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ARMANCE ou Quelques Scènes d'un salon de Paris en 1827 de Stendhal (fiche de lecture)

Publié le 15/10/2018

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ARMANCE ou Quelques Scènes d'un salon de Paris en 1827. Roman de Stendhal, pseudonyme d'Henri Beyle (1783-1842), publié à Paris chez Urbain Canel en 1827.

 

À cette date, Stendhal a déjà publié six ouvrages, mais Armance est son premier roman. Encore son sous-titre le désigne-t-il plutôt comme une chronique de mœurs contemporaines, où le lecteur apprécie les conséquences de la loi sur le « milliard des émigrés », votée en avril 1825 par la majorité ultra de la Chambre. Dépouillés de leurs biens par la Révolution, les nobles retrouvent, en même temps que leur fortune, un peu de leur prestige. L'argument purement romanesque de l'histoire n'est pas original : deux romans intitulés Olivier venaient de traiter de l'impuissance masculine. Le premier, de Mme de Duras, publié seulement en 1971, circulait sous forme manuscrite dans les salons; le second, attribué à Hyacinthe de Latouche, venait de paraître sans nom d'auteur en 1826. Par jeu, dirait-on, Stendhal reprend à son compte ce sujet scabreux.

 

Sorti à vingt ans de l'École polytechnique, Octave de Malivert inquiète ses parents par sa tristesse et sa misanthropie. Fêté dans le salon de la marquise de Bonnivet parce qu’on y tient pour acquis le vote de la loi qui fera sa fortune, il remarque la réserve de sa cousine, Anmance de Zohiloff : « Elle seule ici a quelque noblesse d’âme. » Au moins discerne-t-il une sensibilité hors du commun chez cet être capable de fureurs et de repentirs. Octave se soucie moins d’aimer Armance que de l’avoir pour amie. Le jeune homme voudrait persuader cette âme fière et droite de son mépris pour les deux millions qu’on lui promet.

 

Dans le monde, on le considère comme l’inséparable de Mme de Bonnivet connue par sa beauté et son goût pour la philosophie allemande. Peu disposé à livrer son « secret » à la marquise de Bonnivet, Octave n’a d’autre souci que de conquérir la bonne opinion d’Armance, mais celle-ci se juge, en raison de son peu de fortune, indigne d'Octave, et pour avoir seulement osé lui avouer son « estime », elle se croit obligée d’inventer un projet de mariage prochain. Un climat de confiance s’installe bientôt entre eux, mais les attentions d’Octave pour la comtesse d’Aumale décident Mme de Malivert à favoriser, entre son fils et Armance, 

stendhal

« 1971, circulait sous forme manuscrite dans les salons ; le second, attribué à Hyacinthe de Latouche, venait de paraître sans nom d'auteur en 1826.

Par jeu, dirait-on, Stendhal reprend à son compte ce sujet scabreux.

Sorti à vingt ans de l'École polytechnique, Octave de Malivert inquiète ses parents par sa tristesse et sa misanthropie.

Fêté dans le salon de la marquise de Bonnivet parce qu'on y tient pour acquis le vote de la loi qui fera sa fortune, il remarque la réserve de sa cousine, Armance de Zohiloff : « Elle seule ici a quelque noblesse d'âme.

1> Au moins discerne-t-il une sensibilité hors du commun chez cet être capable de fureurs et de repentirs.

Octave se soucie moins d'aimer Armance que de l'avoir pour amie.

Le jeune homme voudrait persuader cette âme fière et droite de son mépris pour les deux millions qu'on lui promet.

Dans le monde, on le considère comme l'insé­ parable de Mme de Bonnivet, connue par sa beauté et son goût pour la philosophie alle­ mande.

Peu disposé à livrer son « secret» à la marquise de Bonnivet, Octave n'a d'autre souci que de conquérir la bonne opinion d'Armance, mais celle-ci se juge, en raison de son peu de fortune, indigne d'Octave, et pour avoir seule­ ment osé lui avouer son « estime».

elle se croit obligée d'inventer un projet de mariage prochain.

Un climat de confiance s'installe bientôt entre eux, mais les attentions d'Octave pour la comtesse d'Aumale décident Mme de Malivert à favoriser, entre son fils et Armance, une union que les deux jeunes gens paraissent souhaiter de tout leur cœur sans oser se l'avouer.

Persuadée par cette démarche qu'elle seule fait obstacle à leur amour, Armance donne libre cours à sa ten­ dresse, mais le découragement la reprend à voir les assiduités d'Octave redoubler auprès de la comtesse.

Ému par la beauté du bras de sa cou­ sine, Octave s'avoue enfin qu'il l'aime, mais cette révélation porte son désespoir à son comble : «Moi, aimer!» Le devoir lui impose de partir pour la Grèce.

Un duel.

lui offrant l'espoir d'une mort plus rapide, ajourne son projet.

Blessé, il reçoit des soins d'Armance et se laisse aller à lui avouer son amour, mais s'invente des torts pour l'éloigner.

Armance se désole bientôt que leur intimité rende inévitable, aux yeux de l'opinion, un mariage que sa pauvreté lui interdit d'envisager.

Un stratagème du commandeur de Soubirane achève son déshonneur : Octave ne peut plus différer d'épouser celle qu'on a surprise, de nuit, devant sa chambre.

Puisque Armance est résolue à épouser celui qui se présente à elle comme un « monstre ».

Octave se décide à lui avouer son secret par une lettre.

Mais une autre lettre, composée par le commandeur et qui lui fait croire à l'indifférence d'Armance, le détermine à reprendre la sienne.

Une fois célébré le mariage que commandait l'honneur d'Armance, Octave s'embarque pour la Grèce et met fin à ses jours.

«Jamais livre n'eut plus besoin de préface,,, écrit Henri Martineau.

On met effectivement au défi un lecteur non prévenu de deviner, à la seule lec­ ture du roman, quel est le. »

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