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Ce qui provient de la conscience induit-il toujours l’homme en erreur ?

Publié le 21/09/2018

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conscience

[1. Le subjectif est relatif]

 

Le subjectif désigne par définition ce qui relève de l’individualité singulière d’un homme. Pierre aime le salé, tandis que Paul préfère le sucré (domaine des sensations) ; Jacques pense que la politesse est la première des valeurs morales, alors que Jean donne sa préférence à un respect plus intériorisé (opinions), etc. Chacun, en vertu de son caractère et de son éducation, n’affectionne et ne privilégie pas les mêmes choses. Or la vérité est une et commune, ou n’est pas. Elle doit donc se fonder sur autre chose que sur le domaine du subjectif, qui n’incite qu’au relativisme et à la division.

 

[2. Le double rapport possible de la subjectivité à la vérité]

 

Précisons cependant un point. Ce ne sont ni les choses ni les sensations en tant que telles qui sont trompeuses. Un carré de chocolat n’est pas vrai ou faux, et l’ on pourra difficilement remettre en question le fait qu’il paraisse agréable à Paul et écœurant à Pierre. 

conscience

« méfier de tout ce qui est « sub jectif » : l'opinion, les préjugés, les sensa­ tions ...

bref, tout ce qui appartient à tel individu et à lui seul, et fait obs­ tacle à la découverte du vrai , commun à tous.

Le risque à endiguer est celui du relativisme qui consiste, pour chacun, à définir la vérité à partir de ce qui lui apparaît.

Pourtant, c'est bien la capacité de l'homme à être un sujet pensant et conscient qui le rend homme et le distingue des bêtes.

C' est sa subjectivité qui lui permet, et elle seule, d'accéder à la vér ité.

Les anima ux, eux, n'ont pas de notion du vrai et du faux.

On se doute donc d' ores et déjà que ce qui est« subject if» ne sera pas toujours , « nécessa i­ rement » faux.

On pourra aussi creuser la pist e de l'intersub jectivité, c' est- à-dire se demander si plusie urs subjectivit és, travaillant ensemble, ont ou non plus de chances qu'une subjectivité isolée d'arriver au vrai .

• Problématique Ce qui provient de la consci ence induit-il toujours l'homme en erreur ? Comment peut-on à la fois soutenir que la conscience désigne la condition ab solue pour accéder au vrai, et qu'elle pousse l'homme dans l'erreur ? N' y-a -t-il pas, dans «ce qui est subjectif », les éléments non seulement néce ssaires mais au ssi suffisants, pour permettre à l'homme de découvrir la vérité ? • Citation • «L' homme est la mesure de toutes choses » (Platon, Protagor as).

CORRIGÉ [I ntr oduc tion] Le domaine du subjectif est souvent présenté, en philosophie, comme ce dont il faut s'émanciper pour accéder à la vérité .

Ca r les préjugés, opi­ nion, sensa tions ...

bref, tout ce qui appartient à l'individu et à lui seul, semblent contredire l'idée d'une vérité commune à tous et universel le.

Pourtant, nul autre animal que l'homme ne possède une conscience et n' est capable de penser, de dire «je», d'être un« sujet ».

La subjectivité désigne ainsi la condition absolue pour avoir une notion du vrai et du faux et pour parvenir à la vér ité.

Peut-on, en ce cas, soutenir jusqu 'au bout que ce qui est subjectif est « néc essa irement » faux ?. »

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