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AIGLEMONT Julie d' d’Honoré de Balzac la Femme de trente ans

Publié le 07/10/2017

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AIGLEMONT Julie d'. Personnage principal du roman d’Honoré de Balzac la Femme de trente ans (1831-34). Créature rêveuse, délicate, idéaliste, Julie d’Aiglemont a connu la déception du mariage: avec les illusions frémissantes de la jeunesse elle s’était éprise, dans les dernières années de l’Empire, d’un brillant officier qui se révéla bientôt n’être qu’un sabreur assez vain, brutal et stupide, incapable d’apporter à sa femme la protection morale qu’elle attendait. Julie eût voulu aimer, admirer de tout son être, et c’est elle au contraire qui a dû se faire compatissante pour ce faible général, et pousser la carrière et la fortune de son mari avec une pitié quelque peu méprisante. Elle languit. Sans songer encore à manquer à ses devoirs, elle continue de rêver vaguement à l’amour pur et sincère qui lui permettrait de s’épanouir. Elle le trouve, mais pour un instant seulement, et une mort tragique vient lui ravir son noble ami, lord Granville. Elle se retire du monde, voudrait mourir, elle aussi. C’est une âme brisée, qui n’a pourtant pas tout à fait perdu le goût du bonheur et de la joie. Au nouvel amour qui s’offre à elle, celui du jeune diplomate Charles de Vande-nesse, elle va se refuser longtemps, retenue par ses souvenirs et persuadée qu’une femme qui a connu un jour une grande passion ne saurait se donner une seconde fois sans déchoir. Julie cédera enfin, mais c’est dans ses enfants qu’elle sera plus tard atrocement frappée : le petit garçon né de son adultère avec Charles de Vandenesse mourra noyé, après avoir été poussé dans la Bièvre par sa sœur aînée, légitime celle-ci, en proie à une haine instinctive et qui, devenue jeune fille, prendra la fuite avec un pirate, tandis que Julie verra sa seconde fille tomber dans une passion coupable pour le propre fils de Charles de Vandenesse. Infidèle par nostalgie d’un grand amour, conduite à ses fautes par la pureté et la grandeur même de son âme, Julie d’Aiglemont, comme Mme de Beau-séant de la Femme abandonnée (1832),

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