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Grand oral du bac : Sciences et Techniques L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE

Publié le 30/01/2019

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Très délicat et faisant appel aux techniques de pointe, le procédé de la fusion a été démontré avec succès en novembre 1991, par des physiciens européens du JET (Joint European Torus) de Culham, près d’Oxford en Grande-Bretagne. Lors de cette expérience, une faible décharge d’énergie (2 mégawatts pendant 2 secondes) fut enregistrée dans le courant d’hydrogène lors d’un bombardement au tritium, conforme aux prévisions. La prochaine étape sera la construction d’un anneau magnétique permettant la réaction en chaîne complète: les premiers tests sont prévus pour l’an 2000. S’ils se révèlent concluants, le premier prototype de centrale nucléaire à fusion pourra entrer en service vers 2025.

 

▼ Il existe plusieurs types de réacteurs nucléaires conçus en fonction

 

d’utilisations différentes. Chacun d'entre eux fait appel à une technologie bien spécifique. Ce schéma représente les quatre types les plus répandus avec leurs combustibles, les modérateurs et les fluides utilisés.

S’il est séduisant en raison de sa régénération du combustible, le surgénérateur est en revanche d’un maniement délicat, en raison des hautes températures que requiert la fission du plutonium en son cœur. Le sodium liquide, excellent fluide calo-porteur (qui est capable de transporter ou d’évacuer de la chaleur) mais difficile d’emploi, remplace les circuits à eau, tellement la chaleur est importante et doit être évacuée rapidement.

 

Le fonctionnement très complexe des surgénérateurs est d’autant plus vivement critiqué qu’aucun accident grave ne peut être toléré, vu le caractère hautement toxique et radioactif du plutonium employé. Les surgénérateurs comme le Super-Phénix français de Creys-Malville sont confrontés à une vive opposition de la part de écologistes et des riverains. Ce dernier a fait d’ailleurs l’objet d’une mise à la retraite anticipée dans les années 1996-1997, il en est autrement d’une nouvelle technique développée aujourd’hui dans les laboratoires: la fusion nucléaire.

d’atteinte de toute forme de vie pour de longues durées: des éléments comme l’uranium restent radioactifs durant des millions d’années. Les profondes mines de sel désaffectées constituent pour l’instant les meilleurs «dépotoirs» possibles pour emmurer les déchets nucléaires, mais les risques de fuite et de contamination des eaux ou de l’atmosphère demeurent un danger constant. L’usine de retraitement de la Hague (59) constitue une limite à cette exploitation puisque des fuites ont été détectées au large de l’usine.

 

Une autre solution consiste aussi à recycler les déchets nucléaires. Parmi ceux-ci, l’uranium 235 non consommé peut être récupéré et réintégré dans de nouvelles barres de combustible. Quant à l’uranium 238 et au plutonium 238, ils peuvent servir de combustible à un nouveau type de centrale faisant appel à une autre technologie: le surgénérateur.

▼ Une centrale nucléaire classique dans le comté de Gloucestershire en Angleterre.

Plaques d’uranium, modérateurs

 

et barres de contrôle dans un réacteur. Les modérateurs ralentissent les neutrons afin que ceux-ci activent l’uranium. Les barres de contrôle les absorbent lorsqu'il est nécessaire de ralentir ou d’arrêter la réaction en chaîne.

Le surgénérateur révolu

 

Le principe du surgénérateur est de consommer de l’uranium 235 et du plutonium 238 au cœur du réacteur, tout en recyclant l’uranium 238 qui est disposé tout autour. Bombardé par les neutrons qui s’échappent du cœur, l’uranium 238 «inutile» se transforme en plutonium 238 - c’est-à-dire en ce même combustible qui est utilisé au cœur de la réaction. En fait, il se crée dans la gaine périphérique deux fois plus de plutonium 238 qu’il n’en est consommé au cœur du réacteur

« L'énergie nucléaire ' En 1917, en bombardant de l'uranium avec des neutrons, l'Allemand Otto Hahn (1879-1968) et l'Autrichienne Use Meitner (1878-1968) obtinrent la désintégration de son noyau.

Ils ont découvert en 1938, la fission nucléiaire avec Strassmann.

Le proton C'est le physicien britannique Ernest Rutherford (1871-193 7) -prix Nobel de chimie en 1908-qui, pressentant son existence, parvient à l'iso ler.

Avec le tube électronique, Rutherford découvrit des particules chargées positivement, de la masse d'un atome d'hydrogène, qu'il appela protons, d'après le mot grec signifiant «premier» puisque l'hydrogène était considéré comme l'atome pri­ mordial de l'univers.

À partir de 1907, Rutherford entreprit de son­ der plus avant la matière au moyen des lourdes particules que dégageait l'uranium radioactif, et qu'il accélérait dans un champ électrique afin de bombarder différents types de matière et de noter les résultats.

Ses mesures le persuadèrent que les divers atomes de la matière étaient constitués d'un centre massif et compact -le noyau-, qui avait la propriété d'infléchir la trajec­ toire des particules lourdes passant dans son voi­ sinage immédiat.

Assistant de Rutherford, en 1913, le Danois Niels Bohr (1885-1 962) intégra le résultat de ces expériences avec les équations de la théorie des quanta pour proposer un modèle théorique de l'atome au sein duquel un noyau massif, surtout constitué de protons de charge positive, était entouré d'un cortège de petits électrons de char­ ge négative en orbite autour du noyau.

Le neutron Cette architecture révolutionnaire, appelé modè­ le ou atome de Bohr, était encore imparfaite: en effet, Bohr imaginait qu'une partie des électrons Chercheurs autour du cyclotron de Berkeley, .....

en 1942.

Cet instrument circulaire permet d'accélérer des particules à très haute vitesse, pour obtenir des collisions et en étudier les effets.

Celui-ci permet aussi de produire le plutonium nécessaire à la fabrication de la bombe A.

C'est grâce aux travaux de l'Italien .....

Enrico Fermi que le neutron est devenu l'élément essentiel des études nucléaires et des techniques de fission.

Fermi a joué un rôle majeur dans le projet américain Manhattan qui aboutit à la mise au point des armes nucléaires.

siégeaient dans le noyau, amalgamés avec les protons, et que seule la fraction restante des élec­ trons était en orbite à l'extérieur du noyau.

Entre 1930 et 1932 toutefois, ce modèle de l'atome fut remis en cause par la découverte d'une troisième particule par le physicien alle­ mand Walter Bothe (1891-1 957) et le physicien anglais James Chadwick (1891-1974).

Il s'agissait d'une particule massive comme le proton mais sans charge électrique: le neutron.

Intégrant cette nouvelle découverte, l'Allemand Werner Heisen­ berg (1901- 1976) conclut que les noyaux ato­ miques étaient composés d'un mélange de pro­ tons et de neutrons, les électrons se trouvant tous en dehors du noyau dans le cortège électro­ nique.

En 1943, il publie La physique du noyau nudéaire qui démontre cette idée.

Meitner et Hahn Non seulement le neutron permettait de donner un modèle satisfaisant de l'atome, affichant désormais trois types de particules, mais se révé­ lait très intéressant pour poursuivre le sondage de la structure intime de l'atome.

Petit, et surtout sans charge électrique, le neutron se révélait être un projectile idéal pour bombarder les atomes et obtenir de nouveaux résultats.

À Berlin, l'Allemand Otto Hahn (1879-1968) et l'Autrichienne Lise Meitner (1878-1968) tra­ vaillaient depuis 1917 dans le même sens.

Mais, en bombardant de l'uranium avec des neutrons ils obtinrent un noyau léger et non plus lourd comme ils s'y attendaient.

Lise Meitner suggéra qu'au lieu d'absorber un neutron et de devenir plus lourd, le noyau d'uranium s'était en fait scindé sous le choc en deux morceaux, libérant du barium : la fission nucléaire venait d'être découverte.

Il apparut rapidement que cette désintégration de l'uranium en deux moitiés libérait en outre deux à trois neutrons animés d'une grande vites­ se: ces derniers, en rencontrant d'autres noyaux d'uranium sur leur trajectoire étaient capables de les scinder à leur tour, générant d'autres neutrons et ainsi de suite.

On obtenait ainsi une réaction en chaîne, qui libérait une énergie impression­ nante.

Quelques grammes d'uranium pouvaient ainsi libérer par fission l'équivalent de plusieurs centaines de tonnes de trinitrotoluène (fN1).

L'Italien Enrico Fermi (1901-1954) observa que la plupart des atomes de la matière, bombardés par des neutrons, absorbaient ceux-ci dans leur noyau et se transformaient du coup en atomes plus lourds.

Fermi eut l'idée de bombarder l'ato-. »

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