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CONFESSIONS DU COMTE DE *** (Les) Charles Duclos. Roman (résumé & analyse)

Publié le 03/10/2018

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CONFESSIONS DU COMTE DE *** (Les) Charles Duclos. Roman, 1741.

«Roman-liste», Les Confessions du comte de *** sont prises en charge par un auteur-narrateur dont les conquêtes plus ou moins éphémères se succèdent. S’élabore dès lors une série de portraits féminins classés selon l’ori-gine (l’Espagnole, l’Italienne, l’Anglaise), le milieu (l’aristocrate, la bourgeoise, la financière, l’intendante, la femme d’esprit — on reconnaît Mme de Tencin derrière Mme de Tonins —, ou le caractère (la galante, la coquette, la bavarde, la capricieuse). Conciliant le libertinage et le moralisme, Duclos conclut son récit par la conversion du héros : en se mariant avec la vertueuse et raisonnable Mme de Selve, il trouve dans la retraite à deux l’équilibre et l’amitié.

 

♦ Après avoir raconté dans L'Histoire de Mme de Luz les infortunes qui s’acharnent sur une femme vertueuse, Duclos (1704-1772) connaît un triomphe avec Les Confessions du comte de ***, où il met en roman le chapitre «Des Femmes » des Caractères* de La Bruyère. Successeur de Voltaire comme historiographe de France, il complétera en 1751 son tableau de la société par ses Mémoires sur les mœurs de ce siècle.

 

♦ Parmi les romans paraissant entre 1740 et 1760, Les Confessions du comte de *** eurent le plus grand nombre de lecteurs. Le roman fait fureur dès sa parution : il suscite autant d’imitations ou de plagiats que Les Lettres persanes* et lance le goût des « confessions ». Malgré l’admiration de Stendhal et de Sainte-Beuve, il faut attendre des travaux récents pour que l’on redécouvre «le naturel et la vivacité du style» (Voltaire) dans une œuvre ambiguë oscillant entre la fascination du libertinage et la sensibilité du cœur.

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