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CANDIDE de Voltaire

Publié le 09/05/2012

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I – Biographie :

§  Écrivain, dramaturge, historien, polémiste, moraliste et philosophe, on peut dire de François-Marie Arouet, dit Voltaire qu’il a dominé la culture française au Siècle des Lumières (XVIIIe).

§  Il fait partit du mouvement des Lumières .

§  Il fait partit du 18 ème Siècle . Il est décédé à 83 ans .

§  Il a fait ses études chez les Jésuites .

§  Auteur de vers irrévérencieux qui le font incarcérer à la Bastille en 1717, il est contraint à un exil de trois ans en Angleterre, résultat d’une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot .

§  Au contact des philosophes anglais – où la liberté d’expression était plus grande qu’en France – il plonge au cœur d’une philosophie réformatrice de la société et, en particulier, de la justice.

§  En polémiste féroce, il s’opposera à plusieurs adversaires, dont Jean-Jacques  Rousseau .

§  Toute sa vie Voltaire s’entoure de luxe, de bonne chère. Il aime aussi les plaisirs de la conversation. Il ne fréquente que les Grands et les monarques, les beaux esprits puisqu’il dédaigne le peuple. Soucieux de son aisance matérielle qui lui procure sa liberté et son indépendance, il réussit par des opérations spéculatives habiles à amasser la fortune qui lui permettra d’acheter, en 1759, le château de Ferney.

Voltaire fut l’un des auteurs les plus prolifiques de son temps. Il a rédigé vingt-huit tragédies, dix comédies, des fêtes galantes, des opéras, un poème burlesque (La Pucelle d'Orléans), un poème épique (La Henriade), des oeuvres historiques, philosophiques et scientifiques, une correspondance de plus de 10 000 lettres, des satires, épîtres, poèmes et pamphlets. La première édition de ses œuvres complètes parue chez De Kehl comprend 70 volumes. Les plus connues de ses œuvres sont les suivantes:

  • Micromégas
  • Essai sur les mœurs et l’esprit des nations
  • Dictionnaire Philosophique
  • Candide
  • Traité sur la tolérance
  • Les Lettres philosophiques
  • Histoire de Charles XII de Voltaire
  • Lettres philosophiques de Voltaire
  • Zaïre
  • Correspondance
  • Zadig ou la destinée de Voltaire

 

 

 

II – Définition des Lumières et de leurs combats :

 

§  Lumières, siècle des, terme qui désigne le XVIIIème siècle en tant que période de l'histoire de la culture européenne, marquée par le rationalisme philosophique et l'exaltation des sciences, ainsi que par la critique de l'ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l'idéologie politique qui fut au fondement de la Révolution française.

§  Les philosophes des Lumières veulent "éclairer" leurs concitoyens en luttant contre l’ignorance, notamment à travers le projet grandiose de l’Encyclopédie. Les Lumières veulent asseoir le règne de la raison, de la lumière naturelle qui accumule des connaissances.

§  Les philosophes veulent vulgariser le savoir pour améliorer le genre humain, en se reposant sur le progrès des mathématiques, de la physique (Newton ordonne le cosmos selon des lois générales).

§  Le modèle naturel. Montesquieu (1689-1755) considère, dans L’Esprit des lois (1748), que l’homme doit s’inspirer des lois naturelles insufflées par Dieu pour fonder la société civile. Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755), Rousseau distingue l’homme de l’animal par sa perfectibilité. L’homme est bon, c’est la société civile qui l’a corrompu ; il lui appartient donc de retrouver les lois naturelles.

§  La critique de la religion. La remise en question du mécanisme classique, autrement dit de la théorie qui assimile l’univers à une mécanique, inspire le déisme de Voltaire et la religion naturelle de Rousseau (qui croit que l’homme est doté d’ une conscience morale innée). Diderot, dans sa Lettre sur les aveugles (1749), s’interroge sur le principe organisateur du vivant et semble rejeter l’existence de Dieu au profit d’ un certain matérialisme.

§  La critique de la politique. La conscience du citoyen naît en sacrifiant son intérêt personnel au profit de l’ intérêt collectif. Rousseau développe cette idée dans le Contrat social (1762).

§  Les progrès de l’esprit humain : Voltaire s’est battu en particulier pour la tolérance (Traité sur la tolérance, 1763), le respect de toutes les religions, et pour un droit à la dignité humaine, contre le fanatisme et l’esclavagisme.

§  Le projet de l’encyclopédie : il s’agit d’un inventaire "raisonné" qui fait l’apologie des progrès du genre humain en dénonçant la superstition, le fanatisme ou la tyrannie, entraves à la liberté et au bonheur.

§  Les philosophes critiquent les abus de pouvoir, c'est pourquoi il veulent LA SEPARATION DES POUVOIRS: : Montesquieu, écrit dans « De l'esprit des lois « , en 1748, qu'il est utile de séparer les 3 pouvoirs, donc qu'ils ne soient pas concentrés dans les mains d'une seule personne, afin d'éviter toute tyrannie.

§  LE PROGRES : ils sont pour le progrès de la société et pour l'innovation, le commerce… Par exemple, durant le siècle des lumières, il y a eu l'invention du thermomètre, du microscope, des cartes précises pour la géographie grâce aux maths…Bref, toute la science évolue.

§  L'EGALITE : D'après Rousseau, « être libre, n'avoir que des égaux est la vrai vie, la vie naturelle de l'homme. Les hommes naissent égaux «. En ce temps la, en France, on naissait à inégalité car il y a une société d'ordre (Noble, Clergé, Tiers-états.) Voir aussi la rubrique des extraits de l'Encyclopédie, dans l'article "égalité".

§  LA LIBERTE :  « Les hommes naissent tous libres. C'est le plus précieux de tout les biens que l'homme puisse posséder. Il ne peut ni se vendre ni se perdre. «  (d'après un article dans l'encyclopédie). Ils sont aussi pour la liberté d'expression, car il y a la censure qui l'interdit (aucune critique n'est permise à ce temps...). Pour plus de détails, cliquez sur la rubrique des extraits de l'Encyclopédie, dans l'article "autorité politique".

§  LA RAISON : C'est le moyen d'acquérir des connaissances. Quesnay dit : « la raison est à l'âme ce que les yeux sont au corps: sans les yeux, l'homme ne peut jouir de la lumière, et sans la lumière, il ne peut rien voir «.

§  LA TOLERANCE : D'après Voltaire, on doit respecter la liberté et les opinions sociales, politique et religieuses d'autrui.

III – Trouver dans Candide un passage qui illustre le combat des lumières. Justifier :

Voltaire a toujours considéré la guerre comme la forme la plus constante du mal sur Terre. C'est donc naturellement que Candide rencontre ce fléau dès qu'il quitte le "paradis" ( le château du chapitre 1 ). Après l'enrôlement et le fonctionnement quotidien de l'armée ( chapitre 2 ), Candide découvre la guerre dans le chapitre 3

Le parallèle avec l'Europe de l'époque, une Europe en guerre, est évident. Candide va assister à la grande bataille entre le roi de France et le roi de Prusse respectivement en roi des Abares et roi des Bulgares. Dans ce chapitre il y a Une description critique de la guerre ( le regard de Voltaire, une satire des pouvoirs )

·           Critique de la société. -"Droit public" l'acte guerrier est légitimé par une référence en droit international qui régit les relations entre les Etats. -Dernière phrase : universalité de la guerre. il y a la même barbarie dans les deux camps de la même manière que les deux armées sont toujours mises sur le même plan. Voltaire ne prend pas partie et dénonce la guerre en général. -Les approximations licées aux pertes humaines "à peu près, environ, quelques" montrent le manque de considération pour le peuple. -Notion d'individualité et non de communauté qui régit les pouvoirs en place à travers l'emploi du pronom indéfini "chacun" et du déterminant possessif "son". Les rois n'œuvrent pas dans l'intérêt commun ni pour le bien du peuple ( pas d'accord possible, pas de paix ).

·           Critique de la religion. -La religion est utilisée pour légitimer et justifier l'acte guerrier. Elle est complice. Elle est au service de la guerre, elle cautionne, encourage, galvanise les troupes ( "Te Deum" ). -Ces actions vont à l'encontre des préceptes religieux de paix, d'amour du prochain ainsi qu'à l'encontre d'une des lois du décalogue "tu ne tueras point".

·           Critique de la philosophie. -Emploi du vocabulaire de la philosophie optimiste pour désigner la guerre, c'est-à-dire dans un contexte qui le dégrade. "Le meilleur des mondes" est prouvé par un carnage. "La raison suffisante", principe leibnizien, est rapprochée de la baïonnette, ce qui la rend trivial. -Quand Candide quitte le champ de bataille pour "aller raisonner ailleurs des effets et des causes", c'est toute la philosophie de l'optimiste qui s'en va, qui rend les armes. -La comparaison "comme un philosophe" vaut comme une antiphrase puisque le philosophe se définit par la maîtrise de ses émotions. Voltaire se moque de lui-même. Peut-être fait-il son autocritique en s'interrogeant sur le manque d'engagement des philosophes ainsi que sur l'efficacité de leur action? Peut-être s'interroge-t-il aussi sur l'efficacité et les limites de l'engagement en littérature? Un livre n'a-t-il jamais empêché une guerre? Y'a-t-il un risque à critiquer la guerre? Ce qui est critiqué, ce sont les guerres de conquêtes. Il y a donc une description de la guerre qui s'inscrit donc dans le combat des Lumières en vue d'obtenir une société plus juste.

 

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