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La Nouvelle Revue Française (Nrf)

Publié le 08/03/2014

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La nrf mettre EN AVANT SON ROLE d’avant-garde au 20 ème siècle 

 

Début 1908, un groupe d’écrivains décident de fonder une nouvelle revue littéraire. Parmi eux : Eugène Montfort, Charles-Louis Philippe, Henri Ghéon, André Ruyters et Marcel Drouin, de plus, André Gide, Jacques Copeau et Jean Schlumberger participeront également au premier numéro, qui paraît le 15 novembre 1908. Mais, suite à une dissension entre Eugène Montfort et André Gide au sujet de deux articles dont l’un critiquait l’œuvre de Mallarmé tandis que l’autre louait celle de Gabriele d’Annunzio. Un second numéro 1 paraitra donc le 1er février 1909, mais cette fois-ci, sans Montfort. 

La machine est alors lancée, et sera publiée mensuellement sous la houlette des écrivains fondateurs. De la revue naîtront en 1911 les Éditions de la NRF, placées sous la responsabilité de Gaston Gallimard. Après la période douloureuse de l’Occupation où, de 1940 à 1943, la direction officielle de la revue sera laissée à Drieu la Rochelle afin de sauvegarder les Éditions du joug allemand, La NRF renaîtra en 1953. 

I] une nouvelle conception 

Dès le début la NRF se démarque des conceptions littéraires des écrivains établis de l’époque, elle devient avant gardiste, en effet, la littérature, dans cette revue, a tous les droits, rien ne lui est opposable, ni la religion ni la politique, ni les mœurs ni la morale, ni la tradition ni la mode. La parole de l’écrivain y est libre, jamais soumise. Peut importe que cette parole soit considérée comme comme un don ou un effort, une aptitude ou une discipline, seuls comptent l’intensité d’écriture et son pouvoir de révélation, cette singularité dans l’ordre de la connaissance et du discours qu’on lui accorde, au-delà de toute doctrine et « préoccupation « qui la limiterait. « Sans prévention d’école ni de parti «, telle fut La NRF Jacques Rivière, en 1922 dira d’elle que c’est : « Un lieu d’asile, imprenable, ménagé pour le seul talent, le seul génie, s’il veut bien se montrer. «. 

 

C’est cet état d’esprit et cette volonté qui ont guidé la revue et a défini sa position centrale au cœur de la littérature universelle du 21ème siècle, c’est ce qui justifie son extraordinaire pouvoir d’attraction, et qui attiré les plus grands noms de la littérature comme Proust, Gide, Valery, Giraudoux, Le Clézio et tant d’autres. 

La Première Guerre mondiale a gravement mis en cause la notion d’une littérature désintéressée, et même au sein de La NRF ce programme est désormais contesté. La reprise de La NRF après la guerre s’effectue donc sous le signe d’un double défi : réaffirmer les principes fondateurs de la revue et défendre l’autonomie littéraire. 

Une affirmation aussi forte du caractère essentiel et libre, ainsi que de la primauté de la littérature n’a pas empêché la NRF de penser et réfléchir son époque Le fait politique, la condition historique et sociale de l’homme l’ont, elle aussi, requise. Des intellectuels comme Alain ou Benda y ont joui longtemps d’une libre tribune, faisant état, avec virulence et arguments, de leur refus absolu des totalitarismes, débattant sur les questions de la cléricature intellectuelle, des conséquences du pacifisme... La NRF eut ainsi fort à faire avec les grands mouvements d’opinion du siècle et dut rendre compte des options parfois contradictoires de ses collaborateurs. Mais jamais le principe de l’autonomie du jugement littéraire ne fut remis en cause. Cette foi demeurera jusqu’au bout inébranlable. « Vive la littérature dégagée ! « : la devise s’applique aussi bien à l’égard du champ politique que théorique. 

 

Conclusion : la NRF a eu 100 ans en 2009. C’est une longévité exceptionnelle pour une revue, ce qui a toujours fait sa force et lui a permis de durer ont été 

- l’indépendance complète de la revue par rapport à la maison d’édition de Gaston Gallimard, en effet, cela a assis, sa crédibilité aux yeux du lectorat et du milieu littéraire. 

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