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La gauche en France L'union de la gauche

Publié le 22/03/2014

Extrait du document

La gauche en France 

L'union de la gauche 

Deux stratégies se succèdent au sein de la gauche non communiste pour préparer l'élection présidentielle de 1965, première élection du président de la République au suffrage universel direct depuis 1848 : 

candidature de Gaston Deferre (L'Express : "Monsieur X") et création pour le soutenir d'une fédération regroupant la gauche non communiste (SFIO, clubs) et le centre (Parti Radical, Mouvement Républicain Populaire). C'est-à-dire la reconduction des coalitions de "troisième force" de la IVe République. Gaston Defferre renonce à sa candidature après l'échec de la création de cette "grande fédération" 

candidature de François Mitterrand (issu du club Convention des Institutions Républicaine) et création pour le soutenir d'une Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS) regroupant la gauche non communiste (SFIO, clubs) et le centre laïc (Parti Radical) 

Soutenu par tous les partis de gauche (FGDS, PSU, PCF), François Mitterrand met en ballottage Charles de Gaulle à l'élection présidentielle de 1965. Favorable à l'union de la gauche, la FGDS conclut en décembre 1966 un accord de désistement réciproque avec le Parti Communiste Français (PCF) pour le second tour des élections législatives de 1967. 

Les évènements de mai 1968 et le raz-de-marée gaulliste des élections législatives de 1968 mettront cependant fin à la FGDS : François Mitterrand quitte sa présidence après le départ du Parti Radical. Pour l'élection présidentielle de 1969 tous les partis de gauche présentent un candidat (opération "stop Mitterrand") : Gaston Defferre pour le nouveau Parti Socialiste (PS), Michel Rocard pour la Parti Socialiste Unifié (PSU), Jacques Duclos pour le PCF. La gauche n'accède pas au second tour de l'élection présidentielle où s'affrontent le néo-gaulliste Georges Pompidou et le centriste Alain Poher. 

À partir de 1969, la SFIO s'élargit aux clubs et devient le nouveau Parti Socialiste (PS). En 1971, François Mitterrand (issu du club Convention des Institutions Républicaines) en devient le premier secrétaire. Après la conclusion d'un programme commun de gouvernement entre le PS et le PCF en juin 1972 (élargi en juillet à l'aile gauche du Parti Radical), François Mitterrand est soutenu par tous les partis de gauche pour l'élection présidentielle de 1974 et frôle la victoire. 

Malgré la rupture de l'union de la gauche en septembre 1977 et la présence de candidats de tous les partis de gauche à l'élection présidentielle de 1981, François Mitterrand est élu président de la République et le PS obtient la majorité absolue aux élections législatives de 1981. 

L'hégémonie socialiste 

La gauche est actuellement composée d'une planète centrale, le Parti Socialiste (PS), et de quatre satellites : 

le Parti Communiste Français (PCF), qui poursuit son déclin électoral. Le PCF a participé aux gouvernements Mauroy de 1981-1984 puis Jospin de 1997-2002 ("gauche plurielle"). Devenu un parti de gouvernement, il a abandonné aux extrêmes sa "fonction tribunicienne" (Georges Lavau, À quoi sert le parti communiste français, Fayard, 1981). Aux élections présidentielles de 2002 et 2007, le candidat du PCF (Robert Hue puis Marie-George Buffet) a obtenu moins de 5% des suffrages exprimés et a été devancé par l'extrême gauche trotskiste (Arlette Laguiller et Olivier Besancenot en 2002; Olivier Besancenot en 2007). Le PCF est actuellement en concurrence avec Les Verts pour la place de premier partenaire du PS au sein de la gauche. 

 

Les Verts : le parti écologiste a abandonné en 1993 son positionnement "ni droite ni gauche" (Antoine Waechter). Participant à la "gauche plurielle" de 1997, les écologistes de gauche ont effectué la même année leur entrée à l'Assemblée nationale et au gouvernement Jospin avec Dominique Voynet puis Yves Cochet. 

 

le Parti Radical de Gauche (PRG) : allié du PS depuis les élections législatives de 1973 (Union de la Gauche Socialiste et Démocrate), les radicaux de gauche ne forment pas une force politique autonome. C'est sans succès qu'ils sont partis seuls à la bataille électorale (présidentielle de 1981; européennes de 1984, en coalition avec le centriste Olivier Stirn et l'écologiste Brice Lalonde; présidentielle de 2002), sauf aux élection élections européennes de 1994 (12%) en raison de la personnalité de leur tête de liste : Bernard Tapie. à noter que cette liste avait la préférence officieuse du président de la République François Mitterrand face à la liste PS conduite par Michel Rocard. 

 

le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) : courant national-républicain de Jean-Pierre Chevènement (ex-PS). 

Après l'élimination de Lionel Jospin dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Ségolène Royal a bénéficié en 2007 d'un phénomène de "vote utile" à gauche : 

soutien, dès le premier tour, du PRG et du MRC 

au premier tour, entre 45% (CSA) et 48% (Ipsos) des électeurs ayant voté pour Noël Mamère en 2002 ont voté pour Ségolène Royal en 2007 

au premier tour, entre 23% (CSA) et 29% (Ipsos) des électeurs ayant voté pour Robert Hue en 2002 ont voté pour Ségolène Royal en 2007 

!!! L'APPARITION DE LA BIPOLARISATION : LE MILIEU DES ANNÉES SOIXANTE-DIX 

Contrairement à une idée reçue, la bipolarisation droite-gauche n'est pas une donnée intangible de la vie politique française. Elle ne s'est imposée que depuis le milieu des années soixante-dix. Aux élections municipales de 1971 comme aux élections législatives de 1973, il existe un véritable centre à équidistance de la droite et de la gauche. Puis, à partir des élections municipales de 1977 et des élections législatives de 1978, la bipolarisation s'est imposée, comme le montre l'évolution du nombre de duels et de triangulaires au second tour des élections législatives entre 1973 et 1978. Cette bipolarisation se traduit par l'union de la gauche et l'alliance de la majorité du centre (à l'exception des radicaux de gauche) avec la droite. Dans le contexte de la guerre froide, le clivage droite-gauche est alors fondé sur la question de l'alliance avec le Parti Communiste Français (PCF). 

Bipolarisation ne signifie pas forcément bipartisme. Aux élections législatives de 1978, les premières véritablement bipolarisées, la droite et la gauche sont ainsi composées de deux partis de force relativement comparable (RPR et UDF à droite, PS et PCF à gauche). Le bipartisme tend cependant ensuite à s'imposer. À gauche, l'hégémonie du Parti Socialiste (PS) date de l'alternance (élection présidentielle de 1981 puis élections législatives de 1981). À droite, l'hégémonie d'un parti unique date de la création de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), après l'élection présidentielle de 2002 et les élections législatives de 2002. 

Le "bipartisme" a failli s'imposer à l'Assemblée Nationale après les élections législatives de 2007 : 

à droite, le Nouveau Centre (ex-UDF) constitue de justesse un groupe parlementaire (20 membres et 2 apparentés pour un seuil minimum de 20 députés) 

à gauche, le Parti Communiste Français (PCF) ne peut pas, pour la troisième fois, constituer de groupe parlementaire (en 1988, le seuil minimum de députés avait été abaissé, pour le lui permettre, de 30 à 20 membres); il participe avec des élus Verts et d'outre-mer à la constitution du Groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) 

François Bayrou (UDF-MoDem) ne parvient pas à faire renaître à l'Assemblée Nationale un véritable centre à équidistance de la droite et de la gauche 

LA DROITE - Le gaullisme et la droite néo-gaulliste 

La droite française a longtemps été dominée sous la Ve République par une famille politique originale : le gaullisme. Idéologiquement, le gaullisme ne revêtait pas les attributs classiques des forces politiques de droite dans les États d'Europe occidentale : 

droites européennes : défense du capitalisme, atlantisme... 

gaullisme : troisième voie sociale anti-capitaliste et anti-marxiste (l'"association capital-travail" ou "participation"), indépendance vis-à-vis des États-Unis d'Amérique (l'"Europe européenne")... 

Le positionnement du gaullisme à droite est donc controversé. Les gaullistes eux-mêmes ne se positionnent pas à droite et revendiquent un positionnement "ni droite ni gauche" voire centriste : 

"On comprend donc très bien pourquoi nous, qui voulons la France agissante et indépendante, nous trouvons devant nous deux catégories d'opposants. D'un côté, ou, comme on eût dit jadis, "à notre gauche", les séparatistes [NDLR : les communistes]. De l'autre côté, ou, "à notre droite", la coopérative de conservation politicienne et sociale qui, pour le moment, s'appelle : Troisième Force [NDLR : socialistes, radicaux, démocrates-chrétiens et libéraux]. Je ne commettrai certes pas l'erreur ni l'injustice de mettre sur le même plan les opposants des deux espèces. Les premiers sont les ennemis de l'État. Les seconds ne font que lui nuire. Mais les uns, comme les autres, font obstacle au redressement. Il en est ainsi, d'abord pour ce qui concerne la question principale, celle qui est au fond du drame de notre siècle, je veux dire la question de la condition ouvrière" (Charles de Gaulle, 01/05/1950) 

"Des hommes et des femmes appartenant à des familles politiques différentes attendent que nous leur fassions signe. Ce signe ne tardera pas, et nous verrons alors où est le véritable parti du centre, d'un centre qui ne sera pas le marais où on prétend nous faire patauger" (Roger Frey, 28/02/1965) 

"Je n'ai rien à faire avec Jean Lecanuet, qui est un homme de droite", Jacques Chaban-Delmas pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 1974 

Rien ne serait pire que la tentation de nous placer à droite. Il est clair que le mouvement gaulliste ne peut pas dans l'avenir être classé à droite. Pour cela, il y a d'autres mouvements politiques parfaitement adaptés. Mais il ne suffit pas de l'affirmer par des applaudissements. il faudra l'affirmer par des actes" (Jacques Chirac, Le Monde, 01/07/1975) 

"Nous refusons tout autant le programme démagogique de la gauche socialo-communiste que les solutions de la droite conservatrice, orthodoxe, classique, avec laquelle nous sommes pour l'instant associés dans la majorité" (Jacques Chirac, discours de Metz, 20/10/1977) 

Le successeur de Charles de Gaulle, Georges Pompidou, se situait idéologiquement entre le gaullisme et la droite classique. Il ne faut alors plus parler de gaullisme mais de néo-gaullisme. Les gaullistes représentent dès lors une minorité au sein du parti néo-gaulliste (Jacques Chaban-Delmas dans les années 1970, Philippe Séguin et Jacques Godfrain dans les années 1980 et 1990). Les néo-gaullistes fondent en décembre 1976 le Rassemblement pour la République (RPR). Contrairement aux gaullistes, le positionnement à droite des néo-gaullistes n'est pas controversé. 

Puisant aux sources originelles du gaullisme, Jacques Chirac a toutefois remis en cause ce positionnement à droite à deux reprises : durant la période 1975-1980 et lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1995 (lutte contre la "fracture sociale" théorisée par Philippe Séguin, Henri Guaino et Emmanuel Todd). 

 

La campagne pour l'élection présidentielle de 2002 de Jean-Pierre Chevènement, venu de la gauche, peut être considérée comme la dernière expression idéologique du gaullisme dans la vie politique française, symbolisée par la participation de plusieurs "gaullistes historiques" à l'éphémère Pôle Républicain chevènementiste. 

La droite non gaulliste 

La droite classique est représentée en 1958 par le Centre National des Indépendants et Paysans (Antoine Pinay, Roger Duchet), qui forme à l'Assemblée nationale le Groupe des Indépendants et Paysans d'Action Sociale. Il s'agit alors du deuxième groupe en nombre de députés. 

Après les élections législatives de 1962 des dissidents rejoignent la majorité gaulliste et forment le Groupe des Républicains Indépendants (Valéry Giscard d'Estaing, Jean de Broglie, Raymond Marcellin, Raymond Mondon). 

Laminé aux élections législatives de 1962, le Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) est marginalisé et participe de 1965 à 1967 à une coalition avec le Mouvement Républicain Populaire : le Centre Démocrate (Jean Lecanuet). En 1967 le CNIP reprend son indépendance. Il existe toujours aujourd'hui mais représente une force marginale du paysage politique français. 

Les Républicains Indépendants (RI) forment en juin 1966 la Fédération Nationale des Républicains Indépendants (Valéry Giscard d'Estaing, Michel Poniatowski) qui participe aux cartels électoraux de la majorité aux élections législatives de 1968 (Union pour la Défense de la République) et 1973 (Union des Républicains de Progrès). 

En mai 1977 la Fédération Nationale des Républicains Indépendants devient le Parti Républicain (PR) et participe aux élections législatives de 1978 à la création d'une confédération, l'Union pour la Démocratie Française (UDF). L'UDF regroupe la droite non néo-gaulliste (Parti Républicain) et l'ancien centre rallié à droite (Centre des Démocrates Sociaux, Parti Radical, Mouvement Démocrate Socialiste de France). 

L'unification des droites 

À partir de 1981 (victoire de la gauche), la droite néo-gaulliste (le RPR de Jacques Chirac) et la droite non néo-gaulliste (l'UDF de Valéry Giscard d'Estaing et Jean Lecanuet) vont progressivement s'unifier. 

L'unification des droites s'opère idéologiquement autour de la défense de l'Europe supranationale et libérale. Ce qui conduira à la création, en 1994, par Philippe de Villiers (ex-UDF) du Mouvement pour la France (souverainistes libéraux) puis en 1999 par Charles Pasqua (ex-RPR) du Rassemblement pour la France (souverainistes néo-gaullistes et libéraux). 

Outre ces scissions, qui ne connaissent leur heure de gloire qu'à la faveur des élections européennes de 1994 et 1999, le débat d'idées n'a ressurgi au sein de la droite que lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1995 lorsque, face à Édouard Balladur (RPR), Jacques Chirac (RPR) effectue un retour éphémère au gaullisme "ni droite ni gauche". 

Structurellement, l'unification est décalée par rapport à l'unification idéologique en raison d'ambitions personnelles (Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Raymond Barre, François Léotard, Édouard Balladur). Cette unification s'opère d'abord à travers des cartels électoraux réunissant le RPR et l'UDF (Union pour la Nouvelle Majorité en 1981, Union du Rassemblement et du Centre en 1988). Puis viennent deux tentatives de confédérations qui échouent : l'Union pour la France (1990-1993) et l'Alliance (mai 1998). 

Parallèlement, en mai 1998 la majorité de Démocratie Libérale (ex-Parti Républicain) quitte l'UDF. La droite non chiraquienne se trouve dès lors divisée entre un centre-droit (la nouvelle UDF de François Bayrou) et une droite (Démocratie Libérale d'Alain Madelin). 

Les campagnes électorales pour l'élection présidentielle et les élections législatives de 2002 aboutissent cependant à la création d'un parti chiraquien unique : l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP). L'UMP regroupe officiellement le RPR, Démocratie Libérale (malgré les réticences d'Alain Madelin et de ses proches) et des dissidents de l'UDF (Pierre Méhaignerie, Philippe Douste-Blazy, Jacques Barrot). De fait, l'UMP vampirise également le Rassemblement pour la France (même si Charles Pasqua n'est qu'apparenté à l'UMP). 

La droite se trouve actuellement composée de l'UMP (Nicolas Sarkozy) entouré de deux partis : 

le Mouvement pour la France (MPF) : parti de droite souverainiste (Philippe de Villiers) 

le Nouveau Centre : parti créé par les ex-UDF souhaitant conserver un positionnement de centre-droit (rupture avec le Mouvement Démocrate de François Bayrou) 

LE CENTRE SOUS LA VE RÉPUBLIQUE 

Définition : force politique indépendante de la droite et de la gauche ou participant alternativement à des coalitions avec la droite et avec la gauche (parti charnière) 

Le centre était composé en France d'une aile chrétienne (le Mouvement Républicain Populaire) et d'une aile laïque (le Parti Radical). 

Après l'élection présidentielle de 1969, le Mouvement Républicain Populaire s'élargit en un Centre Démocrate (Jean Lecanuet) et forme une coalition centriste indépendante représentée à l'Assemblée nationale par le Groupe Progrès et Démocratie Moderne (PDM). De son côté, pour les élections législatives de 1967 et 1968, le Parti Radical participe à une coalition de gauche : la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS). 

Au premier tour de l'élection présidentielle de 1969, une partie du Centre Démocrate soutient le néo-gaulliste Georges Pompidou et rejoint la majorité pompidolienne en créant le Centre Démocratie et Progrès (Jacques Duhamel, Joseph Fontanet, René Pleven). Au second tour, c'est le centriste Alain Poher qui affronte Georges Pompidou tandis que la gauche est éliminée. 

En novembre 1971, les centristes fondent le Mouvement Réformateur, qui regroupe le Centre Démocrate (Jean Lecanuet), le Parti Radical (Jean-Jacques Servan-Schreiber), le Centre Républicain (André Morice) et le Parti de la Démocratie Socialiste (Émile Muller). 

Après l'élection présidentielle de 1974, le Mouvement Réformateur intègre la majorité giscardienne. À noter que le Centre Démocratie et Progrès (CDP) avait soutenu le gaulliste Jacques Chaban-Delmas et que le Mouvement Démocrate Socialiste de France (MDSF) avait présenté son propre candidat (Émile Muller : 0,69%). 

Cette intégration d'une partie des anciens centristes à droite est consommée avec la création aux élections législatives de 1978 de l'Union pour la Démocratie Française (UDF), qui réunit la droite non néo-gaulliste. Auparavant, le Centre Démocrate et le Centre Démocratie et Progrès (CDP) s'étaient réunifiés en mai 1976 au sein du Centre des Démocrates Sociaux (CDS). 

 

Une autre partie des anciens centristes ont, au contraire, rallié la gauche : 

le Groupe d'études et d'Action Radicale-Socialiste formé au sein du Parti Radical signe, le 12 juillet 1972, le programme commun de gouvernement PS/PCF 

le Parti Socialiste (PS) s'élargit en octobre 1974 lors des Assises du Socialisme à des anciens du Mouvement Républicain Populaire (Robert Buron, Jacques Delors...) 

 

Il n'y avait donc plus de centre dans le paysage politique français. Les anciens centristes ralliés à la droite ont toutefois continué à revendiquer un positionnement "centriste" (Centre des Démocrates Sociaux (CDS), Parti Social-Démocrate; Force Démocrate; nouvelle UDF). Mais l'"ouverture" au centre-droit du gouvernement de Michel Rocard (PS) en 1988 n'a attiré que des individualités (Michel Durafour, Jean-Pierre Soisson, Michel Pelletier, Lionel Stoléru, Jean-Marie Rausch, Bruno Durieux) et la création à l'Assemblée nationale du groupe de l'Union du Centre (UDC) distinct de celui de l'UDF n'a pas entraîné de recomposition du paysage politique français. 

Fort de son score à l'élection présidentielle de 2007 (18,57%), François Bayrou tente toutefois de faire renaître un centre, émancipé de la droite : le Mouvement Démocrate (MoDem). La majorité des élus ex-UDF ont toutefois conservé un positionnement de centre-droit en créant le Nouveau Centre appartenant à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. 

 

Idéologies > Synthèse > Clivage droite-gauche 

 

Présentation synthétique de l'évolution du positionnement des principales idéologies sur l'axe droite/gauche : 

extrême droite droite centre gauche extrême gauche 

XIXème siècle 

conservateurs libéraux

IIIème République 

1924-1936 

les radicaux gouvernent avec la droite ou avec la gauche libéraux 

(ARD; Fédération Républicaine) radicaux 

(PRS) démocrates chrétiens 

(PDP) socialistes 

(SFIO) Section française de l’Internationale ouvrière 

communistes 

(PCF)- Parti Communiste Français 

IVème République 

1947-1951 

la double opposition gaullistes/communistes gaullistes 

(RPF) libéraux 

(PRL puis CNIP) radicaux 

(PRS) 

démocrates chrétiens 

(MRP) 

UDSR socialistes 

(SFIO) communistes 

(PCF)- Parti Communiste Français 

Vème République 

1962-1969 

le gaullisme hégémonique à droite libéraux 

(RI) 

gaullistes 

(UNR puis UDR) radicaux 

(PRS) 

démocrates chrétiens 

(MRP puis Centre Démocrate) socialistes 

(SFIO) communistes 

(PCF)- Parti Communiste Français 

Vème République 

1978-1984 

la bipolarisation de la vie politique française démocrates chrétiens 

(UDF-CDS) 

libéraux 

(UDF-PR) 

néogaullistes 

(RPR) socialistes 

(PS) Parti Socialiste 

communistes 

(PCF) Parti Communiste Français

évolution actuelle 

les effets de la construction européennes d'inspiration libérale FN - Front National UDF -Union pour la Démocratie Française 

UMP - Union pour un Mouvement Populaire sociaux-libéraux 

(PS - Parti Socialiste trotskistes 

(LO -Lutte Ouvrière, 

LCR- Ligue Communiste Révolutionnaire) 

 

 

Accueil > Partis politiques 

 

Les fiches signalétiques de France Politique sur les principaux partis politiques : (cliquer sur le logo ou le nom) 

 

Partis représentés au Parlement et/ou au Parlement européen 

 

Parti Communiste Français (PCF) 

 

 

Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) 

 

 

Parti Socialiste (PS) 

 

 

Parti Radical de Gauche (PRG) 

 

 

Les Verts 

 

 

Mouvement Démocrate (MODEM) 

 

 

Union pour la Démocratie Française (UDF) 

 

 

Nouveau Centre 

 

 

Union pour un Mouvement Populaire (UMP) 

 

 

Rassemblement pour la France (RPF) 

 

 

Debout la République (DLR) 

 

 

Rassemblement pour l'Indépendance et la Souveraineté de la France (RIF) 

 

 

Mouvement pour la France (MPF) 

 

 

Front National (FN) 

 

 

 

Autres principaux partis français 

 

Lutte Ouvrière (LO) 

 

 

Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) 

 

 

Parti des Travailleurs (PT) 

 

 

Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT) 

 

 

Citoyenneté Action Participation pour le 21e siècle (CAP 21) 

 

 

Mouvement National Républicain (MNR) 

 

 

 

Partis associés à l'UMP 

 

Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) 

 

 

Forum des Républicains Sociaux (FRS) 

 

 

Parti Radical "valoisien" 

 

blog politique 

 

 

Europe Politique 

Le site d'information sur la vie politique dans les États européens 

www.europe-politique.eu 

 

iPolitique 

L'encyclopédie en ligne des idées et des idéologies politiques 

www.ipolitique.fr 

 

Gaullisme 

Centre d'information sur le gaullisme et les mouvements gaullistes 

www.gaullisme.net 

 

France Républicaine 

Portail de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale 

www.france-republicaine.fr 

 

 

Tous droits réservés Laurent de Boissieu - France Politique - ISSN 1765-2898 

 

 

Groupes parlementaires à l'Assemblée Nationale: 

1. Le Groupe de l'UMP est composé des députés membres de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), issus du Groupe du Rassemblement pour la République (RPR), du Groupe Démocratie Libérale et Indépendants (DLI) et d'une partie du Groupe Union pour la Démocratie Française (UDF). 

2. Le Groupe Socialiste est composé des députés membres du Parti Socialiste (PS). Il regroupe également des députés divers gauche et une partie ou la totalité des radicaux de gauche. 

Ce qui explique des variations dans sa dénomination: 

Groupe Socialiste, Radical et Citoyen (SRC) puis Groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers gauche (SRC) depuis 2007 : Parti Socialiste (PS) + Parti Radical de Gauche (PRG) + Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) 

Groupe du Parti Socialiste et des Radicaux de Gauche (PSRG) entre 1973 et 1978 : Parti Socialiste (PS) + Mouvement des Radicaux de Gauche (MRG) 

3. Groupe technique essentiellement composé des députés divers gauche et membres du PCF et des Verts. 

4. Groupe Nouveau Centre (NC) 

Groupe composé par les députés membres du Nouveau Centre (ex-UDF ralliés à la majorité présidentielle).   

Charles de Gaulle (1890-1970) 

Issu d'une famille bourgeoise du nord de la France, saint-cyrien, Charles de Gaulle participe à la Première Guerre mondiale en tant qu'officier. Il est plusieurs fois blessé et fait prisonnier. Entre les deux guerres, il enseigne à l'école de guerre où il défend une stratégie nouvelle de guerre de mouvement. Mais il n'est pas suivi par l'état-major français. Sous-secrétaire d'Etat à la guerre en 1940, il est hostile à l'armistice et rejoint Londres dès le 17 juin 1940. 

Le 18 juin 1940, il lance son célèbre appel à la BBC. Il organise dès lors la résistance extérieure, puis intérieure notamment grâce à Jean Moulin. Il s'impose à la tête de la France libre malgré les Américains qui lui ont opposé en 1943 le général Giraud. A la Libération, de Gaulle devient chef du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF). A ce poste qu'il occupe de 1944 à 1946, il réorganise la France avec l'aide des forces politiques issues de la résistance. En désaccord sur la IVe République avec les principaux partis politiques, il démissionne en janvier 1946. 

Après une "traversée du désert" de 12 ans qu'il met à profit pour créer un parti, le RPF (Rassemblement du Peuple Français), il revient au pouvoir en mai 1958 à l'occasion de la crise algérienne. Il devient président du Conseil, rédige une nouvelle Constitution qui fonde la Ve République. De Gaulle est le premier Président de la République de la Ve République. Il met fin à la guerre d'Algérie (mars 1962), modifie la Constitution pour permettre l'élection du Président de la République au suffrage universel (octobre 1962). Président de la République de 1958 à 1969, de Gaulle mène une politique d'indépendance et de prestige extérieur de la France. De Gaulle est cependant affaibli par les progrès de la gauche et par les événements de mai 1968. 

En avril 1969, les Français répondent majoritairement "Non" à un référendum où de Gaulle soutient le "Oui". De Gaulle tire les conséquences de cet échec personnel : il démissionne le 27 avril 1969 et se retire de la politique. Il meurt le 9 novembre 1970.

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