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?BOUDIEB Sarah Philosophie : dissertation Sujet : Pourquoi refuse-t-on la conscience

Publié le 06/02/2019

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?BOUDIEB Sarah Philosophie : dissertation Sujet : Pourquoi refuse-t-on la conscience à l?animal ? L?on sait que, parmi toutes les espèces animales connues, celle des chimpanzés est la plus similaire de la nôtre. Des études ont même montré que 99% de notre organisme est le même que le leur. Au final, la seule différence entre l?humain et le chimpanzé serait la conscience. En effet la définition même de l?animal nous indique que celui-ci est : « un être organisé doué de mouvement et de sensibilité ». Donc si l?homme est, de toute évidence, un descendant proche de l?animal, comment expliquer que l?on refuse la conscience à celui-ci ? Cette idée étant aujourd?hui ancrée dans notre société semble immuable, mais l?est-elle réellement ? Tantôt sacralisé en Egypte antique, puis domestiqué et exploité tant à des fins scientifiques qu?à des fins alimentaires, l?animal a occupé de nombreuses places dans nos sociétés. Ce refus si catégorique de rejeter toute idée de conscience chez l?animal nous est-il plus aisé ? Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur la question de l?absence supposée de conscience chez l?animal, thèse avancée par de nombreux philosophes, avant de porter notre propos sur son existence presque avérée. Enfin, nous verrons comment ces différences d?opinions ont fait évoluer la doxa au fil des siècles grâce aux avancées scientifiques. La notion de conscience est définie dans le dictionnaire comme : « une perception plus ou moins claire des phénomènes qui nous renseignent sur notre propre existence ». Venant du latin « cum scientia » qui signifie « accompagné du savoir », elle a depuis toujours été associé à l?homme et considérée comme l?élément le différenciant de l?animal puisqu?elle se définit par une assimilation d?idées qui identifient une personne. Dans son livre « Discours de la méthode », Réné Descartes s?interroge sur ce concept de conscience. Il utilise un procédé qui l?amène à remettre en question tout ce qu?il sait mise à part ce qui est « indubitable ». En faisant cela, il en conclut que le simple fait de penser lui prouve qu?il existe et ceci est un fait indubitable. Il simplifie sa pensée dans son livre « Méditations métaphysiques » avec la phrase : « Je pense donc je suis. ». La pensée apporte donc à l?Homme la conscience de lui-même. La conscience nous permettrait donc de penser mais aussi de faire des choix, parfois bons et parfois mauvais. Selon Descartes, celle-ci se matérialise dans l?utilisation du langage. La capacité que l?homme possède à exprimer et à formuler un désir, une émotion, ou encore un raisonnement semble être une preuve fondée de l?existence d?une conscience chez lui. En effet, l?être humain ne peut vivre sans formuler ses pensées, si bien que même les individus dépourvus de la faculté de parler ont un langage bien à eux afin d?extérioriser leurs pensées, le langage des signes. Il inclut même les fous en précisant que la raison n?a pas d?...
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« langage dans les propos de Descartes.

C’est un philosophe dualiste, selon lui, il existe deux substances.

La substance étendue occupant une place dans l’espace, comme le corps (qui disparaitrait avec l’individu) et la substance pensante représentant la conscience.

C’est la coexistence de ces deux substances dans l’homme qui le caractérise.

L’animal étant un être guidé par son instinct, il ne réfléchit pas avant d’agir, ne pense pas à différentes manières d’agir ou aux conséquences.

Il réagit simplement de manière logique à un évènement.

Ce n’est pas quelque chose qu’il contrôle.

Descartes y voit donc une nouvelle preuve indiquant l’absence totale de conscience chez l’animal puisqu’il est assujetti à son instinct.

Si l’on revient au dualisme, l’animal serait donc un être dépourvu de substance pensante.

L’on peut alors mentionner la thèse de « l’animal machine » qu’évoque Descartes dans la lettre du 23 novembre 1646 et dans laquelle il explique que ce que les chiens, les chevaux et les singes font ne sont que des manifestations d’une certaine crainte ou joie, si bien qu’elles peuvent être effectuées sans aucune pensée.

Il ne peut lutter contre ses désirs ou ses passions comme les nomme Alain.

Par conséquent, cela signifie qu’il n’a pas la volonté de lutter, la volonté étant une propriété de la conscience.

Avec ces éléments, Descartes accumule donc bien plus d’éléments prouvant que l’animal n’a pas d’âme.

Cependant, tous les philosophes ne possèdent pas un avis aussi tranché sur la question. En effet, Henri Bergson (philosophe du XIX et XX siècle) ne nie pas la conscience à l’animal, mais il ne tombe pas pour autant une optique anthropomorphique.

Il s’interroge davantage sur les différences entre la conscience humaine et la conscience animale.

Car, s’il admet que celle-ci existe, il précise quand même qu’elle n’est en aucun point comparable à celle de l’homme.

C’est ce qu’il théorise dans son livre « Evolution créatrice ».

Selon lui, la conscience est avant toute chose, synonyme de choix : « La conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l’être vivant dispose.

».

Un être pouvant prendre une décision en pesant le pour et le contre ainsi qu’en privilégiant celle qui sera la meilleure pour lui possède d’ores et déjà un gros avantage sur l’animal.

En effet, la conscience humaine n’est pas simplement plus élevée que celle des animaux, elle permet à l’homme de faire ce que l’animal ne pourra jamais véritablement faire : choisir.

L’animal, aussi intelligent qu’il puisse être, suit le chemin que lui a tracé la nature : « Or, chez l’animal, l’invention n’est jamais qu’une variation sur le thème de la routine.

».

Il pourra probablement changer ses façons de trouver de la nourriture ou bien de se protéger mais ces changements seront toujours effectués avec pour but, la satisfaction des besoins naturels de l’animal.

Ces arguments concernant l’absence de conscience chez l’animal sont ancrés dans nos sociétés depuis longtemps.

Mais est-il réellement fondé ? Ou est-il plus facile de penser ainsi ? L’homme est, depuis sa création, un être voué à la domination.

En effet, si l’on en croit ce qui est dit dans la Genèse, Dieu créa l’Homme à son image.

Lors de sa création, l’homme s’est vu offrir la nature.

Considéré comme un cadeau à son égard, une position de domination a depuis été exercée sur elle et, de ce fait, sur l’animal.

La réalité historique nous indique que les sociétés anciennes étaient grandement influencées par et attachées à la Bible.

Par conséquent, l’homme a choisi de suivre ce que Dieu avait décidé, en soumettant les animaux ainsi qu’en les considérant inférieurs à l’être humain, que l’animal était un être dépourvu de conscience.

S’est alors développé un complexe de supériorité chez l’homme qui se matérialisa notamment dans l’exploitation animale.

Le fait que l’animal ne possède, supposément, pas de. »

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