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Auguste Rodin par René Bonnot Les années d'apprentissage Rodin naît à Paris le 12 novembre 1840, dans une très modeste famille.

Publié le 05/04/2015

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Auguste Rodin par René Bonnot Les années d'apprentissage Rodin naît à Paris le 12 novembre 1840, dans une très modeste famille. En 1854, ses parents l'inscrivent à l'École de Dessin et de Mathématiques. Il commence à modeler et reçoit un enseignement très complet qui lie étroitement les diverses techniques artistiques et artisanales. Après des échecs répétés au concours d'entrée à l'École des Beaux-Arts, il entre à vingt ans dans des ateliers où il complète sa formation d'ornemaniste et de praticien. Seule la virtuosité agrémente cette production besogneuse. Tenace, Rodin travaille aussi pour lui-même. En 1863, lors d'une crise mystique, il dresse du Père Eymard un buste où la fermeté de la construction n'étouffe pas une pénétration psychologique qui fait penser à Germain Pilon. L'année suivante, c'est Bibi (ou Masque de l'Homme au nez cassé), qu'animent les accents tourmentés de Puget. L'oeuvre est refusée par le jury du Salon. Son ton " manque d'élévation morale ". Elle témoigne d'une " technique déconcertante ". En effet, la vie n'est pas traduite par une mimique, mais par le frémissement sous-jacent des chairs qui semblent parcourues d'ondes nerveuses. Par un génial contraste, la simplification des méplats temporaux jette en avant ce mufle tragique. En 1871, Rodin accompagne Carrier-Belleuse en Belgique, puis s'associe avec le praticien Van Rasbourg. Il sculpte les cariatides de la Bourse de Bruxelles, décore des hôtels particuliers. Ses productions sont dans le style du temps. Mais il ne s'y résigne pas. En 1876, il peut enfin accomplir en Italie un voyage de six semaines qui le conduit à Florence et à Rome, où il étudie passionnément Michel-Ange. Il croit en avoir surpris quelques secrets. L'âge d'airain A son retour en Belgique, Rodin entreprend la statue qui portera finalement le titre l'Âge d'airain. Il l'expose en 1877, suscitant, en Belgique, puis en France, l'admiration, la calomnie et le scandale. On l'accuse d'avoir moulé sur le vif. On lui reproche aussi de manquer à la vraisemblance, par un abus des creux et des bosses. On ne comprend pas alors que ces deux critiques, contradictoires dans les termes, sont lices. Cette fidélité à la nature est illusoire. Rodin obtenait les apparences de la vie par un modelé subtil. Il prétendit redécouvrir une habileté connue des marbriers grecs de l'Antiquité. Mais son but est bien moderne. Ce n'est pas la vie qu'il cherche, mais la lumière, qui, vers la même époque, hante les peintres impressionnistes. Il l'atteint par un refus de l'académisme, qui exagère noblement les muscles réels, mais tue la lumière. Rodin introduit une fragmentation des plans, un bosselage sur lequel frappe et rejaillit la lumière, d'où qu'elle vienne. Lumière courte, ombres parcourues de brefs reflets, tel est l'apport de l'Âge d'airain. Non pas modelé anatomique, mais modulation lumineuse, vibration locale. On ne remarque, malgré la date proche du voyage en Italie, nulle démesure, nulle emphase dans cet athlète longiligne. Renouvellement des surfaces On est souvent tenté de voir dans les oeuvres de la période 1878-1880 (Adam, le Penseur, Ombres, Appel aux armes) le fruit d'une méditation sur Michel-Ange. En vérité, elles se dressent moins sous l'invocation que dans l'affrontement de ce dangereux exemple. Pour l'essentiel, Rodin est déjà tout entier da...
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