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Pétrole, quel futur ?

Publié le 07/04/2014

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Le 8 mars 2006, la Commission européenne a lancé un processus de réflexion sous forme de Livre Vert sur la politique de l’Union Européenne en matière énergétique. Cette réflexion a débouché sur une mise en évidence des points de convergences des 25 pays membres qui sont la diminution des Gaz à effet de serre, une efficacité énergétique et une diversification des énergies. 

Cette volonté d’harmoniser la politique en matière énergétique montre bien qu’on entre dans une ère nouvelle de consommation des combustibles fossiles. 

Le pétrole est un combustible fossile, tout comme le gaz et le charbon, qui s’est accumulé pendant des millions d’années dans le sous sol, en particulier pendant la carbonifère (- 354 à - 290 millions d’années). 

Les stocks de pétrole sont en quantité limitée et le pétrole est une énergie épuisable. Cependant la consommation de cette énergie ne cesse de croître, les chances de découvrir de nouveaux gisements diminuent, et les conditions d’extraction sont de plus en plus onéreuses.

Les pays du nord ont fondé leur industrialisation sur l’exploitation des ressources naturelles, en particulier énergétiques. Les pays émergents comme la Chine et l’Inde empreintes la même voie. 

L’énergie paraît donc nécessaire au développement. Les combustibles fossiles restent les principales sources d’énergie utilisées, en particuliers le pétrole, première source d’énergie mondiale (81% de la demande mondiale de combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole) en 2004, dont 35% pour le pétrole). 

Cette augmentation de la demande mondiale de pétrole et la raréfaction de celui-ci entraînent une augmentation des prix sur les marchés. 

Le réchauffement climatique et l’augmentation des prix du pétrole pousse à la recherche de nouvelles énergies. Le développement durable qui se définit comme la réponse aux besoins des générations du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations futures, de pouvoir répondre à leurs propres besoins, cherche à apporter ces alternatives. 

Face à l’augmentation des prix du pétrole et à l’augmentation incessante de la demande de pétrole sur les marchés pétroliers, certains prônent la fin du pétrole, pourquoi ? Comment, alors que la demande mondiale de pétrole et la dépendance pétrolière mondiale sont au plus fort, se préparer à la fin du pétrole ? 

Pour répondre à ces questions, il est impératif de se demander si la fin du pétrole est une réalité dans une première partie, puis, dans une seconde partie, de se tourner vers les énergies alternatives et leurs limites. 

 

Partie 1 : La fin du pétrole, une réalité incontournable ? 

Il s’agit ici de montrer qu’il existe d’une part des phénomènes, comme les chocs pétroliers, ou les variations sur les marchés pétroliers qui montrent que le pétrole est une ressource instable. D’autre part, il existe des méthodes de calcul de la production pétrolière prévoyant une décroissance de la production de pétrole. 

A. Raréfaction, prix et marchés pétroliers, 

Nous consommons chaque année plus de 80 millions de baril (150 litres de pétrole) dans le monde. On estime aujourd’hui de 1 à 1,2 millier de milliard de barils les réserves de pétrole dites prouvés, soit 150 milliards de tonne environ, ou encore à une production d’une quarantaine d’années au rythme actuel. 

Les marchés pétroliers (il en existe 7 où le pétrole brut ou ces dérivés circulent) sont des marchés oligopolistiques. De ce fait et pour d’autres raisons que nous allons évoquer, il existe une variation des prix du pétrole. Cette variation du prix peut provenir de la raréfaction des réserves de pétrole, mais pas uniquement. 

Les réserves sont très inégalement réparties sur la planète. En effet, plus du tiers des réserves sont situées au Proche-Orient. 

1. Réserves de pétrole ; données controversées par deux courants de pensées 

Il existe deux courants de pensée concernant les réserves de pétrole ; les optimistes et les pessimistes. 

Le groupe des optimistes est essentiellement constitué d’économistes tels que Morris Adelman et Michael Lynch, du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ils font tout d’abord remarquer que les prévisions passées de raréfaction des ressources ont toujours été démenties. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, de nombreux experts prévoyaient l’arrêt d’un développement industriel fondé sur l’énergie du charbon, dont les réserves étaient alors estimées à vingt ans de production de l’époque. 

En 1979, British Petroleum (BP) publiait une étude faisant apparaître un pic de la production mondiale de pétrole (hors URSS) en 1985. Les optimistes observent ensuite que la majeure partie des forages d’exploration est réalisée dans des pays déjà très explorés. De plus, les réserves obtenues par des techniques de mise en production modernes et par la réévaluation des réserves de gisements anciens coûtent souvent moins cher à exploiter, en particulier au Proche-Orient, que celles obtenues par exploration. 

Les pessimistes sont, pour la plupart, regroupés au sein de l’Association pour l’étude du pic pétrolier et gazier (Association for the Study of Peak Oil and Gas, ASPO). Ils insistent tout d’abord sur le caractère politique des réévaluations de réserves effectuées en 1986-1987 par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et qui ne correspondent pas à de véritables réserves prouvées. Ils considèrent que le pic de la production mondiale se situera entre 2005 et 2010, à un niveau de l’ordre de 90 millions de barils/jour, tous hydrocarbures naturels confondus. 

2. Demande mondiale et prix du pétrole : une affaire de marché ! 

La dépendance pétrolière représente aujourd’hui 38% de la consommation mondiale énergétique. Et ce pourcentage devrait s’accentuer d’ici à 2030 (Cahiers Français n°337). 

La dépendance pétrolière des Etats-Unis (67% en 2005) et celle de l’Union européenne (84% en 2005) devraient s’accentuer en raison de la taille modeste des réserves de pétrole en Amérique du Nord, et en Europe. De plus, l’arrivée sur le marché pétrolier de nouveaux consommateurs majeurs comme l’Inde et la Chine n’arrange pas ces estimations. En effet, en 2005, la consommation de la Chine était déjà à plus du tiers de celle des Etats-Unis, sa dépendance pétrolière est de 47%, celle de l’Inde est à 67%. 

Face à une demande mondiale élevée, l’offre de pétrole, et donc l’approvisionnement en pétrole, est dominée par un petit nombre de producteurs. En effet, le marché pétrolier est un marché oligopolistique, avec un grand nombre de demandeurs c’est-à-dire de consommateurs de pétrole, face à un petit nombre de producteurs, donc d’offreurs de pétrole. 

La fixation des prix du pétrole est complexe. Le pétrole s’exporte à l’état brut, on parle alors de prix du pétrole brut. Depuis les années 1970 et la nationalisation des moyens de production de pétrole brut, la vente de brut s'opère soit d'Etat à Etat, soit par contrat d'Etat à société pétrolière, soit d'Etat à négociant qui revendent le pétrole sur les marchés mondiaux. Ces stratégies de commercialisation font le plus souvent références à des formules de prix basées sur les cours internationaux. 

3. Comment expliquer l’augmentation du prix du pétrole depuis les années 70 ? 

Depuis 1973, plusieurs événements historiques permettent d'expliquer en partie l'évolution des prix. Le 5 octobre 1973 marque le début de la guerre du Yom Kippour entre la Syrie, l'Egypte et Israël. Les pays du moyen orient producteurs de pétrole réduisent leurs productions, le prix de référence de l'époque passe de 2,59 dollars par baril à 11,65 dollars par baril de septembre 73 à mars 74. Ce choc pétrolier entraîna une crise économique globale au cours des années 1970. Les prix élevés entraînèrent une réduction de la demande et surtout le début de l'exploitation de nouveaux champs pétrolifères. 

La révolution iranienne puis la guerre entre l'Iran et l'Iraq furent des évènements influençant fortement la hausse vertigineuse des prix du pétrole du fait de la réduction considérable des exportations de ces pays : de 14 dollars américains/baril en 1978 à 35 dollars américains/baril en 1981. 

Depuis 1987, la volatilité des prix a augmenté et il semble peu probable qu’elle puisse être réduite à court terme (sauf récession aux Etats-Unis). Cependant, si les anticipations sont correctes, les « chocs « pétroliers importants pourraient être évités. C’est la position de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui présente une vision optimiste des productions possibles à l’horizon 2030. C’est aussi l’hypothèse des scénarios de Shell, qui supposent un développement suffisamment rapide des énergies renouvelables. Mais une analyse différente est proposée par des auteurs inquiets. Pour eux, l’apparition d’un pic de la production pétrolière mondiale, ou la simple prise de conscience de sa venue, risque de se traduire par un troisième « choc «, dont la brutalité dépendra du degré d’anticipation. 

B. Le paek oil ou la décroissance de la production de pétrole 

1. Définition du peak oil 

La fin du pétrole est un événement clair. Il s’agit du moment où ce combustible, non renouvelable, sera épuisé. Fin très dramatique décrite dans le film à grand spectacle Mad Max (réalisé par G.Miler en 1979), qui montre des hordes sauvages allant jusqu’à s’entretuer pour les derniers litres de carburant. 

D’ici à 2015, la production journalière de pétrole va atteindre son maximum avant de commencer à décroître, selon un phénomène qui s’appelle la déplétion. Le pétrole ne fera qu’inaugurer une longue série puisque gaz naturel, charbon et uranium vont suivre. 

2. Les estimations du pic de production 

Le pic de production mondiale de pétrole est un événement qui ne se présentera qu’une fois dans l’histoire. 

Dès 1956 le géologue Marion King Hubbert a su trouver une méthode élémentaire afin de prédire, que le pic américain serait atteint en 1970. Cette méthode reste encore utilisée aujourd’hui et est basée sur l’étude de la fonction de la courbe de Gauss. Cette dernière est divisible en deux parties de même volume : 

- La première moitié de la courbe correspond à la période où le pétrole est facile à trouver et à extraire 

Le sommet de la courbe représente le moment du pic de production, c’est-à-dire le moment à partir duquel la production mondiale ne sera jamais plus élevée. 

- La deuxième moitié simule la déplétion. 

La donnée à connaître étant le moment du pic de production. C’est à partir de ce point de non-retour à partir duquel les gouvernements devront faire face et prendre des mesures pour gérer l’inévitable, la fin de l’ère du pétrole. 

Ce moment du Peak Oil reste cependant très difficile à prévoir car la consommation n’a pas une croissance constante, en effet avec des pays comme l’Inde et la Chine, il est clair que la consommation va doubler dans les dix prochaines années. De plus, il réside une autre inconnue, celle des stocks et des réserves mondiales de pétrole. Même si la norme veut que les stocks des principaux pays n’excèdent pas trois à quatre mois de consommations, les pays producteurs surestiment leurs réserves parfois dans des proportions considérables. 

Les réserves pétrolières sont faites pour répondre aux objectifs de ceux qui les réalisent. Ainsi un tiers des réserves déclarées par l’OPEP n’existent pas. L’OPEP crée en 1960 est l’organisation des pays exportateurs de pétrole et regroupe onze des plus importants pays producteurs du monde. Ses réserves représentent les trois quarts de celles de la planète. 

3. Que se passe t’il après le passage du pic ? 

Il existe plusieurs scénarios qui peuvent être regroupés en trois groupes : 

- dans le premier groupe, le prix est le principal régulateur entre l’offre et la demande ; c.f : 

chocs pétroliers de 73 (choc brutal) et 1979. 

- dans le deuxième groupe, une action directe sur la demande peut être envisagée afin de faire baisser les prix ; 

- dans le troisième groupe, il s’agirait d’employer la force pour s’emparer des ressources pétrolière (confère : Etats-Unis / Irak). 

L’ère de la fin du pétrole est une réalité économique et géologique à laquelle il faudra faire face. Le pétrole se trouve dans chaque produit que nous consommons, il est donc primordiale de trouver une alternative au pétrole pour les générations à venir. 

L’augmentation de la demande d’énergie entraîne une augmentation des risques environnementaux. De plus, pour de nombreux analystes, le recours au pétrole risque d’être limité d’autant plus par les contraintes sur les Gaz à effet de serre (GES) que par la raréfaction de celui-ci. 

 

Partie 2 : Les énergies alternatives ou la durabilité des énergies 

Il existe une multitude de solutions qui permettent soit une économie d’énergie, en modifiants certains modes de consommation, soit une substitution au pétrole, en le remplaçant par d’autres combustibles. Cependant, la plupart de ces méthodes présentent des inconvénients ou des limites. 

Le monde de l’après pétrole doit être dominé par des actions politiques, économiques et environnementales intelligentes et basées sur le progrès technique et une coordination entre les pays. 

A. Un véritable « panier énergétique « 

On ne parle plus d’énergies alternatives mais de panier énergétique c’est-à-dire qu’il ne faut écarter aucune solution ou énergie capable de remplacer le pétrole. 

Quelles sont ces solutions ? 

1. Economie d’énergie mondiale : une solution appliquée par de nombreux pays 

D’une manière générale, les Etats doivent entamer une politique d’économie d’énergie. Pour lutter contre l’épuisement des ressources énergétiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre, la première solution consiste à promouvoir les économies d’énergie, en favorisant la diffusion d’équipements énergétiquement efficaces et en encourageant des comportements sobres. 

La mise en ' uvre d’économie d’énergie passe par la mise en ' uvre de mesures réglementaires, par des programmes d’information et des incitations financières comme des subventions ou des déductions fiscales ( bonus malus écologique mis en place par JL Borloo, ministre de l’écologie, dans le cadre du Grenelle de l’environnement). 

Les gisements d’économie d’énergie sont particulièrement importants dans les pays en développement. La Chine s’est d’ailleurs fixée l’objectif de réduire son intensité énergétique en unité de PIB de 20% entre 2005 et 2020. (Source : Cahiers Français n°337) 

2. Substitution du pétrole par d’autres combustibles ou le nucléaire ? 

Une autre solution consisterait en une substitution du pétrole aux autres combustibles fossiles comme le charbon ou le gaz. Produire du pétrole avec du charbon est une solution adoptée par deux allemands en 1925 dite « Fischer Tropsch «. L’avantage de cette solution est que le charbon est mieux répartit sur l’ensemble de la planète que le pétrole. 

La Chine a déjà mis en ' uvre cette solution avec la liquéfaction du charbon, ainsi que le Canada et le Venezuela avec l’utilisation des sables bitumeux. 

Ces solutions ne permettent néanmoins pas de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. La technique du captage stockage permet toutefois de diminuer l’émission de CO2 générée lors de la combustion du charbon. 

L’énergie nucléaire présente l’avantage de ne pas émettre de gaz à effet de serre. Mais, en raison des risques associés à ce type d’énergie (accidents, fuites, déchets radioactifs,…) et la faiblesse des ressources en uranium (mauvaise répartition sur la planète de l’uranium, détournement de certains pays de cette énergie en arme massive,…), un basculement vers cette source d’énergie n’est pas prévue dans les pays industrialisés. 

3. Les énergies renouvelables ne présentent pas que des avantages. 

Les énergies renouvelables ont l’avantage d’être inépuisables, très abondantes et bien réparties sur l’ensemble de la planète. 

Cette solution déjà mise en place par les Etats-Unis et l’Europe consiste en l’utilisation de biocarburants qui sont des carburants d’origine végétale pouvant se substituer partiellement ou totalement au carburant pétrolier. Les biocarburants ont l’avantage de diminuer les émissions de gaz mais posent le problème des surfaces agricoles et met en concurrence la production non alimentaire t la production alimentaire ce qui entraîne des tensions sur les prix de production (augmentation de 60% des prix du sucre pour la production d’éthanol, +¨4% pour les céréales et +20% pour les huiles végétales). 

Les émissions mondiales du secteur du transport pourraient progresser de 50% d’ici 2020 et de 110% d’ici 2050, dont une augmentation de 143% pour la Chine et 67% pour l’Inde. 

Pour diminuer les émissions de CO2 dans le secteur du transport, plusieurs solutions peuvent être mise en ' uvre. Ces solutions peuvent résulter de choix d’urbanisation, par exemple, produire des biens plus près du consommateur pour éviter et diminuer les transport (arrêter de consommer des pêches en hiver, ou l’Orange d’Espagne,…) ou construire des villes plus denses où les logements et les emplois sont moins distants pour limiter les déplacements quotidiens, où encore favoriser le déplacement à vélo à l’intérieur des villes,… 

Néanmoins, toutes ces solutions nécessitent un changement dans les habitudes du consommateur, rien ne pourra changer tant que nos modes de consommation ne changeront pas. 

A l’échelle internationale, toutes ces solutions nécessitent une coopération et une solidarité mondiale. C’est ce que le protocole de Kyoto a essayé de faire, même si les Etats-Unis ne l’ont pas encore ratifié, il restera la première étape d’un nouveau mode de consommation des énergies. 

B. L’après pétrole, comment se préparer ? 

Il existe un certain nombre d’actions politiques et économiques qui permettent de se préparer au monde de l’après pétrole. 

L’Inde par exemple montre la voie en matière d’économie énergétique et d’énergie renouvelable. Même les pays de l’OPEP commencent à réaliser l’importance de l’économie d’énergie. 

1. Actions industrielles entreprises dans le cadre du développement durable : l’exemple du Danemark 

La ville de Klundborg au Danemark abrite une expérience intéressant : quatre entreprises et la collectivité locale ont créé un réseau interdépendant consistant à optimiser l’utilisation de l’eau, à économiser de l’énergie et à réutiliser les déchets. 

Cette action industrielle en faveur de l’environnement a commencé dans les années 60 avec l’arrivée d’une raffinerie consommant de grandes quantités d’eau pour son refroidissement. Celle-ci était rejetée dans la rivière la plus proche ; l’usine voisine de production électrique alors demandé à récupérer cette eau car le fait qu’elle soit chaude facilite le processus de purification qu’elle utilise. Un pipeline a donc été installé. 

2. Actions politiques : les Etats-Unis et l’ITER 

Les Etats-Unis et leurs compagnies pétrolières ont naturellement bénéficié d'une avance historique dans les domaines techniques, financiers et commerciaux. Leur poids actuel dans le secteur pétrolier tient à la fois de cet héritage et de leur position de premier pays importateur au monde. Mais, en cas de sous-production, provoquée par la déplétion, ce statut privilégié disparaît. 

Le programme mondial ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) est un bel exemple de volonté commune à faire face aux besoins en énergie électrique pour les années à venir. Horizon d'une possible mise en oeuvre industrielle : entre 2020 et 2060. 

Iter (le "chemin" en latin) est le fruit d'une démarche commune lancée en 1987 par trois chefs d'Etats : Reagan, Mitterrand et Gorbatchev. La construction du réacteur d'Iter devra démontrer que les techniques de contrôle de la fusion thermonucléaire développées depuis la fin de la seconde guerre mondiale sont mûres pour une exploitation industrielle.

3. Les actions à long terme : le cas de l’Inde 

En Inde, 30% de l’énergie utilisée provient de sources renouvelables comme la biomasse et les déchets animaux. Plus de 65 % de la population qui n’a pas accès aux réseaux de distribution énergétique modernes est tributaire de la biomasse, des déchets animaux et du kérosène pour cuisiner et s’éclairer. En 2001-2002, la consommation de combustibles traditionnels était estimée à 140 millions de tonnes d’équivalent pétrole. Les projections indiquent qu’en 2011-2012, leur part baissera de 3 points à 27 %. 

Depuis 20 ans, les programmes indiens en faveur de l’énergie renouvelable se sont développés, en volume, en maturité et en portée. L’Inde s’est surtout attachée à fournir des services énergétiques aux zones rurales, grâce au biogaz, à l’amélioration des appareils de cuisson et à l’énergie solaire. Les programmes entrepris ont permis une sensibilisation de la population, ils ont favorisé les expériences de terrain et permis de mettre en place un vaste réseau d’institutions et d’organisations non gouvernementales touchant jusqu’aux travailleurs les plus modestes. 

 

La rareté des réserves de pétrole est une donnée qui ne peut s’expliquer grâce à une théorie ou à une formule mathématique. Les compagnies pétrolières garantissent, pour garder leur part de marché, que les réserves sont encore massives, les pays de l’OPEP cachent également leur niveau de réserve pour pouvoir maintenir leur dominance en matière de politique et de fixation des prix. 

Comment savoir alors quand est ce que nous arriverons à notre maximum de production ? 

Certains économistes ou géologues, par la méthode Hubbert ou d’autres méthodes déclarent que le pic de production du pétrole, c'est-à-dire le sommet de production à partir duquel la production ne peut que décroître, a déjà été atteint par plusieurs pays, notamment les Etats-Unis. 

Pourtant, le pétrole apparaît toujours comme un moyen de développement et, du fait du mensonge de certaines compagnies sur les réserves de pétrole, on ne s’inquiète pas du sort du monde après la décroissance de la production de pétrole. 

Comme le disait si bien Aldous Huxley : « les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignorent «. 

La crise économique de ces derniers jours à fait reculer le prix du pétrole par une baisse de la consommation suite à une récession aux Etats-Unis. Cela n’a fait que reculer les échéances des prochains chocs pétroliers. 

Un autre problème peut être retenu ; l’arrivée des pays émergents sur les marchés mondiaux. 

Comment après avoir consommé plus de la moitié des ressources pétrolières, les pays industrialisés peuvent dire aux pays émergents : arrêté de consommer du pétrole pour le bien de la planète et parce qu’il n’en reste plus beaucoup !

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