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ALOYSIUS BERTRAND: UN REVE

Publié le 12/09/2006

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I/ La structure narrative du poème • 5 paragraphes qui ne semblent pas liés entres eux hormis les connecteurs temporels. • « Ainsi j’ai vu, ainsi j’ai entendue « : récit non construit et démembré • Structure sans lien : Abbaye / Forêt / Morimont • Paragraphes reliés par « Et « • Incohérence dans l’apparence : les tirets rompent le texte • Le texte semble suivre une chronologie (d’abord / ensuite / enfin) mais il y a un désordre de la narration (« UN criminel « quelconque et sans transition ni explication devient « Moi «) • Gradation : « Ainsi j’ai vu, ainsi j’ai entendue « : Anaphore • Ordre thématique : « Ainsi j’ai vu, ainsi je raconte « (pas de lien + parataxe) puis l’anaphore se termine en « Ainsi s’acheva le rêve « : on passe du rêve a la réalité + gradation car conclusion • Le poème annonce sa propre fin (brisure de la barre, éclairement de la foule) : Valeur conclusive • Le poème s’achève au réveil mais pourtant « je poursuivais d’autres songes « amène à une tension et à une suite mais qui est caché. • Le poème est construit sur une structure ternaire sur le plan horizontal et constant pour le vertical. o 1er Paragraphe : L’abbaye(A) La Forêt(B) Le Morimont(C) o 2ème Paragraphe : La cellule La Fleur Le Criminel o 3ème Paragraphe : Le Moine Le Chêne Le Bourreau Structure rompue au 4ème paragraphe, A et B seulement, en revanche le 5ème paragraphe comprend uniquement le C. Le 5ème paragraphe donne suite au 3ème. • La roue : évoque torture mais aussi le cycle et le soleil. = vie / mort / renaissance • Le criminel devient « Moi «. De même, nous n’apprenons qu’au 4ème paragraphe le nom des protagonistes : Augustin et Marguerite II/ Le Drame • Ce texte emprunte ses motifs au roman gothique dont il empreinte ses clichés : o Lieu : abbaye, place du supplice, forêt (lieux sacrés) o Personnage : moine o Action : crime, la nuit (muraille zébré par la lune : motif gothique) • Grouiller et bourdonner : vie organique primaire entre la vie et la mort • L’éclairage de la lune est maléfique : lune est Hécate, la déesse de l’enfer Nous avons tous les ingrédients d’un drame : Abbaye, lieu du secret et de l’interdit de la transgression et également de l’amant. Le supplice renvoie à l’application de la loi. Ce drame se déroule sous nos yeux : • Abondance des imparfaits (« expirait, débattait «) • La mort n’est pas présente tout de suite, il y a un combat avec la mort. • Formules présentatives et emphatiques pour le décors : « Ce fut.. « et l’anacoluthe pour le dernier : « Mais moi, au premier coup, la barre de bourreau s’était déjà brisé comme … « Espace sacré s’ouvre à l’intrusion du monde extérieur : • « lézardé «, la forêt est « percée « de sentier. • « torrents de pluie et la foule qui s’écoule comme un ruisseau « Ce thème prépare celui du crime, de la loi, de sa transgression et de sa punition. • 2ème paragraphe : « Au glas funèbre «, fait écho sur les cris plaintifs et les rires féroces : la jouissance dans le crime • « frissonner « : caractère polémique (plaisir et peur) • Les décors expriment de façon métamorphique la souffrance ( « la forêt percée « = blessure, « tortueux « = tordre = torture, Morimont : le mont des morts sonoriquement). La cape et le chapeau sont des métonymies qui dérobent le visage de ceux qui les portent + couleur noir La mort est omniprésente III/ L’esthétique fantastique • On constate 2 figures récurrentes caractéristiques : - La juxtaposition - L’antithèse Dans les 2 cas, effet de contraste et de désordre o Antithèse noir / blanc (Il était nuit / lablanche robe d’innocence ; les pénitents noirs / les 4 cierges de cires ; les cendres des agonisants / la chapelle ardente) Le poème évoque des images sensitives puissantes (évoquant le drame), souligné par l’annonce « ainsi j’ai vu … « « Ainsi j’ai vu, ainsi je raconte « est le lien entre le texte et la vision, idem pour les images sonores : « ainsi j’ai entendu « • Images visuelles o La robe blanche d’innocence (« d’ « peut être remplacé par = ) (Keep smile c’est bientôt la fin) Robe blanche = innocence o Tournures présentatives : « Ce furent « qui introduisent les images visuelles : l’abbaye, les moines et la jeune fille. o Absence totale d’action de la part du témoin o Le présentatif constitue une esthétique du fragment qui est le principal du rêve. o Equivalences : forêt = foule Sentiers = ruisseaux (Image d’une fuite, d’une effusion dans les deux cas) • Images sonores o « le glas funèbre « Le glas est un son de cloche Allitération : glas – cloche – sanglot o Redondance du mot funèbre quelques mots d’intervalle o « les cris plaintifs et les rires féroces dont frissonnés chaque fleur «  allitération en « i « o Bourdonnement : bruis diffus, grouillement. Le bourdon, en musique, est une note tenue tout le long du morceau. C’est le lien entre le glas et une cloche. • Transformations poétiques o Les moines sont transformés par la métonymie « cape et chapeau «  réduit à leurs vêtements. Les moins se transformes textuellement en insectes. o Transformation de la laideur en esthétique « des cris … fleur le long d’une ramée « : les images effrayantes s’épanouissent dans l’image de la fleur. o Isotopie : thème qui se construit au fil d’un texte de facon cohérente.  le supplice de la roue devient a son tour un astre. La roue inverse le motif de l’instrument de torture et devient l’éternel retour : «je poursuivais d’autres songes vers le réveil « = le héros est immortel. • Images fantastiques o « La barre du bourreau « : écho sonore (barre du b) par le biais d’une action qui sert de comparaison « se brisant comme du verre «. La barre se transforme en verre, la foule en ruisseau. IV/ L’esthétique onirique (du rêve) S’agit’ il d’un rêve ou d’une réalité ? Premiers paragraphes : réel A partir du 3ème paragraphe : devient un rêve Pourtant, dès le titre, nous savions que c’est un rêve Le poète semble pourtant non pas parler après le réveil mais à l’intérieur du songe. Phrase de Rabelais mise en exergue suggère que le poète n’est pas le 1er par rapport au rêve mais 2nd. Postériorité et dépendance du poète par rapport au songe exprimé par l’anaphore « Ainsi j’ai vu, ainsi je raconte «. Le narrateur : ambigüité dans son rôle : se décrit a la fois comme tel « je raconte « mais aussi comme le protagoniste du drame (« un criminel « qui devient « moi «). Le narrateur est mis en échec. Structure narrative : met en évidence l’incertain « Il était une nuit « (nuit = événement pur). « Il était une fois « (univers du conte) Le poème va de l’inconnu au connu : 1er par. : UNE abbaye 2ème par. : Le glas 4ème par. : Don Augustin, Marguerite Le récit bouleverse le schéma habituel. Trois actions se succédant dans le temps sont présentées simultanément.

« Morimont : le mont des morts sonoriquement). La cape et le chapeau sont des métonymies qui dérobent le visage de ceux qui les portent + couleur noir La mort est omniprésente III/ L'esthétique fantastique • On constate 2 figures récurrentes caractéristiques :- La juxtaposition- L'antithèseDans les 2 cas, effet de contraste et de désordre o Antithèse noir / blanc (Il était nuit / lablanche robe d'innocence ; les pénitents noirs / les 4 cierges de cires ; les cendres desagonisants / la chapelle ardente) Le poème évoque des images sensitives puissantes (évoquant le drame), souligné par l'annonce « ainsi j'ai vu … »« Ainsi j'ai vu, ainsi je raconte » est le lien entre le texte et la vision, idem pour les images sonores : « ainsi j'ai entendu » • Images visuelleso La robe blanche d'innocence (« d' » peut être remplacé par = ) ( Keep smile c'est bientôt la fin)Robe blanche = innocenceo Tournures présentatives : « Ce furent » qui introduisent les images visuelles : l'abbaye, les moines et la jeune fille.o Absence totale d'action de la part du témoino Le présentatif constitue une esthétique du fragment qui est le principal du rêve.o Equivalences : forêt = fouleSentiers = ruisseaux(Image d'une fuite, d'une effusion dans les deux cas) • Images sonoreso « le glas funèbre » Le glas est un son de clocheAllitération : glas – cloche – sangloto Redondance du mot funèbre quelques mots d'intervalleo « les cris plaintifs et les rires féroces dont frissonnés chaque fleur » allitération en « i »o Bourdonnement : bruis diffus, grouillement.

Le bourdon, en musique, est une note tenue tout le long du morceau.

C'est le lienentre le glas et une cloche. • Transformations poétiqueso Les moines sont transformés par la métonymie « cape et chapeau » réduit à leurs vêtements.

Les moins se transformestextuellement en insectes.o Transformation de la laideur en esthétique « des cris … fleur le long d'une ramée » : les images effrayantes s'épanouissent dansl'image de la fleur.o Isotopie : thème qui se construit au fil d'un texte de facon cohérente.

le supplice de la roue devient a son tour un astre.

Laroue inverse le motif de l'instrument de torture et devient l'éternel retour : »je poursuivais d'autres songes vers le réveil » = le hérosest immortel. • Images fantastiqueso « La barre du bourreau » : écho sonore (barre du b) par le biais d'une action qui sert de comparaison « se brisant comme duverre ».

La barre se transforme en verre, la foule en ruisseau. IV/ L'esthétique onirique (du rêve) S'agit' il d'un rêve ou d'une réalité ? Premiers paragraphes : réel. »

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