Devoir de Philosophie

Viêt-nam

Publié le 01/04/2014

Extrait du document

Rude est le quotidien des Vietnamiens, qui se rattrapent en célébrant

avec exubérance le nouvel an traditionnel. Le Têt synthétise à lui seul

l'univers spirituel de 75 millions de gens en fête.

la culture vietnamienne a produit de magnifiques

monuments, temples, palais ou tombeaux.

Les spécialistes y discernent l'influence des grandes

civilisations asiatiques - indienne et chinoise -,

intimement mêlées dans le creuset indochinois.

« Le Viêt-nam aujourd'hui Le grand du retour petit dragon 1975: les derniers Américains quittent Saigon sous les bombes.

1996: dans un pays transformé en modèle de développement économique, les Vietnamiens découvrent les délices de la société de consommation.

Après les années noires, voici venir les années folles.

S aigon, 6 h du soir.

Les der­ niers rayons du soleil cou­ chant disparaissent dans la fumée épaisse des emboute il­ lages.

Sur le trottoir, à deux pas des motos japonaises et des li­ mousines aux vitres teintées , les cantinières préparent la soupe.

Autour d'elles, de petits groupes de Vietnamiens dînent et discu­ tent, indifférents à la cohue.

Fonctionnaires, commerçants, techniciens, ils gagnent 100 ou 200 F par mois.

Le pho, la soup e aux nouilles , coûte 3 000 dông - moins de 2 F.

Un luxe à leur por­ tée.

Mais un luxe nouveau : il y a dix ans, la plupart d'entre eux se seraient contentés d'un bol de riz à la maison.

Le voilà , le Viêt-nam moderne: des limousines pour les nouveaux riches et de la soupe pour tout le monde.

L'ouverture du pays en 1986 et l'introduction de l'écono­ mie de marché par le bouillant premier ministre, Vo Yan Kiet, ont dynamité les structures com­ munistes héritées de la guerre.

Il était temps.

Avec une inflation de 800 % , 8 ou 9 millions de chô­ meurs et des centaines de milliers de réfugiés -les fameux boat people-, le Viêt-nam du début des années quatre-vingt était au bord du désastre.

Dix ans plus tard, l e pays affiche une croissance record: 10 % l'an.

Oubliés , l'infla­ tion , la disette et l'exode des cadres.

Réglé, le contentieux avec A pédale ou à moteur , les deux-roues sont rois au Viêt-nam et, aux heures de pointe, la circulation très rapide se densifie d'année en année.

Le vélomoteur est, comme ici dans sa version familiale, à trois places minimum.

e La course des Cycles __ ____, Tourisme, le grand rush • 30 ooo visiteurs en 1988, 2 millions attendus cette année.

Les chiffres parlent d'eux­ mêmes.

Dix ans après l'ouverture des front ières, les touristes ont remplacé l es techniciens soviétiques dans les hôtels d'Etat.

Popularisée par des films comme Indochine, L'Amant ou Diên Biên Phu, la destination fait un tabac auprès des agences de voyage, surtout françaises : 100 ooo de nos compatr iotes s'y rendent chaque année.

Loin devant Japonais, Australiens et Am ér icain s ...

les Américains , qui viennent de rouvrir leur ambassade à Hano i.

Enterrée, l'étatisation des moyens de production.

A la place, les communistes au pouvoir appli­ quent un concept importé de Chine : le socialisme de marché.

Traduction : lib éra lisme écono ­ mique , fermeté politique.

MIRACLE VIETNAMIEN La recette , jusqu'ici , convient aux Vietnamiens.

Car elle marche : le produit national brut, estimé à 100 milliards de francs , a doublé en quelques années ! Dans le delta du Mékong , les paysans ont multiplié leurs revenus par quatre.

Importateur de riz en 1980, le Viêt-nam en est devenu le troisième exportateur mond ial.

Un miracle dû à l'extraordinaire dynamisme de ia population.

Et largement subventionné par l' ai­ de économique des pays dévelop­ pés , France et Japon en tête.

Paris verse ainsi chaque année près de 400 millions de francs.

Cette manne financière permet au Viêt-nam de panser les plaie s laissées par la guerre.

Du nord au sud , on rénove le réseau routier, dans un état calamiteux.

On re­ construit les ponts effondrés, les dispensaires de campagne, les centraux téléphoniques.

On démine les forêts.

Dans les rizières, on redresse les digues, on bouche les cratères creusés par les bombes américaines et l'on aménage de nouveaux canaux .

En ville, on agrandit les aéroports, on construit des cen­ taines d'hôtels, on installe le câble .

Pagodes et églises, à nou-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles