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(ci-dessous), à un passage de l'idée de dépendance matérielle, de lieux disponibles à côté du lieu principal (Cf.

Publié le 29/04/2014

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(ci-dessous), à un passage de l'idée de dépendance matérielle, de lieux disponibles à côté du lieu principal (Cf. ci-dessous les valeurs métonymiques, aux XIVe -XVe s.) à celle de service, de commodité, puis de plaisir lié à la satisfaction d'un besoin, et à l'utilisation d'un espace, notamment dans a e ise (1170, Chrétien de Troyes), a aise (XIIIe s.) qui signifient « bien, confortablement », puis « agréablement ». De là en moyen français à bel aise « commodément » (1490) et en français moderne à l'aise (fin XVe s.) « facilement, sans difficulté », très courant aujourd'hui dans la langue familière (à l'aise, Blaise !, pour la rime), et aussi « confortablement » dans ê tre, se mettre à l'aise (1690). ? L'emploi au pluriel est très ancien (v. 1210) pour « les agréments, les commodités de la vie » (par exemple avoir, prendre ses aises). ? De nombreuses locutions sont formées avec à : à votre aise (XIIIe s.), ê tre à son aise « riche » (XIIIe s.), mal à son belaise « indisposé » (1549), « pauvre » (1658), puis ê tre mal à l'aise (XIXe s. : 1860 Goncourt) ; e n parler à son aise « sans être concerné » (v. 1550), mettre qqn à son aise (1762). ? D'aise (XIIIe s.) et e n aise (en grant haaise, XIIIe s.) ont disparu, et l'emploi libre au singulier (l'aise, une aise) e st archaïque et littéraire. Aux XIVe -XVe s., le mot a eu des emplois métonymiques concrets, pour « récipient, vase » (depuis 1372), « vaisselle », « outils » (v. 1476), qui ont disparu au XVIe s., sauf dans les dialectes. ? L'emploi adjectif, conservé dans ê tre bien aise, pourrait provenir (XIIe s.) de ê tre a aise. Le sens premier semble être (1164) « heureux, content » ; ê tre aise (que) e st devenu archaïque. Être bien aise (fin XVe s.), devenu rare sans complément, est resté dans l'usage dans ê tre bien aise de, que..., donnant un composé régional bénaise (avec de nombreuses variantes) et un substantif bien-aise, n. m. (1756), qui a vieilli. ? Aise, e n ancien français, a de nombreux dérivés usuels, dont plusieurs ont à peu près disparu. AISEMENT n. m. (v. 1160, aissement) signifiait à la fois « commodité » et concrètement « terrain bâti, dépendance » (1231), « cabinet d'aisance » (1389 ; d'abord faire ses aissemans « satisfaire ses besoins naturels », 1264) ; C f. ci-dessous aisance. Le mot s'est employé en droit pour « libre disposition, jouissance ». ? C omme aise, il a pris des valeurs métonymiques, « objet utile », « instrument » (1229), « meubles » (aisemens d'ostel, 1231), « récipient » (1443). L'aire d'emploi du mot, usuel jusqu'au XVIe s., est surtout le nord et l'est de la France. ? ? Le verbe AISER v. t r., d 'abord e isier (v. 1180) à côté de aaisier, contemporain, est lui aussi usuel en ancien français, pour « aider », puis (1263) « bien traiter » et « mettre à l'aise », « rendre content ». Le pronominal s'aisier « se reposer » (XIIIe s., « se restaurer ») est usuel aux mêmes époques (jusqu'aux XVe -XVIe s.). C e verbe disparu a donné un adjectif conservé en français moderne, le participe passé AISÉ, ÉE a dj. (v. 1150), aussi aisié (XIIIe s.) parallèlement à aaisié, aeiser (fin XIIe s.). A isé de ou à a signifié activement « qui est en mesure de » et « qui aime à » (XIIe -XVIe s.). ? C e sens a disparu et l'adjectif s'applique, depuis le XIIe s. mais surtout à partir du XVe s., à ce qui se fait facilement par exemple dans il est aisé de (dès 1283). L'adjectif s'est employé absolument pour ? « agréable » (fin XIIe s.), « agile, vif » (de l'esprit, 1559), pour « dégagé » (1670), « libre », du ton et du style (mil. XVIIe s.). ? Une valeur spéciale, appliquée aux humains, est « qui a du bien » (fin XVe s.), en rapport avec à l'aise e t avec aisance ; mais on ne dit plus les aisés (1654) dans ce sens. Aisé a pour dérivé AISÉMENT a dv. (fin XIIe s., aisiement) « commodément », puis « facilement » (v. 1300). L'adverbe a pris sa graphie actuelle au XVIe s. (1564) et ne s'utilise qu'aux sens psychologiques d'aisé. ? ? Aise a servi à former deux composés négatifs. MÉSAISE n. m. (v. 1130), « souffrance, inconfort » et aussi (1538) « gêne pécuniaire », est sorti d'usage, comme d ésaise (XIIIe -XVIe s.) ; ces mots avaient des dérivés, verbes et participes adjectifs. MALAISE n. m. (1137) désigne l'état contraire à l'« aise », souvent en construction adverbiale, a malaise, a grand malaise (v. 1220). Le mot, surtout féminin en ancien français, désigne aussi une difficulté (1190), sens disparu, comme celui d'« état de gêne matérielle » (déb. XIVe s.). ? Depuis le XVIe s. tardif (1587, Malherbe), il désigne une sensation pénible, tant morale que physique, puis (déb. XIXe s.) un trouble de la santé et, au figuré (1810), un trouble dans la société, l'opinion, spécialement (1873) une crise larvée. ? Malaise a e u plusieurs dérivés disparus (malaisance v. « mettre dans une mauvaise situation »). ? n. f ., malaisieu ou malaiseux a dj., malaiser MALAISÉ, ÉE a dj. e st formé (1re moitié XIIIe s.) de mal e t de aisé, aisié, parallèlement à malaise. Il signifie « désagréable, incommode » et « difficile » (v. 1260), d'où malaisé à (1530) puis d e (et l'infinitif) [XVIIe s.]. Il s'est dit des personnes malades (1398, malaissé) et dépourvues d'argent (1552), acceptions sorties d'usage. ? L'adjectif a servi à former l'adverbe MALAISÉMENT (v. 1350, malaisiement) « difficilement, avec peine », dont l'orthographe actuelle date du XVIe s. (1538). ? ? AISANCE n. f . e st issu (1284) du latin adjacentia « les environs, les entours », participe présent (adjacens) au neutre pluriel, substantivé, de adjacere (ci-dessus). Le mot latin (Ier s., Pline), devenu féminin singulier, a pris en bas latin (Ve s.) le sens de « bonne disposition », par une évolution antérieure et analogue à celles qu'ont subies en français aise e t aisé (ci-dessus). Le mot signifie d'abord, comme le faisait aise, aises e n ancien français, « dépendances (d'une maison) » puis « accès », « place libre autour d'un bâtiment » (1524), valeur conservée jusqu'au XIXe s. dans des applications spéciales (chemin d'aisance, 1768). ? De ce sens, disparu comme ceux de « biens communaux », « droit d'usage » (XIIIe s.), subsiste seulement cabinet d'aisances (1771), lieu d'aisance (1783), aujourd'hui au pluriel lieux d'aisances, d ans un sens qui a aussi existé pour aise e t aisement (Cf. ci-dessus). ? ? Les valeurs actuelles d'aisance sont figurées ; elles viennent du latin par des emplois anciens, comme « libre disposition (d'une chose) » (aiesance, XIIIe s.), « soulagement » (1342), « commodité » (1538) et correspondent soit à « état de fortune suffisant » (1472), en rapport avec aisé, soit à « facilité d'action, morale et physique » (1538). ? Le sens concret, « libre jeu des pièces d'un assemblage » (1690), a vieilli ; on dit jeu. ? v oir ADAGIO, AGIO, J ACENT . AISSE , ASSE n. f ., d ésignant plusieurs outils, est issu (XIIe s.) du latin ascia « herminette de charpentier », « pioche » et « outil de tailleur de pierre », qui a aussi donné l'italien ascia (1304). Le mot latin a été rapproché du grec axinê « hache » et de mots germaniques comme le gotique aqizi. L ? Le mot simple aisse, asse ou ace (1382), aussi e sse, a d ésigné de nombreux outils. Il est moins attesté que les dérivés et semble sorti d'usage en français central, bien qu'il figure encore dans les dictionnaires. ? AISSEAU n. m. (1752 ; d'abord aisceau, 1549) désigne surtout une hachette de charpentier, tonnelier ou charron. ? AISSET T E n. f . (1396) est difficile à distinguer par le sens de aisseau e t de aisse. D'autres dérivés, formés sur le radical irrégulier ass-, appartiennent plutôt au sud du domaine d'oïl. ASSEAU n. m. (1406) désigne d'abord l'outil double de charpentier et de tonnelier, puis (1766) un outil de couvreur, aussi appelé ASSET T E n. f . (1659). D'autres formes sont régionales (assereau, asserole, e tc.). Selon les dictionnaires, après 1850, les formes régulières (aisseau, aissette) d ésigneraient plutôt l'outil de tonnelier, asseau e t assette celui des couvreurs. ? ? En outre, le verbe latin dérivé asciare, au participe passé, a donné en latin populaire un substantif °asciata, d ésignant un outil de cultivateur (houe, hoyau). Ce mot, outre le catalan aixada, l'espagnol azada, a d onné de nombreuses formes dans le domaine occitan, et quelques-unes en francoprovençal, en français (aissade, assadon...). Il en va de même pour la descendance de l'italien asciola, d iminutif de ascia, d u latin ascia (aissole, e tc.). AISSELLE n. f . e st issu (v. 1130) du latin populaire °axella, d érivé de axilla, mot dérivé de ala (diminutif) qui signifiait initialement « aisselle », avant « aile », ala étant dérivé du thème aks- d e axis (-> axe). La répartition des sens a donné deux mots français, aile* e t aisselle*. L ? C e dernier, d'abord sous la forme asaile, puis aisselle (1204), désigne le dessous des bras et par analogie (XVIIe s.) l'angle que fait une feuille avec la tige. Les autres emplois figurés sont techniques et rares. ? v oir ESSIEU. AÎTRES ou Ê TRES n. m. pl. e st issu, d'abord sous la forme e stras (v. 980) puis e stres (v. 1130), du latin e xtera, pluriel neutre de e xter « situé à l'extérieur » (-> externe, extérieur). ? Le mot s'est écrit par confusion aistre (v. 1210) et aîtres, cette forme surtout dialectale étant préférée en français moderne pour éviter l'homonymie avec le verbe ê tre. Aîtres était encore, selon Littré, une graphie L

« « a g ré ab le » ( fin XII e s .) , « a g ile , v if » ( d e l 'e sp rit, 1 559), p our « d ég ag é » ( 1 670), « l ib re » , d u to n e t d u s ty le ( m il.

XV II e s .) .

◆ U ne v ale ur s p écia le , a p pliq uée a u x h u m ain s, e st « q ui a d u bie n » ( fin XV e s .) , e n r a p port a v ec à l 'a is e e t a v ec ais a n ce ; m ais o n n e d it p lu s le s a is é s ( 1 654) dan s c e s e n s. ■ Ais é a p our d ériv é AIS ÉM ENT adv. ( fin XII e s ., ais ie m en t ) « c o m mod ém en t » , p uis « f a cile m en t » (v .

1 300).

L 'a d verb e a p ris s a g ra p hie a ctu elle a u XV I e s .

( 1 564) e t n e s 'u ti lis e q u'a u x s e n s psy cho lo g iq ues d ' ais é . ◈ Ais e a s e rv i à f o rm er d eux c o m posé s n ég ati f s .

M ÉSAIS E n.

m . ( v .

1 130), « s o uffra n ce , i n co n fo rt » e t au ssi ( 1 538) « g ên e p écu n ia ir e » , e st s o rti d 'u sa g e, c o m me désa is e ( XIII e - XV I e s .) ; c e s m ots a v aie n t des d ériv és, v erb es e t p arti c ip es a d je cti f s . ■ M ALA IS E n.

m . ( 1 137) d ésig ne l 'é ta t c o n tr a ir e à l '« a is e » , s o uven t e n c o n str u cti o n a d verb ia le , a mala is e , a g ra n d m ala is e ( v .

1 220).

L e m ot, s u rto ut f é m in in e n a n cie n f ra n çais , d ésig ne a u ssi un e d if fic u lté ( 1 190), s e n s d is p aru , c o m me c e lu i d '« é ta t d e g ên e m até rie lle » ( d éb .

XIV e s .) .

◆ Depuis l e XV I e s .

ta rd if ( 1 587, M alh e rb e), i l d ésig ne u n e s e n sa ti o n p én ib le , ta n t m ora le q ue phy siq ue, p uis ( d éb .

XIX e s .) u n tr o uble d e l a s a n té e t, a u f ig uré ( 1 810), u n tr o uble d an s l a s o cié té , l'o pin io n , s p écia le m en t ( 1 873) u n e c ris e l a rv ée . ■ Mala is e a e u p lu sie urs d ériv és d is p aru s ( mala is a n ce n.

f ., mala is ie u o u mala is e ux adj.

, mala is e r v. « m ettr e d an s u n e m au vais e s itu ati o n » ). ■ M ALA IS É , ÉE adj. e st f o rm é ( 1 re m oiti é XIII e s .) d e mal e t d e ais é , a is ié , p ara llè le m en t à mala is e . Il s ig nif ie « d ésa g ré ab le , i n co m mod e » e t « d if fic ile » ( v .

1 260), d 'o ù mala is é à ( 1 530) p uis de (e t l 'i n fin iti f ) [ XV II e s .] .

I l s 'e st d it d es p ers o n nes m ala d es ( 1 398, mala is sé ) e t d ép ourv ues d'a rg en t ( 1 552), a cce pti o n s s o rti e s d 'u sa g e.

◆ L 'a d je cti f a s e rv i à f o rm er l 'a d verb e MALA IS ÉM ENT (v .

1 350, mala is ie m en t ) « d if fic ile m en t, a v ec p ein e » , d on t l 'o rth o g ra p he a ctu elle d ate d u XV I e s . (1 538). ◈ A IS ANC E n.

f . e st i s su ( 1 284) d u l a ti n ad ja ce n ti a « l e s e n vir o n s, l e s e n to urs » , p arti c ip e p ré se n t (a d ja ce n s) a u n eutr e p lu rie l, s u bsta n ti v é, d e ad ja ce re ( c i- d essu s).

L e m ot l a ti n ( I er s ., P lin e), d even u fé m in in s in gulie r, a p ris e n b as l a ti n ( V e s .) l e s e n s d e « b on ne d is p ositi o n » , p ar u n e é v olu ti o n an té rie ure e t a n alo g ue à c e lle s q u'o n t s u bie s e n f ra n çais ais e e t ais é ( c i- d essu s). ■ L e m ot s ig nif ie d 'a b ord , c o m me l e f a is a it ais e , a is e s e n a n cie n f ra n çais , « d ép en dan ce s (d 'u n e m ais o n ) » p uis « a ccè s » , « p la ce l ib re a u to ur d 'u n b âti m en t » ( 1 524), v ale ur c o n se rv ée ju sq u'a u XIX e s .

d an s d es a p plic ati o n s s p écia le s ( che m in d 'a is a n ce , 1 768).

◆ D e c e s e n s, d is p aru co m me c e ux d e « b ie n s c o m mun au x » , « d ro it d 'u sa g e » ( XIII e s .) , s u bsis te s e ule m en t cab in et d'a is a n ce s ( 1 771), lie u d 'a is a n ce ( 1 783), a u jo urd 'h u i a u p lu rie l lie ux d 'a is a n ce s, d an s u n s e n s qui a a u ssi e xis té p our ais e e t ais e m en t (C f.

c i- d essu s). ■ L es v ale urs a ctu elle s d ' ais a n ce s o n t f ig uré e s ; e lle s v ie n nen t d u l a ti n p ar d es e m plo is. »

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