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Ai-je le devoir de faire le bonheur des autres?

Publié le 15/03/2019

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Les catégories de l'amitié

 

Dans L'Éthique à Nicomaque, Aristote explique qu'il y a trois types d'amitié : je peux aimer quelqu'un parce qu'il me procure du plaisir, parce qu'il m'apporte un gain matériel ou, dans le cas de l'amitié véritable, parce qu'il est ce qu'il est : j'aime alors autrui non pour ce qu'il m'apporte mais pour ce qu'il est. Mon devoir consiste alors non à lui apporter du plaisir ou un gain matériel mais à l'aider à être lui-même, à la fois proche de moi et différent de moi.

 

Faire le bonheur d'autrui sans agir

 

Cette disposition à favoriser autrui tel qu'il est implique avant tout une disposition à le laisser être lui-même; ce qui veut dire que mon devoir envers lui en vue de son bonheur ne consiste pas toujours à << faire >> quelque chose pour lui, mais parfois au contraire à m'abstenir de faire quelque chose, à m'abstenir d'intervenir pour ne pas le contraindre à devenir ce que je voudrais bien qu'il fût.

« par mon action je rends autrui heureux, par exemple lorsque je lui fais un cadea u; mais au sens fort elle suggère que mon action peut combler à elle seule tous les vœux d'autrui.

Qui n'a pas rêvé d'offrir un jour à une personne aimée un trésor qui la ren­ drait à jamais heureuse ? Mais n'est-il pas illusoire de penser qu'une action ou une per­ sonne peut« faire » tout le bonheur d'autrui jusqu'à la fin de ses jours ? Récipr oquement , comment autrui fait-il mon bonhe ur? Est-ce en m'apportant un gain matér iel, du plaisir, ou par sa simple présence ? On retrouve ici les catégo ries de l'amitié citées par Aristote dans L'Éthique à Nic omaque.

e En quoi le bonheur d'autrui peut-il être l'objet de mon devoir? Le bonheur d'autrui est-ille but même de mon action ou est-il concerné par les effets secondaires de mes actes ? Selon les rép onses que l'on donne à cette première question, on peut consi­ dérer que mon devoir est de veiller à mon propre bonheur sans fa ire le malheur d'autrui, ou de me consacrer directement au bon­ heur d'autrui, soit en contribuant à créer les conditions de son épanouissement, soit en lui oaroyant ce qui le rend heureux.

+++++++++++++++++++++++++ BIBL IOGR APHIE ARISTOTE, Éthique à Nico maque, Garnier-Flammarion.

KANT, Fondements de la mét aphys ique des mœurs, Garnier-Flammarion.

Pl an détai llé Introduction Lorsque nous aimons quelqu'un, nous sommes prêts à tout pour >- et nous sommes parfois d'autant plus désappointés lorsque nous découvrons que notre sollicitude ne>.

Aussi bien, le bonheur d'autrui est-ille but de ce que l'on nomme l'altruis me?. »

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