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ABEN-HAMET. Personnage du roman de Chateaubriand

Publié le 07/10/2017

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chateaubriand

« MORALE.

- RELIGION, MÉTAPHYSIQUE 249 s' enseigner et se pratiquer pour elle-même, comme une volonté de sociét é, comme une logûzue de l'acti on.

Que si, avons-nous dit (cf.

notre chap.

sur le Devoir), des motivations d'un autre ordre s'y ajoutent, s'y superposent, tant mieux ! L'essentiel, en Morale, ce sont -humainement parlant -les résultats, les actes.

Si vous agissez bien, vais-je vous demander de quel droit vous agissez bien ? Et si quelqu'un agit mal, que nous importent ses conceptions doctrinales et la valeur de ces conceptions dans l'absolu ? Plus d'un chemin, disait Fr.

Rauh, mène à la moralité.

Il y a seulement des limites.

en quelque sorte latérales , entre lesquelles toute attitude morale est contenue .

Ces limites peuvent se déterminer ainsi : indépendamment de toutes considérations religieuses, mais sans aucune hostilité, sans aucune contradiction avec l'esprit qui les anime, on peut dire que le mal moral est tout ce qui porte préjudice à l'individu ou à la société.

Et non seulement les règles de conduite auxquelles aboutissent les plus différents " systèmes » se ressemblent curieu­ sement, mais encore (nous avons eu l'occasion de le voir) quand des prescriptions autrefois sacro-saintes ne sont plus comprises par le sens commun, elles tombent en désuétude.

L'expérience personnelle et celle des générations successives est à même de constater, par la force des choses, les bons effets, individuels et sociaux, de certaines conduites, dites > ou « vertueuses •, ainsi que les effets désastreux d'autres actes : vices, défauts, péchés ...

Bref, il y a une morale vivante, répondant à des problèmes parfois nouveaux , soulevés par une civilisation de plus en plus complexe.

Cette morale, c'est un ensemble de manières d'agir, dont les besoins humains, les légitimes exigences humaines posent les fins, et dont la pensée logique unie au désir du mieux, décide l'adoption.

En quoi la Métaphysique va-t-elle intervenir, à cet égard ? Mais surtout, en quoi sera-t -elle capable de fournir une motivation efficace ? Et ·puis, d'abord, quelle métaphysi que ? Car nous en avons plusieurs : presque autant que de métaphysiciens ...

Chaque fois qu'une métaphysique peut se flatter de se prolonger en éthique, c'est que, en fait, directement ou indirectement, elle se réfère à la divinité (quel que soit le nom dont elle se serve pour désigner Dieu).

Alors, ne devient-elle pas, du moins à cet égard, une thèse religieuse, avec cette différence qu'elle est dépourvue de chaleur et de vie, puisqu 'elle est spéculation raisonneuse, au lieu d'être élan de foi et d'amour ? ...

La Religion a cet avantage incontestable de s'adresser aux humbles, à la multitude des âmes ; elle est ouverte aux plus ignor ants aussi bien qu'aux plus doctes ; tandis que les métaphysiques, souvent fort abstr uses, ne s'ad ressent qu'à quelques esprits et sont donc dépourvues d' œcum énicité.

Enfin, répétons la question que nous venons, à l'instant, de poser : quelle métaphysique ?. »

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