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A quoi servent les lois?

Publié le 15/04/2005

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La première est intentionnelle, la deuxième est mécanique. Celui qui est conforme aux lois ne l'est que extérieurement, ses motivations peuvent être mauvaise. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des gens se servir des lois à de mauvaises fins.   2)      La règle de droit n'est pas une loi morale. La loi morale concerne l'engagement individuel, la règle de droit n'est qu'une contrainte extérieure aux motivations individuelles. dans ce sens les lois ne rendent pas les gens meilleurs.     3)      Les lois sont un bon moyen pour l'hypocrisie de se développer. La vie en société est contrainte, mécanique et empêche une véritable volonté de vivre ensemble.    

III : La visée du droit    

1)      Le droit vise le bien commun. Il faut distinguer l'état de fait de l'état de droit.

QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION • Texte extrait d'une œuvre de Platon (et ne représentant pas sa position). « La loi est faite par les faibles et par le grand nombre. C'est donc par rapport à eux-mêmes et en vue de leur intérêt personnel qu'ils font la loi et qu'ils décident de l'éloge et du blâme. Pour effrayer les plus forts, les plus capables de l'emporter sur eux, et pour les empêcher de l'emporter en effet, ils racontent que toute supériorité est laide et injuste, et que l'injustice consiste essentiellement à vouloir s'élever au-dessus des autres : quant à eux, il leur suffit, j'imagine, d'être au niveau des autres, sans les valoir. Voilà pourquoi la loi déclare injuste et laide toute tentative pour dépasser le niveau commun, et c'est cela qu'on appelle l'injustice. Mais la nature elle-même, selon moi, nous prouve qu'en bonne justice celui qui vaut plus doit l'emporter sur celui qui vaut moins, le capable sur l'incapable. Elle nous montre partout, chez les animaux et chez l'homme, dans les cités et les familles, qu'il en est bien ainsi, que la marque du juste, c'est la domination du puissant sur le faible et sa supériorité admise. « • Les lois instaureraient-elles un monde anti-naturel ? • Substitution de la puissance collective à la force individuelle et condition de la civilisation? Cf. Ce texte de Freud. « La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en face de tout individu pris en particulier. La puissance de cette communauté en tant que « Droit « s'oppose alors à celle de l'individu, flétrie du nom de force brutale. En opérant cette substitution de la puissance collective à la force individuelle, la civilisation fait un pas décisif. Son caractère essentiel réside en ceci que les membres de la communauté limitent leurs possibilités de plaisir alors que l'individu isolé ignorait toute restriction de ce genre. Ainsi donc la première exigence culturelle est celle de la « justice «, c'est-à-dire l'assurance que l'ordre légal désormais établi ne sera jamais violé au profit d'un seul. « • Les lois sont-elles faites par (ou au profit) des puissants pour assurer leur domination ? — Cf. Le Contrat Social de Rousseau. — Cf. Les analyses marxistes de l'État. — Est-ce le cas de toute loi? — Est-ce intrinsèque à toute législation possible ?

« Introduction : Par loi, on entend soit une loi de la nature comme la chute des corps soit une règle du droit, un règlement.La loi suppose une soumission au législateur et un respect de celle-ci.

Or ici c'est bien le problème de la légitimité del'existence de la loi qui est en question.

Nous insisterons notamment sur l'aspect politique de la question bien quenous traiterons aussi du rapport aux lois de la nature.

Nous avons l'habitude de vivre dans une société régie par deslois or quelle utilité à ces lois, pourquoi y en a-t-il ? Or si l'existence de la loi paraît nécessaire pour régler la vie ensociété on peut se demander jusqu'où s'étend la légitimité de la loi.

Portalis dans son Discours du 21 janvier 1801 sur le projet de Code civil de 1804 déclarait : « Les lois ne sont pas de purs actes de puissance ; ce sont des actesde sagesse, de justice et de raison.

Le législateur exerce moins une autorité qu'un sacerdoce.

Il ne doit point perdrede vue que les lois sont faites pour les hommes, et non les hommes pour les lois ; qu'elles doivent être adaptées aucaractères, aux habitudes, à la situation du peuple pour lequel elles sont faites : qu'il faut être sobre de nouveautésen matière de législation, parce que s'il est possible, dans une institution nouvelle, de calculer les avantages que lathéorie nous offre, il ne l'est pas de connaître tous les inconvénients que la pratique seule peut découvrir […] qu'aulieu de changer les lois, il est presque toujours plus utile de présenter aux citoyens de nouveaux motifs de les aimer[…] Il ne faut point de lois inutiles ; elles affaibliraient les lois nécessaires ; elles compromettraient la certitude et lamajesté de la législation […] L'office de la loi est de fixer, par grandes vues, les maximes générales du droit ;d'établir des principes féconds en conséquences, et non de descendre dans le détail des questions qui peuventnaître sur chaque matière.

[…] elle ne doit point se mêler des faits individuels ni des litiges qui divisent les citoyens.S'il en était autrement, il faudrait journellement faire de nouvelles lois ; leur multitude étoufferait leur dignité etnuirait à leur observation.

» Or dans ce cas, ne pourrait-on pas dire que la loi est en déclin puisque tout ce quePortalis craignait s'est réalisé.

Ainsi, si les lois semblent être utile et les respecter la possibilité d'une vie en commun (1 ère partie), il apparaît pourtant que pour certaines lois la question de leur utilité ou de leur légitimité peut se poser et nousinterroge sur la valeur et le fondement de la loi (2 nd partie).

Dès lors, il sera alors nécessaire de refonder en tenant compte des deux premières parties l'obéissance aux lois et dès lors de comprendre le lien entre morale et droit (3 ème partie).

I – Nécessité des lois et origines a) Les lois semblent nécessaires dans la mesure où les hommes ne sont pas des agents pleinement rationnels etqu'ils sont soumis aux passions ou plus exactement comme le dit Hume au livre III dans le Traité de la nature humaine car l'homme est un être égoïste et à la générosité limitée or « donc, si la bienveillance générale, c'est-à-dire une prise en compte des intérêts del'espèce humaine, ne peut constituer le motif originel de la justice, labienveillance privée, ou le souci des intérêts de l'individu en cause, peut êtreencore moins ce motif ».

Ce que Hume nous indique ici c'est que les hommesont besoin de lois afin de vivre ensemble car « de tous les animaux quipeuplent le globe terrestre, il n'y en ait pas un à l'égard duquel la nature aitusé de plus de cruauté qu'envers l'homme : elle l'a accablé de besoins et denécessités innombrables et l'a doté de moyens insuffisants pour y subvenir.

»En ce sens, la conjonction du besoin et de la faiblesse entraîne donc unconflit entre les hommes ou comme dirait Hobbes de la guerre de tous contretous.

Et c'est de là notamment que l'on tire l'idée de justice primordiale àl'établissement de la loi : « C'est uniquement de l'égoïsme de l'homme et de sagénérosité limitée, ajoutés à la parcimonie de la nature quand elle a pourvu àses besoins, que la justice tire son origine.

» La loi doit donc rendresupportable les hommes les uns envers les autres et limiter les conflits entreles hommes.

La loi vise donc l'utilité publique.b) Les lois sont donc des créations de l'esprit humain tout comme les lois dela nature comme le précise Hume dans le Traité de la nature humaine .

En effet, l'esprit humain a une certaine tendance à rechercher des règlesgénérales.

Ces règles sont des cadres de vie que ce soit pour les lois de lanature ou les lois juridiques donnant des repère à l'homme.

Or le pointcommun entre les lois de nature et les lois juridique c'est qu'elles proviennent toutes deux de l'invention en vue del'utilité et intérêt général.

Comme le dit Hume dans le Traité de la nature humaine : « Nous n'avons pas de motif réel ou de motif universel pour observer les lois de l'équité ».

Les lois sont donc des inventions et résultent deconventions entre les hommes et dans le cas des lois juridiques afin de se rendre agréable et inoffensif.c) Comme le dit Hume dans le Traité de la nature humaine , droits et obligations procèdent de l'avantage que nous recueillons du gouvernement d'où la répugnance à l'enfreindre.

L'intérêt public est une source d'obéissance.

Les loisagissent pour contrer le désordre naturel d'où l'idée de justice dont l'origine est artificielle.

Cependant, bien quenécessaire, le gouvernement n'est pas toujours requis pour assurer le maintien de l'ordre social.

L'état de sociétésans gouvernement est naturel.

Mais le gouvernement donc la législation est nécessaire quand les richessesdeviennent grandes.

Ainsi : « obéir au magistrat civil est nécessaire pour préserver l'ordre est la concorde dans lasociété.

» Transition :. »

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