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1970 – 1979 : MuSiQUES CONTEMPORAINES

Publié le 29/11/2018

Extrait du document

UPTOWN, DOWNTOWN

 

Entre le début des années soixante et la fin des années soixante-dix, l'art et la culture << d'avant-garde » connaissent de grandes mutations conceptuelles et géographiques. L'Europe n'est plus seule à lancer les idées nouvelles. Les Etats-Unis révèlent des courants et des personnalités artistiques de premier plan. Ainsi, le rapport entre la culture et la société est reformulé, selon une philosophie que Jean-François Lyotard, dans son ouvrage Économie libidinale (1974), situera déjà comme étant celle de la postmodernité. Si l'Amérique a acquis, à travers les œuvres de Charles Ives et Aaron Copland, un patrimoine musical et culturel national, ce n'est pourtant qu'avec le compositeur Elliott Carter qu'elle entre de plain-pied dans l'histoire de la musique contemporaine. Considéré comme le fondateur du sérialisme américain, Elliott Carter offre durant la décennie soixante-dix l'exemple d'une œuvre très dense. Suivant une logique d'exploration orientée essentiellement sur les problèmes de timbres et de durées, de continuité et de changement sonore, il montre un langage musical d'une grande pureté. Avec le Concerto pour orchestre (1970), le Duo pour violon et piano (1974), la Symphonie des trois orchestres (1976), Elliott Carter s'inscrit parmi les grands compositeurs de sa génération. En 1975, il donne au répertoire vocal et instrumental de la musique contemporaine l'une de ses plus belle œuvres : A Mirror on Which to Dwell.

 

Si Elliott Carter représente la face institutionnalisée et up-town de la musique contemporaine américaine, il n'en va pas de même de la jeune génération des compositeurs qui commence à poindre

« MUSIQUES CONTEMPORAINES.

Steve Reich est un théoricien, compositeur et interprète majeur de la nou velle musique américaine.

©P h.

Gras MUSIQUES CONTEMPORAINES.

Compositeur et interprète, Te rry Riley est un brillant représentant de la musique répétitive.

©P h.

Gras C HIC NEW-Y ORKAI S, AV ANT-GARDE ET PACIFISME Plus jeune et plus talentueux encore, Philip {Phil) Glass est à coup sûr l'un de� repré sentants fétiches de la nouve lle culture new­ yorkai se.

Au jourd' hui sa musique , qui associe un goût et so­ phistiqué avec une forme musicale très conceptuelle , est devenue l'em blème d'une culture internationale d'avant-garde , pleinement in­ tégrée à la société .

Ancien élève de Darius Milhaud et de Nadia Boulanger , Philip Glass sera dès les années soixante initié à la mu­ sique de l'In de, grâce à Ravi Shankar .

C'est dans la répétition des Raga qu'il tire d'abord la conception d'où naîtra sa propre musique .

Strung Out et One + One en sont les premiers exemples.

Déjà, struc­ ture et forme sont indissociabl es: la composition musicale est la mise en place d'un processus .

Ce principe sous-tendra toutes les créations de Philip Glass.

t:am orce d'un tournant apparaît avec la série des compositions écrites entre 1969 et 1971, montrant les signes d'un approf ondissement des concepts et des matériaux musicaux.

Music in Fifth en 1969 , puis Music in Contrary Motion la même année, Music in Similar Motion et Music in Changing Parts, datant toutes deux de 1970, retracent cette courte aventure, qui s'achè ve en 197 1 avec Music in Twelve Parts .

Cette derniè re œuvre est plus longue que les pré­ cédentes : il faut quatre heures trente pour en venir à bout .

L' allonge ment porte en soi la possibilité d'une autre forme d'écoute musicale , qui n'es t pas plus àépendante d'une quelconque anticipation que de la mémoire .

La val eur narrative , habituellement affectée à l'œu vre musi­ cale dans la tradi tion occidentale , perd ainsi toute sa pertinence .

Another Look at Harmony {1975) entérine cette concepti on.

Mais le véritable. »

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