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Aimer est-ce se soumettre a soi-même ou a autrui ?

Publié le 12/08/2005

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En  effet, je peux très bien décider de dormir selon ma propre volonté. Or, je ne vais pas choisir d'aimer ou d'être aimer par rapport à moi seul. Il y a une projection vers l'autre : c'est l'autre qui va accepter ou non de combler notre besoin. De plus, si l'amoureux ne vit plus son existence avec le seul souci de lui-même, il doit faire des concessions pour apprendre à être avec l'autre. Ces concessions sont acceptées par le fait même qu'il y a l'amour entre les êtres.   III : Aimer c'est à la fois être soumis à soi même et à autrui :   Dans son livre « Belle du Seigneur », Albert Cohen décrit l'amour  par la voix d'Héphaïstos en posant à l'homme la question suivante : « Hommes, que voulez-vous l'un de l'autre ?(...) Votre désir n'est-il pas de vous identifier l'un à l'autre autant qu'il est possible, de manière à ne vous quitter ni la nuit ni le jour ? Si tel est votre désir je veux bien vous fondre ensemble et vous souder l'un à l'autre au souffle de ma forge, en sorte que de deux vous ne fassiez qu'un seul et que toute votre vie vous viviez tous deux comme si vous n'étiez qu'un, et qu'après la mort, là-bas chez Hadès, vous ne soyez pas deux, mais un seul, dans une mort commune ». Cette citation montre bien qu'aimer est un acte qui se fait dans l'acceptation. Acceptation de la passion qui envahit l'homme et qui pousse à aller vers l'autre et à l'envisager comme étant complémentaire à soi.

HTML clipboard Aimer c’est éprouver un sentiment fort pour un autre que moi, il implique le désir de l’autre, le besoin d’être avec la personne afin de ne plus être deux personnes mais une seule et unique personne. Pour Hegel : « l’amour signifie d’une façon générale la conscience de mon unité avec un autre ; si bien que je ne suis pas isolé  pour moi, mais que je conquiers ma conscience seulement en tant que renoncement à mon être pour soi en tant que savoir de mon unité avec un autre et de l’autre avec moi «.  Aimer suppose un état de dépendance puisque sans l’autre mon bonheur n’est pas complet et un manque s’installe. On peut alors parler de soumission, puisque l’existence de l’autre d’éprouver un sentiment d’existence : l’existence d’autrui est constitutive à ma propre existence. D’un côté, aimer c’est se donner à autrui mais c’est aussi apprendre à lutter avec cette passion déterminante de mon être afin de ne pas annihiler ma liberté et mon rapport avec l’altérité. On alors se demander si aimer n’est pas un don de soi pour l’autre en niant notre propre existence ou si au contraire, aimer est une forme de soumission à soi. En d’autres termes, aimer est ce se soumettre à soi-même ou à autrui ?

« force pour conquérir le monde.. »

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