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La formation des reliefs

Publié le 30/12/2018

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LA TERRE EN MOUVEMENT

 

Avec des sommets dépassant les 8000 mètres, la Terre présente de nombreux reliefs. Ces derniers ne sont autres que l'expression des déformations de la croûte terrestre, soumise à des contraintes qui ne cessent de la comprimer ou de l’étirer. La formation des reliefs est donc la conséquence directe des mouvements des plaques lithosphériques qui, selon les cas, s'affrontent ou s'éloignent. Sédimentation et érosion sont aussi des facteurs qui modèlent la surface de la Terre.

STRUCTURE DE LA TERRE

Les couches de la Terre

 

La Terre est la troisième des neuf planètes du système solaire (Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton). Les quatre premières sont dites telluriques car rocheuses, en opposition aux cinq suivantes qui sont gazeuses. Elles résultent toutes de la condensation d'un immense nuage protosolaire. À la lumière de nos connaissances actuelles, la Terre est la seule planète présentant une structure à cinq couches. De sa surface vers son centre, on rencontre successivement : la croûte terrestre, le manteau supérieur, le manteau inférieur, le noyau externe et le noyau interne encore appelé graine. La croûte terrestre est composée de deux ensembles qui se superposent ou se substituent l'un à l'autre. La croûte continentale, de type plutôt granitique, constitue les continents comme son nom le suggère. La croûte océanique, de type basaltique, forme le fond des océans. Sur son tréfonds granitique, la croûte continentale comporte des couches sédimentaires plus ou moins épaisses. Sa densité est faible (2,3 à 2,7) et son épaisseur

Les grandes orogenèses varie de 30 à 70 km. La croûte océanique, formée principalement de basalte, est plus dense (3,2 à 3,5) et a une épaisseur moindre (de l'ordre de 5 km).

Les plaques lithosphériques

 

La tectonique des plaques nous apprend que la surface de la Terre est formée de six plaques principales et de plusieurs plaques secondaires. Chaque plaque est formée par ce que Ton nomme lithosphère. Elle comprend : une croûte continentale qui peut exister ou non, une croûte océanique continue ou discontinue, la partie externe du manteau supérieur. En effet, une plaque tectonique peut être essentiellement continentale (plaque eurasiatique), essentiellement océanique (plaque Pacifique), ou mixte (plaque américaine ou africaine). On constate que les plaques bougent indépendamment les unes des autres : soit elles s'éloignent (c'est la cas de l'Amérique du nord et de l’Afrique), soit elles se rapprochent (Eurasie et Afrique ou Inde et Eurasie), soit elles coulissent l'une par rapport à l'autre par le

 

biais d'une faille (Amérique du nord et Pacifique le long de la faille de San Andréas). Lorsque deux plaques s'affrontent, la plaque océanique plus dense plonge sous la plaque continentale plus légère : c'est la subduction. Au contact des deux, la compression entraîne la surrection d'une chaîne de montagne ou d'une cordillère. Deux plaques continentales peuvent également entrer en collision lorsque la plaque océanique les séparant s'est totalement enfoncée dans le manteau. Lorsque deux plaques s'éloignent, l'écartement appelle d'importantes masses de matières volcaniques. La tension fera surgir une chaîne linéaire que l'on nomme ride ou encore dorsale. Enfin le coulissage ou décrochement de deux plaques entraîne de fortes tensions génératrices de violents tremblements de terre.

« magmatiques de surface, appelées roches volcaniques, et les roches magmatiques de profondeur, dites plutoniques, comme les granites.

cassures qui en résultent produisent les creux et saillies composant le relief.

DÉFORMATION CASSANTE.

DEFORMATION SOUPLE lors de l'écartement des plaques tectoniques, toutes les roches vont réagir aux contraintes (compression, tension ou cisaillement).

En fonction de la température et de la pression qu'elles subissent, les roches vont adopter des comportements mécaniques différents.

DÉFORMATION CASSANTE Dans les cas les plus simples de compression ou de tension à température normale, les roches vont casser.

Mais plusieurs cas peuvent se produire: - si elles cassent sans aucun déplacement des deux masses, c'est une fissure ou une fracture suivant la taille; - si au contraire il y a déplacement d'un élément par rapport à l'autre, c'est une faille.

Dans ce cas.

soit il y a compression, ce qui entraîne un rétrécissement (faille inverse), soit il y a tension (faille normale), ce qui entraîne un écartement.

Si le déplacement n'est qu'horizontal, on parle de décrochement (faille transformante).

DÉFORMATION SOUPLE Si la température et la pression augmenten� des roches apparemment solides et stables sont susceptibles de se déformer et de se plisser.

les roches salines peuvent se comporter comme des fluides et littéralement gicler aux sein des couches.

Dans des cas extrêmes, elles jouent un rôle de lubrifiant et sont dénommées « couches savon ».

Suivant l'importance des forces mises en jeu, les plis sont de plus en plus serrés et un flanc peut même se renverser.

lorsqu'il se rompt, on parle de chevauchement, voire de charriage si le chevauchement est important.

Tous ces mouvements se font très lentement (à l'échelle humaine) à la faveur de multiples tremblements de terre.

Ils engendrent des déplacements importants et aboutissent à la formation de reliefs plus ou moins marqués.

(AS DE L' ANATEXIE Si les pressions et les températures augmentent encore, le plissement devient de plus en plus serré et on constate que les roches deviennent de moins en moins visqueuses jusqu'à ce qu'il y ait une véritable fusion : c'est l'anatexie.

Dans ce cas extrême, les roches perdent la trace de toute stratification ancienne et prennent un aspect qui rappelle le granite.

Mais comme il s'agit d'un processus métamorphique, on parle alors de granite d'anatexie.

iijjjl.ij!.]li les phénomènes d'érosion correspondent à la destruction des reliefs en place sous l'action des fluides comme l'air et eau (à l'état liquide ou solide).

Ce phénomène ne peut se développer que si les roches en place ont subi une forte altération.

Cette dernière peut se faire sous l'action de phénomènes physiques (alternance chaud-froid) eVou de phénomènes chimiques sous des températures plutôt élevées et dans un environnement humide.

L'eau qui ruisselle va donc séparer les divers éléments des roches, dissolvant les éléments solubles et transportant les éléments résiduels.

Ce transport se fait en fonction de la vitesse du courant d'une part et de la taille des éléments d'autre part.

Suivant les cas, on a soit une érosion et un transport, soit une sédimentation des divers éléments.

De plus, suivant les divers types de roches mis en cause, et suivant les types de plissements, l'érosion dégage diverses formes de reliefs.

On peut avoir ainsi des reliefs calcaires de type jurassien ou appalachien (du nom des Appalaches, chaîne de montagnes hercynienne de l'est des États-Unis), ou, au contraire, des reliefs granitiques plus émoussés comme dans les Vosges ou le Massif central.

Enfin, des massifs montagneux récents donnent des reliefs tourmentés et des 11iguilles comme dans les Alpes ou les Pyrénées.

LE RELIEF MONOCLINAL Quand des couches sédimentaires sont régulièrement inclinées dans la même direction, les bancs épais et plus résistants (des calcaires ou des grès), donc en saillie, forment des côtes encore appelées cuesta.

la pente la plus raide -le front- est située du côté opposé à l'inclinaison générale des couches.

Au contraire, la pente située dans le sens de l'inclinaison est généralement faible et correspond à la surface des bancs de roches.

On parle alors de surface structurale.

Parfois, en avant de la cuesta, l'érosion a isolé des éléments limités de toutes parts par une falaise : ce sont les buttes témoins.

Comme leur nom l'indique, elles sont la preuve d'un développement plus important de ces couches dans un passé géologique récent.

LE RELIEF JURASSIEN le relief jurassien, conditionné par un empilement de couches calcaires et de couches argileuses, se caractérise par des plis plus ou moins parallèles déterminant les cours des rivières et les axes routiers, donc les voies d'échanges.

Ces plis peuvent être recoupés perpendiculairement à la faveur de cluses par des rivières au cours en baïonnette.

D'autre part, les plissements étant modestes, nous voyons se dégager une morphologie très caractéristique avec des plis parallèles et réguliers.

En outre, les masses calcaires forment des falaises qui sont attaquées par l'érosion régressive pour former des reculées (comme à Beaume-les-Dames), des cirques et des combes, des ruz, et si l'attaque est avancée, des crêts (comme le crêt de la Neige).

Dans une phase très avancée, les fonds de vallées qui correspondaient au fond des plis en L'ISOSTASIE la croûte continentale flotte sur le manteau, au même titre qu'un bateau flotte sur l'eau.

Si le bateau est chargé, il s'enfonce plus profondément dans l'eau ; sa ligne de flottaison est plus basse.

C'est exactement ce qui se passe au niveau des montagnes, zones où la croûte terrestre est plus lourdement chargée : la lithosphère située sous ces reliefs s'enfonce.

On a coutume de dire que les montagnes possèdent des " racines » proportionnelles à leur taille.

En raison de ce mécanisme, la croûte terrestre peut atteind re 70 km d'épaisseur à certains endroits.

Or, la croûte ayant une densité moyenne d'environ 2,8 alors que celle du manteau avoisine 3,3,l'excès de masse en surface est compensé par un déficit de masse plus en profondeur : c'est ce phénomène de compensation qui est appelé isostasie.

creux- les synclinaux, par opposition aux anticlinaux- se retrouvent en altitude (synclinal perché) avec une importante inversion de relief.

le relief appalachien est un relief jurassien totalement arasé mais qui a été rajeuni par une reprise intense de l'érosion qui met en évidence des structures anciennes qui avaient été presque complètement rabotées.

LE RELIEF VOLCANIQUE DÉRIVÉ Après une période d'activité volcanique intense plus ou moins longue, l'érosion peut s'attaquer à la structure volcanique.

Elle déblayera les cendres, scories et autres lapillis, mettant en évidence les anciennes cheminées volcaniques comme les " pipes » (laves), les necks (formations bréchiques), les dykes (filons plus ou 1-------------"-- -------- --...._ ____________ ..._ ___________ � moins verticaux de laves), lessïl/s Fractures, failles et plis anticlinal synclinal (filons horizontaux de laves).

Enfin, si l'édifice volcanique est recouvert de grands épanchements de coulées de laves, elles formeront des planèzes.

Ces dern ières ont généralement une forme tria ngulaire, en part de gateau, induite par l'action érosive des rivières issues du massif volcanique.

C'est le cas du massif du Cantal.

DES TRANSFORMATIONS INCESSANTES les reliefs sont la preuve indiscutable de la perpétuelle transformation de notre planète.

les surfaces continentales montrent à l'air libre des formations qui, bien auparavant, étaient soit enfouies sous les océans, soit dans l'épaisseur de la croûte terrestre.

C'est grâce à la formation des reliefs que l'on peut acquérir des connaissance sur les phénomènes complexes qui président depuis son origine à l'évolution de notre planète, la Terre, et qui ont contribué à lui donner l'aspect que nous lui connaissons actuellement.. »

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