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Albert Camus par Jules Roy Né Sous le signe du Scorpion dans une ferme où l'on doit encore cultiver la vigne et le tabac, à quelques kilomètres de la basilique épiscopale de Saint-Augustin, il ne connut pas son père, ouvrier agricole, tué à la bataille de la Marne, en 1914.

Publié le 05/04/2015

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Albert Camus par Jules Roy Né Sous le signe du Scorpion dans une ferme où l'on doit encore cultiver la vigne et le tabac, à quelques kilomètres de la basilique épiscopale de Saint-Augustin, il ne connut pas son père, ouvrier agricole, tué à la bataille de la Marne, en 1914. Sa mère, une Espagnole illettrée, partit alors pour Alger retrouver un frère, du nom de Sintès, tonnelier, 93, rue de Lyon. A cette époque, ses parents le traînaient parfois le dimanche, chez des amis, dans ce quartier populaire de Belcourt qui servit plus tard de décor à ses tout premiers livres, avec ses petites usines, ses vieilles gens qui se mettaient au balcon, les soirs d'été, pour regarder passer les tramways, ses cafés où l'on jouait à la " ronda " avec des cartes andalouses, ses marchands de beignets et ses odeurs de brochettes. Il tenait, dit-on, de son père ce front dur comme un des blocs de la jetée sur lesquels, les jours de tempête, on entendait cogner les vagues, ce regard couleur de mer à l'embouchure des oueds et ce visage aux larges pommettes tour à tour lumineux et fermé qu'il a légué lui-même à son fils. De sa mère, les mains dont il aimait jouer et qu'il allait tendre à la ville bruyante qui s'étalait le long de la baie et sur les collines que le printemps couvrait de fleurs. L'attachement à l'Algérie a joué chez lui un si grand rôle qu'on ne saurait comprendre l'été invincible qui l'habite, ni sa faim de justice, sans évoquer le mystère biochimique ou alchimique que représente cette terre où la misère et la richesse pouvaient se côtoyer sans s'ins...
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