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oreilles les douces paroles de Langue de Serpent ! »

Publié le 29/03/2014

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oreilles les douces paroles de Langue de Serpent ! « Il se redressa et tourna la tête vers la longue colonne de ses hommes qui se perdait dans l’obscurité. « Il semble que de longues années se soient écoulées dans l’étendue des jours depuis que je suis parti pour l’Ouest, mais jamais plus je ne m’appuierai sur un bâton. Si la guerre est perdue, à quoi bon me cacher dans les montagnes ? Et si elle est gagnée, quel mal y aurait-il, même si je succombe, à consumer mes dernières forces ? Mais assez sur ce sujet. Demain soir, je coucherai dans le Refuge de Dunharrow. Il nous reste au moins une soirée de paix. Poursuivons notre route ! «

Dans l’obscurité grandissante, ils descendirent au fond de la vallée. Là, le Snowbourn coulait tout près de la paroi ouest, et le chemin les mena bientôt à un gué où le murmure des eaux peu profondes se faisait plus sonore. Le gué était gardé. À l’approche du roi, de nombreux hommes s’élancèrent hors de l’ombre des rochers, et à la vue du roi, ils crièrent avec joie : « Théoden Roi ! Théoden Roi ! Le Roi de la Marche revient ! «

L’un d’eux sonna alors un long appel de cor, dont l’écho retentit dans la vallée. D’autres cors répondirent, et des lumières se montrèrent de l’autre côté de la rivière.

Et soudain s’éleva loin au-dessus un grand concert de trompettes, sonnant de quelque creux, semblait-il, elles unirent leurs notes en une seule voix, qu’elles envoyèrent rouler contre les murs de pierre.

Ainsi le Roi de la Marche revint victorieux de l’Ouest à Dunharrow au pied des Montagnes Blanches. Il trouva là déjà assemblées les forces restantes de son peuple, car dès que sa venue fut connue, les capitaines allèrent à sa rencontre au gué, porteurs de messages de Gandalf. Dunhere, chef de ceux de Harrowdale, était à leur tête.

« Il y a trois jours à l’aube, Seigneur, dit-il, Gripoil est venu, rapide. Comme le vent, de l’ouest à Edoras, et Gandalf a apporté des nouvelles de votre victoire qui nous ont réjoui le coeur. Mais il nous a aussi apporté votre ordre de hâter le rassemblement des Cavaliers. Et puis est venue l’Ombre ailée. «

« L’Ombre ailée ? dit Théoden. Nous l’avons vue également, mais c’était au plus profond de la nuit, avant que Gandalf nous eût quittés. «

« Il se peut, Seigneur, dit Dunhere. Mais la même, ou une autre semblable, une obscurité affectant la forme d’un oiseau monstrueux, est passée sur Edoras ce matin-là, et tous furent saisis de peur. Car elle s’abaissa sur Meduseld et, comme elle descendait presque jusqu’aux pignons, vint un cri qui nous glaça le coeur. Ce fut alors que Gandalf nous conseilla de ne pas nous assembler dans les champs, mais de vous rencontrer ici, dans la vallée sous la montagne. Et il nous invita à ne plus allumer d’autres lumières ou feux que le strict nécessaire. C’est ce que nous avons fait. Gandalf parlait avec une grande autorité. Nous espérons que cela répond à ce que vous auriez désiré. On n’a rien vu de ces manifestations néfastes à Harrowdale. «

« C’est bien, dit Théoden. Je vais gagner à présent le Refuge, et là, avant de prendre du repos, je verrai les maréchaux, et les capitaines. : Qu’ils viennent aussitôt que possible ! «

La route se dirigeait à présent vers l’est droit à travers la vallée, qui n’avait plus guère à cet endroit qu’un demi mille de largeur. Partout s’étendaient des bas-fonds et des herbages raboteux, à présent gris dans la nuit tombante, mais devant, à l’autre bout de la vallée, Merry vit un mur rébarbatif, un dernier lambeau des grandes racines du Starkhorn, séparé par la rivière en des temps très éloignés.

Sur tous les espaces plans, il y avait un grand concours d’hommes. Une partie se pressait au bord de la route pour saluer de cris joyeux le roi et les cavaliers venus de l’ouest, mais par derrière s’étendaient jusqu’au lointain des rangées de tentes et de baraquements, des alignements de chevaux au piquet, de grandes réserves d’armes et de faisceaux de lances, hérissées comme des bosquets d’arbres nouvellement plantés. La grande assemblée disparaissait à présent dans l’obscurité, et pourtant, malgré le vent froid de la nuit qui descendait des hauteurs, nulles lanternes ne brillaient, aucun feu n’était allumé. Des sentinelles en épais manteaux faisaient les cent pas.

Merry se demanda combien il y avait là de Cavaliers. Il n’en pouvait évaluer le nombre dans les ténèbres grandissantes, mais ce lui paraissait être une grande armée, forte de nombreux milliers d’hommes. Tandis qu’il observait de tous côtés, le groupe du roi parut sous la paroi estompée du côté est de la vallée, et là, le chemin se mettait soudain à grimper, et Merry leva les yeux, stupéfait. Il se trouvait sur une route dont il n’avait jamais vu la pareille, un grand ouvrage de la main des hommes datant du temps même des chansons. Elle montait, lovée comme un serpent, creusant son chemin en travers du roc escarpé. En pente rapide comme un escalier, elle se recourbait d’un côté et de l’autre dans sa grimpée. Des chevaux pouvaient y marcher et des charrettes y être lentement traînées, mais aucun ennemi ne pouvait venir par-là, sinon par air, si le chemin était défendu d’en dessus. À chaque tournant de la route, il y avait de grandes pierres levées, sculptées à l’image d’hommes, énormes, aux membres balourds, accroupis les jambes croisées et leurs gros bras repliés sur des panses rebondies. L’usure du temps avait fait disparaître les traits de certains sauf les trous sombres des yeux, qui dévisageaient encore les passants. Les Cavaliers leur accordèrent à peine un regard. Ils les appelaient les Biscornus et ne leur prêtaient guère d’attention : il ne restait plus en ces statues ni pouvoir ni terreur, mais Merry les contemplait avec étonnement et presque pitié, dressées tristement dans le crépuscule.

Au bout d’un moment, regardant en arrière, il constata qu’il avait déjà grimpé quelques centaines de pieds au-dessus de la vallée, mais il pouvait encore voir, loin en contrebas, une file onduleuse de Cavaliers qui traversaient le gué et suivait la route en direction du camp préparé pour eux. Seuls le roi et sa garde montaient au refuge.

La compagnie du roi parvint enfin à un brusque rebord, la route ascendante passa dans une coupure entre

des parois rocheuses, monta une courte pente et déboucha ainsi sur un large plateau. Les hommes l’appelaient le

Firienfeld, champ d’herbe verdoyante et de bruyère dominant de haut les lits profondément creusés du

Snowbourn, et posé sur les genoux des grandes montagnes derrière : Le Starkhorn au sud, et au nord la masse

en dents de scie de l’Irensaga, entre lesquels les Cavaliers avaient en face d’eux le sinistre et noir mur du

Dwimorberg, la Montagne Hantée, qui s’élevait de sombres pins en pente escarpée. Le plateau était divisé en

deux par une double rangée de pierres levées informes qui se perdait dans les arbres. Ceux qui osaient

emprunter cette route arrivaient bientôt au noir Dimholt sous le Dwimorberg, à la menace du pilier de pierre et

à l’ombre béante de la porte interdite.

Tel était le sombre Dunharrow, oeuvre d’hommes depuis longtemps oubliés. Leur nom était perdu et aucune

chanson ni aucune légende ne le rappelait. Pour quelle raison ils avaient aménagé cet endroit, comme ville,

temple secret ou tombeau de rois, nul n’aurait pu le dire. Ici, ils avaient peiné durant les Années Sombres, avant

qu’aucun navire ne fût venu des rives occidentales, et maintenant ils avaient disparu et seuls demeuraient les

vieux Biscornus, siégeant toujours aux tournants de la route.

langue

« des parois rocheuses, monta une courte pente et déboucha ainsi sur un larg e plateau.

Les hommes l’appelaient le Firienfeld, champ d’herbe verdoyante et de bruyère dominant de haut les lits profondément creusés du Snowbourn, et posé sur les genoux des grandes montagnes derrière : Le Starkhorn au sud, et au nord la masse en dents de scie de l’Irensaga, entre lesquels les Cavaliers avaient en face d’eux le sinistre et noir mur du Dwimorberg, la Montagne Hantée, qui s’élevait de sombres pins en pente escarpée.

Le plateau était divisé en deux par une double rangée de pierres levées in formes qui se perdait dans les arbres.

Ceux qui osaient emprunter cette route arrivaient bientôt au noir Dimholt sous le Dwimorberg, à la menace du pilier de pierre et à l’ombre béante de la porte interdite. Tel était le sombre Dunharrow, œuvre d’hommes de puis longtemps oubliés.

Leur nom était perdu et aucune chanson ni aucune légende ne le rappelait.

Pour quelle raison ils avaient aménagé cet endroit, comme ville, temple secret ou tombeau de rois, nul n’aurait pu le dire.

Ici, ils avaient peiné durant les Années Sombres, avant qu’aucun navire ne fût venu des rives occidentales, et maintenant ils avaient disparu et seuls demeuraient les vieux Biscornus, siégeant toujours aux tournants de la route.. »

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