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Grand oral du bac : L'INDUSTRIE DU PARFUM

Publié le 31/01/2019

Extrait du document

Les enjeux économiques

 

Les parfumeurs authentiques sont donc rares aujourd’hui : la plupart des couturiers, certaines personnalités, ou plus simplement des multinationales (l’Oréal, LVMH) s’offrent une ligne de parfums, mais peu ont la patience ou l’ambition de financer les services d’un véritable laboratoire équipé d’un « nez », dont la mission serait de trouver une identité olfactive authentique. Les «pac-kagers» sont légions et les fragrances finissent par se ressembler, ayant pour base les mêmes principes de synthèse: vétiver pour les hommes, hes-péridés pour les femmes, la seule vraie différence étant souvent fondée sur le contenant, le flacon

 

LES GRANDES FAMILLES DE PARFUM

 

Boisée :

 

santal, cèdre ; vétiver

 

Chypre : patchouli, ciste

 

Cuir: fumée, bouleau Épicée : poivre, tabac, ilang-ilang

 

Fleur blanche :

 

jasmin, muguet, narcisse, tubéreuse

 

Fougère : lavandin, lychen, bois

 

Héliotrope : laurier rose, poivre

 

Hespéridées : huiles essentielles d’agrumes dont citron, cédrat, oranger

 

Orientale :

 

ambre, poudre, vanille

 

Rosacées :

 

rose de Turquie, de Bulgarie, violette

L’industrie pharmaceutique produit des compléments médicamenteux aromatiques afin de masquer les goûts désagréables et de faciliter la guérison souvent par effet placebo. La découverte des phéromones pose certains problèmes d’éthique. L’avenir des parfums sera sans doute sous contrôle génétique.

Dès le milieu du xvnr siècle le parfumeur parisien Guerlain fournissait les cours d’Europe et les maisons bourgeoises. Il reste l’un des parfumeurs les plus célèbres et les plus créatifs. Il possède un laboratoire de recherche très sophistiqué. Dernière grande maison familiale indépendante, Guerlain a été vendu à LVMH en 1993.

et sa boîte. La plupart des flacons sont fabriqués en France par Saint-Gobain, les modèles étant conçus désormais par ordinateur (dessin assisté par ordinateur, DAO). Autre phénomène: le parfum unisexe, inventé à l’origine par Yves Saint-Laurent, qui est devenu dans les années 1990 une véritable mode. Chaque lancement est programmé à l’avance en fonction d’événements ponctuels connus: Noël, la Saint-Valentin, la fête des Mères ou des Pères, etc. Accompagnés de campagnes publicitaires onéreuses (affichage, télévision, diffusion d’extrait dans la presse), les parfumeurs font désormais partie intégrante d’une logique capitaliste, celle des grands groupes auxquels ils appartiennent pour la plupart, la dernière grande maison familiale indépendante, Guerlain, ayant vendu ses parts à LVMH en 1993. Les marques comme Chanel, Dior, Caron, Guerlain et Lanvin disposent chacune d’un laboratoire de recherche et tiennent pour secrètes la plupart de leurs formules.

 

Mais les producteurs français, haute couture ou pas, sont désormais concurrencés sur leur propre terrain: par les Américains (Calvin Klein, Versace, Estée Lauder, Avon), par les Italiens, mais aussi par toute une série de clones et d’imitations plus ou moins légales venus des lieux mêmes de production (Bulgarie, Turquie, Malaisie). La suprématie française en matière de parfum est donc menacée. Le marché le plus porteur étant américain, les parfumeurs français y dominent le secteur des parfums dits de luxe. Mais en dépit de la politique des grands groupes économiques qui s’en emparent, ils sont susceptibles d’être fragilisés dans leurs positions un peu

« L'industrie du parfum moins que son élevage représente un coût impor­ tant.

Synthétiser de telles substances devient, avec la consommation de masse, une véritable nécessité économique.

De l'arôme à la distillation Essence, arôme, base, fixateur: autant de termes qui témoignent que la fabrication de parfum dépend de certaines règles héritées à la fois de la tradition et de l'expérimentation .

Les concentrés sont obtenus soit par expression du jus par une pr ess e, soit par distillation à la vapeur d'eau, soit  Chèvrefeuille.

Chaque partie de la plante peut a receler une fonction aromatique.

Pour le chèvrefeuille Il s'agit de la fleur.

Sa senteur très prisée est à la base de nombreux produits commercialisés sous la forme de savonnettes, déodorants et eaux de toilette.

' Les plantes aromatiques sont utilisées pour alimenter les différents secteurs de l'industrie du parfum, au même titre que les dérivés pétrochimiques, d'origine fossile.

La recherche s'oriente vers de nouvelles combinaisons, aftn de mieux répondre aux exigences de la mode.

1 l parfumelle conditionnée �------�=====;· ]4----------� extraits, eaux de toilettes, eaux de cologne _f parfumerie Industrielle par dissolution dans de l'alcool, de l'éther de pétrole ou du benzène.

L'extrait est alors récupéré par évaporation du solvant utilisé, ou par absorp­ tion dans un corps gras.

En général, les arômes sont des alcoolats, molécules de carbone avec adjonction de protéines, ou bien des acides vola­ tiles, qui, composés d'hydrogène émulsionné, for­ ment des corps gras qui ont la particularité de retenir le parfum prisonnier dans leurs molécules.

Les premiers parfums furent d'ailleurs longtemps des huiles parfumées, vendues comme telles, tan­ dis que l'alcool, découvert auXY' siècle, prit peu à peu une place importante dans la pharmacopée et la cosmétique.

Les parfums sont utilisés de nos jours plus fréquemment sous forme d'aérosols.

On en trouve dans le commerce quatre catégories: extraits de parfum, eaux de parfum, eaux de toilet­ te et eau de Cologne.

Mais on trouve aussi en vente des concentrés qui sont des essences pro- Â Anis étoilé.

Entrant dans la composition a de nombreuses essences, l'anis sert également à aromatiser des boissons .

duites de la distillation.

Dans certains pays comme la Tunisie, la Turquie, ou l'Indonésie, on produit et exporte des quantités importantes d'essences de rose, de jasmin, d'ilang-ilang, de vétiver qui entrent dans la composition tle nom­ breux parfums modernes.

fburtant, au dire même des parfumeurs, la qualité de certaines essences serait en baisse: problème de forte demande, mauvaise maturation des fleurs, procédés de fabri­ cation inadaptés ne respectant pas certains cycles de concentration (macération, condensation, iso­ lation).

Par exemple, il faut au moins 500 kg de fleurs de jasmin (soit 5 millions de fleurs), pour faire 1 kg d'un mélange appelé «l'absolue» dont on extraira l'essence.

Autre procédé: l'effleurage.

fbur extraire de la fleur son parfum, on utilise une couche de graisse sur laquelle on frotte des pétales plusieurs fois par jour.

Le parfum finit par se concentrer dans le gras d'où il est extrait par des solvants chimiques, les« isolats».

Nécessité de la synthèse L'industrie du parfum et des arômes en général, liée à l'agroalimentaire, aux détergents, aux cos­ métiques, a réussi à synthétiser plusieurs milliers de nuances.

Elle produit des isolats modifiés dits «produits d'hémisynthè se>>.

Il est évident que ce n'est pas le même concentré de rose qui sera uti­ lisé pour l'aérosol désodorisant destiné à la mai­ son, pour parfumer certaines pâtisseries et pour créer un parfum de renom.

Pourtant, la même base sera utilisée dans ces trois cas, à plus ou moins forte dilution.

Cependant, il existe plus de. »

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