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Le personnage de MONTAIGU (les) [The Montagues]

Publié le 24/10/2017

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MONTAIGU (les) [The Montagues]. Célèbre famille de Vérone dont les dissensions avec les Capulet sont à l'origine du drame de

 

Roméo et de Juliette, drame qui a inspiré à Shakespeare sa tragédie Roméo et Juliette ( 1597). Le vieux Montaigu, père de Roméo, n’apparaît que dans deux scènes de la pièce, au premier acte, où il regrette que soit rallumée la vieille querelle, et à la fin du cinquième où, après s'être réconcilié avec Capulet, il exalte le nom de Juliette, immortel exemple de la fidélité.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)QUESTI ONS TRAI"F ÉES ' 24 Qu els sont les liens entre famil le et socié té dans Roméo et Julie tte ? Puisant ses sources chez Bande llo, Shakespeare bâtit son intrigue sur un fond de haine, celle qui oppose deux familles nobles de Vérone.

Leurs affrontements ruinent l' avenir, puisque les jeunes gens périssent avant leurs aînés.

Quel sens Shakespeare donne-t-il à cette inversion du temps ? Quels liens établit-il entre famille et société ? 1.

Deux familles antagonis tes Dès le début du x1v• siècle, Dante mentionne les Montecchi et les Capuletti, dont les dissensions, si elles remontent aux Guelfes et aux Gibelins, pourraient être d'origine politique et religieuse.

Le Chœur évoque des «haines ancestrales » (prologue, v.

8) dont tous ont oublié l'origine, ce qui confere au conflit une dimension plus mythique qu'historique.

Contrairement à la tragédie grecque, il n'y a pas de condamnation métaphysique à Vérone.

Shakespeare ne montre que les conséquences de ces hostilités.

Escalus mentionne : «T rois rixes civiles sont nées de vos paroles » (I, 1, v.

87).

Honnis le Prince et le moine, tous sont impliqués dans la querelle.

La fa mille comporte, à l'image de la gens romaine, toutes les personnes vivant dans une même maison, serviteurs inclus.

Les querelles éelatent entre gens de même rang.

Il.

La famille , un huis clos irres pirable Chaque communauté aurait pu être source d'équilibre et de paix.

À l'exception de Roméo, Shakespeare est assez discret sur la famille Montaigu, dont le père va perdre femme et fils.

Comme Juliette vit parmi les siens, le dramaturge dépeint davantage les Capulet.

La mère semble guindée dans le devoir , engageant sa fille à suivre le même chemin qu'elle: se marier jeune, avoir des enfants.

Son vœu : «J e voudrais que cette sotte soit mariée à la tombe » (III, 5, v.

141) se transf ormera en verdict.

Particulièrement attaché à la seule enfant qu'il ait, Capulet semble désireux de faire son bonheur et il est prêt à lui accorder du temps avant de la marier .

Mais son autoeratisme l'aveugle, comme Othello la jalousie : tyran domestique, il insulte et accable Juliette.

Puis il mesure, comme Lear, les ravages de sa déraison et a pour l' enfant morte des paroles de poète.

Ill.

La famil le, corruptrice de la société ? Le gouvernement du Prince ne semble pas initi alement dévoyé.

Le mal qui détruit les familles pervertit l'État.

Ces dernières empoisonnent les relations à l'intérieur de la cité : bourgeois, gardes, citoyens interviennent après chaque rixe, mais la paix reste fragile.

Le prince désire réguler les conflits par la cour de justice, mais à la fin, c'est le mal qui triomphe : «J amais, il n'y eut pire cortège de maux » (V, 3, v.

308).

Par leurs dissensions injustifiées et hyper boliques, les pères engendrent Je malheur et inversent le temps.

La haine serait 1 'h ybris de la famille et de la société.

L'amour semble capable d'endiguer des comportements proches de la barbarie.

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