Sports: LE PATINAGE

La danse sur glace se distingue de l’épreuve en couples du patinage artistique par une démonstration plus fluide, moins athlétique (les sauts ne sont pas recommandés), plus liée à la musique.

Dans les grandes compétitions, neuf juges de nationalités différentes (qui n’ont pas le droit de se parler) attribuent des notes s’échelonnant de 1 à 6, avec des dixièmes de notes permettant d’obtenir une meilleure précision. Deux notes sont décernées par chacun des juges; la première concerne la valeur technique, la seconde la qualité artistique.

Du simple au quadruple saut

Depuis l’époque d’Axel Paulsen, l’inventeur du patin de vitesse à lame étroite, qui, en 1882, à Vienne, a créé une figure qui porte son prénom, la gamme et la technique des sauts se sont considérablement enrichies. L’axel simple est un saut accompagné d’un tour et demi sur soi-même. Difficile à exécuter (le patineur s’élance vers l’avant et retombe vers l’arrière), ce saut a pourtant été suivi, en 1945, par le double axel, créé par Richard Button puis, en 1978, par le triple axel, créé par Vern Taylor. La boucle, inventée par Werner Rittberger en 1910, constitue le saut le plus fréquent du patinage : le saut part d’un dehors arrière et se réceptionne sur un dehors arrière, sur le même pied. La double boucle date de 1925, et le triple saut en boucle a été proposé au public pour la première fois en 1952 par Richard Button. En 1986, Jozef Sabovcik a réussi un quadruple saut. Le salchow, invention de Ulrich Salchow en 1909, consiste en un départ dedans arrière et se réceptionne en dehors arrière. Le premier double salchow date de 1928 et a été réalisé par Gillis Grafstroem et Montgomery Wilson.

Créé en 1913 par Aloïs Lutz, le lutz part d’un dehors arrière et un piqué de la pointe du pied libre, avec arrivée sur le pied qui a piqué. Le double lutz a été réalisé en 1944 par Richard But-ton, et le triple lutz par Donald Jackson en 1962. Actuellement, seuls les patineurs masculins sont capables d’effectuer ce triple lutz, l’une des figures les plus difficiles du patinage artistique. Le flip, ou salchow piqué, part d’un dedans arrière avec piqué du pied libre et se réceptionne en

J.Y. Ruszniewski - TempSport

dehors arrière sur le pied qui a piqué. Cette figure s’exécute presque toujours sur une ligne droite. Le toe loop, (de l’anglais toe: orteil, pointe du pied, et loop: boucle), ou boucle piquée, est un saut piqué qui se réalise avec un deuxième appui. Le pied droit glisse en arrière en carre extérieure pendant que le pied gauche frappe la glace. En 1997, le Canadien Elvis Stojko réussit le quadruple saut en combinaison avec une triple

ancien des sports de glace. En 1823, un Écossais nommé Russel parvient à parcourir, sur un circuit en boucle, «soixante-dix lieues en une traite» (environ 280 km). Cette forme de patinage jouit d’une énorme popularité dans les pays nordiques, dont les champions fournissent, chaque année, de nouveaux exploits et de brillantes performances.

Des champions comme le Norvégien Johann Koss, quadruple champion olympique (1 500 m en 1992 à Albertville, 1 500,5 000 et 10 000 mètres en 1994 à Lillehammer), comme le Russe Evgueni Kilikov, qui pulvérise, en 1975, l’ancien record du monde du 500 mètres en 37 secondes, comme Ard Schenk, héros national hollandais (qui a battu dix-huit records du monde au cours de sa carrière!), comme le Suédois Thomas Gus-tafson, champion olympique du 5 000 mètres et du 10 000 mètres à Calgary en 1988 (après avoir été médaille d’or aux Jeux olympiques de Sarajevo en 1984 pour le 5 000 mètres), sans oublier son compatriote Rintje Ritsma, vice-champion olympique à Lillehammer en 1994 sur 1 500 m, et premier patineur à passer sous la barre de 1’52” sur 1 500 mètres, ont contribué à donner au patinage de vitesse ses lettres de noblesse.

Le patinage artistique, la danse sur glace et le patinage de vitesse font partie des sports les plus diffusés par les chaînes de télévision du monde entier, en raison du magnifique spectacle qu’ils offrent au public.