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Cnossos

Publié le 13/04/2013

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Cnossos, en grec Knossós, principale ville de la civilisation minoenne, à 5 km environ de la côte nord de la Crète, près de la ville moderne d’Héraklion, qui connut son apogée pendant l’âge du bronze.

Le terme Minoen est dérivé de Minos, nom d’un roi légendaire de Cnossos. Selon la mythologie grecque, son palais de Cnossos comprenait un labyrinthe hanté par un monstre connu sous le nom de Minotaure. À proximité de la ville se trouve également le mont Dicté, où Zeus serait né.

La ville fut fondée avant 3000 av. J.-C. pendant le Minoen ancien. Un vaste palais y fut construit vers 2000 av. J.-C., dominant Cnossos, et son édification, contemporaine de celle des palais de Phaïstos dans le sud de l’île, et de Mallia, marque le début du Minoen moyen. Les couches archéologiques de cette période révélèrent qu’une écriture pictographique inspirée par l’écriture égyptienne était utilisée par les Minoens (voir Hiéroglyphes). Le palais servait de grenier et de centre de redistribution pour les céréales, pour le vin et les productions artisanales (céramiques de Camarès). Le palais de Cnossos fut détruit vers 1700 av. J.-C., soit par un fait de guerre, soit par un tremblement de terre, mais fut rapidement reconstruit ; il fut de nouveau détruit vers 1550 av. J.-C., puis, peu après lors d’une gigantesque éruption du volcan Théra (aujourd’hui Santorin).

En fait, la plupart de ces destructions correspondent à des invasions qui concernent l’ensemble du monde égyptien (invasions des Hyksos). Elles eurent pour conséquence la constitution d’un État administré, centralisé selon le modèle égyptien dont le palais de Cnossos fut le centre : la Crète connut alors un apogée et imposa son hégémonie sur la Méditerranée orientale. La nouvelle écriture, dite linéaire A, marquait l’entrée de la Crète dans l’hellénisme archaïque puisqu’elle transcrivait une forme de grec. La prospérité de cette période se traduisit par la décoration intérieure du palais par des fresques d’une remarquable qualité (« la Parisienne «, dauphins, scène de jeux tauromachiques, par exemple).

Des envahisseurs venus de Mycènes (invasions achéennes) semblent avoir pris le relais vers 1450 av. J.-C. et le palais fut une nouvelle fois détruit vers 1375 av. J.-C. Cette dernière période fut marquée par l’apparition d’une nouvelle écriture, le linéaire B, nettement hellénique, qui fut conservée en raison de l’incendie final qui ravagea Cnossos : les tablettes, gravées sur de l’argile crue, furent cuites à cette occasion. Si la ville ne retrouva jamais sa gloire passée, elle demeura néanmoins l’une des principales villes de Crète jusqu’en 67 av. J.-C., date à laquelle elle fut prise et détruite par les Romains.

Les principales campagnes de fouilles, pour tenter de mettre au jour le site du palais, commencèrent en 1900 sous la direction de sir Arthur Evans et se poursuivent depuis.

Le déchiffrement du linéaire B, qui résistait à toutes les investigations, fut réussi en 1952 par John Chadwick et Michael Ventris grâce aux techniques acquises dans le décodage des messages secrets durant la Seconde Guerre mondiale. Il permit de mesurer la richesse de la civilisation créto-minoenne au moment où celle-ci entrait en contact avec le monde grec. De ce contact, le palais de Cnossos reste le plus beau témoin.

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