Devoir de Philosophie

Algérie État du Maghreb, baigné au N.

Publié le 20/04/2014

Extrait du document

Algérie État du Maghreb, baigné au N. par la Méditerranée, situé entre la Tunisie à l'E. et le Maroc à l'O. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. Trois domaines naturels se succèdent du N. au S. Les montagnes méditerranéennes de l'Atlas* tellien (2 308 m au Djurdjura) alimentent de rares cours d'eau; elles sont jalonnées de bassins et bordées de plaines côtières qui comptent aujourd'hui les plus fortes concentrations humaines du pays. Plus au S. les hautes plaines semi-arides, ponctuées de dépressions, les chotts, ont une végétation steppique et un peuplement clairsemé. L'Atlas* saharien et les Aurès séparent les hautes plaines du Sahara, qui couvre en Algérie 2 Mkm2 et où le peuplement se concentre dans les oasis. Le climat méditerranéen touche les zones côtières et devient aride à partir des hautes plaines. Les cours d'eau sont de peu d'importance et souvent intermittents. Du fait du climat, la population se concentre dans le N. du pays; la population urbaine est passée de 30 % à 50 % depuis l'indépendance. Économie. L'agriculture, principal secteur d'activité au moment de l'indépendance, est organisée en secteur socialiste (domaines autogérés et coopératives), et en secteur privé. Elle connaît un grave déclin. L'Algérie doit importer plus de 60 % des produits alimentaires dont elle a besoin. Les principales productions agricoles exportées sont le vin et les agrumes. Depuis 1980, un effort particulier est fourni en faveur de l'agriculture: programme d'irrigation, meilleur encadrement du secteur socialiste, aide importante au secteur privé. Un «barrage vert» (1 500 km de long sur 20 km de large) est planté à la lisière N. du Sahara pour endiguer la progression du désert. Le sous-sol est riche: phosphates à Tébessa, fer à Gara Djebilet (non exploité) et à El-Ouenza, pétrole à Hassi-Messaoud, Edjelé, et surtout gaz naturel (Hassi-R'Mel) fournissant l'essentiel des recettes d'exportation. Le gouvernement a assis le développement économique sur l'industrie lourde: sidérurgie, traitement des hydrocarbures (liquéfaction du gaz naturel à Skikda et Arzew); un gazoduc aboutissant en Italie a été inauguré en 1983. Malgré le développement d'une industrie de transformation, l'extension du secteur privé pour lutter contre les paralysies bureaucratiques, le pays ne peut assurer le plein emploi et l'émigration vers l'Europe est forte. La dette extérieure est très lourde (25 milliards de dollars en 1990). Histoire. Carthage, puis Rome après 202 av. J.-C., se sont contentées d'une suzeraineté sur les princes numides. En 42 apr. J.-C., le territoire algérien fut annexé et constitué en province de Maurétanie Césarienne. Les Vandales s'y établirent de 430 à 534, jusqu'à l'arrivée des Byzantins. Les Arabes devinrent les maîtres du pays après 720 et l'Algérie passa à l'Islam. Jusqu'au XVIe s., la rivalité des Arabes et des Berbères, les divisions des Berbères eux-mêmes mirent le pays dans une situation d'instabilité politique permanente. Seul le royaume de Tlemcen demeura prospère du XIIIe au XVIe s. Au XVIe l'Algérie devint une dépendance de l'Empire ottoman, grâce aux corsaires turcs appelés pour lutter contre les Espagnols. Le pouvoir administratif fut confié à un dey (1671), et Alger devint une base d'action des pirates turcs en Méditerranée. Après la prise d'Alger (5 juillet 1830), la France conquit progressivement l'Algérie par des campagnes qui durèrent jusqu'en 1857. Abd elKader fut le héros de la résistance aux Français (1839-1847); son adversaire, le général Bugeaud, créa l'armée d'Afrique. Le régime appliqué à l'Algérie apparaît comme une suite d'oscillations et de compromis entre la colonisation, l'assimilation et l'autonomie locale (voulue par Napoléon III). Durant la guerre de 1939-1945, le pays participa à l'effort de guerre; Alger devint en 1944 le siège du gouvernement provisoire de la République française. L'impossibilité, pour les mouvements d'émancipation nés dans les années 30, d'obtenir l'égalité politique entre Français et musulmans rendit inévitable un nouveau soulèvement. Un front de libération nationale (FLN) se forma en 1954 et décida l'insurrection générale du 1er novembre 1954. Une guerre commença, marquée par des heurts violents entre communautés et par l'intransigeance des colons européens qui provoquèrent la chute de la IVe République puis menacèrent la Ve République (action de l'Organisation de l'armée secrète: OAS). Le 18 mars 1962, sous la présidence du général de Gaulle, des accords visant à un cessez-le-feu furent signés à Évian. La France, par référendum, approuva la proposition d'indépendance algérienne; la république fut proclamée le 5 juillet 1962, avec pour conséquence le départ massif des Européens. La Constitution de 1963 fit de l'Algérie une république de type présidentiel. Ben Bella*, président de la République en 1963, fut renversé en 1965 par le colonel Boumediene (il ne devait revenir d'exil qu'en 1990). À la mort de Houari Boumediene (1978), Chadli Bendjedid lui succède. En octobre 1988, une révolte populaire l'oblige à remanier les structures de l'État et, en février 1989, la Constitution consacre le multipartisme. Les succès du Front islamique du salut (FIS) aux élections municipales de 1990 puis au premier tour des législatives de 1991 conduisent le président Chadli à démissionner en janvier 1992, l'armée assurant l'ordre, après l'annulation des élections et la dissolution de la Chambre, sous l'égide d'un Haut Comité d'État présidé par M. Boudiaf. En juin 1992, M. Boudiaf est assassiné à Annaba. Le Haut Comité d'État coopte M. Ali Kafi pour le remplacer. V. DOSS; Algérie; Algérie (guerre d'); Maghreb.

Liens utiles