans l' intéressant chapitre qu'il a consacré à l'e xpérienée morale, A.

Cuvillier préfère .cependant, à tout prendre, les thèses de Rauh, même si elles manquent de précision, à d' autres qu'il énumère et analys e.

Quant à nous, il nous apparaît que, dans l'intention limitée qui est la nôtre, la connaissance des idées de Frédéric Rauh répond très suffisamment à ce que nous demande le Programme de notre examen.

A vouloir, en peu de place, exposer et discuter trop de thèses (parfois exagé­ rément subtiles et très contestées) nous risquerions de laisser dans l'e sprit du lecteur une impression confuse.

Au demeura nt, que devons-nous retenir de cette question, si justement situeè dans l'ensemble de nos objets d'étude, entre le Devoir (la valeur, l'e Bien) et la dét{!rmination des devoirs (puis la responsabilité ?) C'est, -e t tous les auteurs qui en ont parlé lui ont rendu hommage, -le caractère si vivant, si humain des exhortations contenues dans l'œuvre de Rauh .

S'il n'a pas fourni de critère précis de l'action droite, on ne saurait, à notre humble avis, le lui reprocher.

Car il n'etît .alors réussi qu'à fourn ir un système , lui qui s'élevait contre toutes les morales systém atiques ...

Il ne pensait pas que la moralité, pour trouver justifi­ cation et sécuri té, n'ait d'autre ressource que de se relier à un Absolu.

7. »

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