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Comment comprenez-vous cette maxime passée à l'état de proverbe : « D'abord vivre, ensuite philosopher »

Publié le 16/09/2014

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a) C'est, de plus, un fait d'expérience journalière que les exigences de la vie priment celles de la pensée. Ce qui préoccupe l'homme avant tout c'est de vivre; la plus grande partie de son activité, pour ne pas dire sa presque totalité, est dirigée vers ce but : obtenir de la nourriture, des vêtements, du confort, etc. Pourquoi l'homme chercherait-il tant à gagner de l'argent, sinon pour pouvoir vivre ? Et comment philosopher (et je n'emploie pas ce mot au sens strict, mais même au sens large) si l'on est tiraillé par la faim, si l'on grelotte de froid, si l'on est inquiet pour sa subsistance du lendemain Demandez donc à quelqu'un qui vient de dépenser ses derniers sous pour acheter un morceau de pain, à un nau­fragé qui se débat au milieu des vagues de se livrer à une méditation dé­sintéressée, à un pur jeu de l'esprit. L'homme, quand sa vie n'est pas assurée, ne pense qu'à une chose : comment agir pour ne pas mourir. La première et. indispensable condition pour philosopher est donc de ne pas avoir d'inquiétudes au sujet de notre vie quotidienne, sans quoi l'action s'impose à nous, l'action immédiate et totale.

« 46 I:\TRODl'CTION b) :ais philosopher, au sens strict, a aussi une acception plus particu­ lière.

Philosopher, c'est non pas étudier la Psychologie, la Logique, la Morale, mais réfléehir aux grandes et angoissantes questions que posent la vie, l'action, lu pensée; méditer sur les grands problèmes humains : le vrai, le beau, le bien.

la nature de l'homme, sa destinée, l'âme et Dieu.

II.

Ex.um:-; DE LA ~IA.xnrn.

A.

Il semble que si le mot vivre est pris dans son sens strict, on ne peut qu'admettre la vérité du proverbe.

a) La pensée et l'exercice de cette pensée ilépendent de l'existence et de la vie du corps.

'\ious ne sommes pas de purs esprits, mais des esprits unis à un corps.

La première condition pour pouvoir penser, réfléchir, philosopher, est donc déjà de vivre; c'est une vérité trop évidente pour qu'il soit besoin d'y insister.

b) C'est.

de plus, un fait d'expérience journalière que les exigences de la vie priment celles de la pensée.

Ce qui préoccupe ! 'homme avant tout c'est de vivre; la pins grande partie de son activité, pour ne pas dire sa presque totalité, est dirigée vers ce but : obteni.r de la nourriture, des vêtements, du confort., etc.

Pourquoi l'homme chercherait-il tant à gagner de l'argent, sinon pour pouvoir vivre P Et comment philosopher (et je n'emploie pas ce mot an sens strict, mais même au sens large) si l'on est tiraillé par la faim, si l'on grelotte de froid, si l'on est inquiet pour sa ·subsistance du lendemain ? Demandez donc à quelqu'un qui vient de dépenser ses derniers sous pour acheter un morceau de pain, à un nau· fragé qui se débat au milieu des vagues de se livrer à une méditation dé­ sintéressée, à un pur jeu de l'esprit.

L'homme, quand sa vie n'.est pas assurée, ne pense qu'à une chose : comm.ent agir pour ne pas mourir.

La première et indispensable condition pour philosopher est donc de ne pas avoir d'inquiétudes au sujet de notre vie quotidienne, sans quoi l'action s'impose à nous, l 'adion immédiate et totale.

c) C'est ce que confirme l'histoire des peuples.

A quel moment assfote­ t-on à l'essor et à la floraison de la pensée désintéressée, de la médi­ tation, de la philosophie, de l'art ? C'est aux époques où les conditions essentielles de la vie semblent assurées : la paix, 1 'ordre, la prospérité, règnent, et les hommes, n'ayant plus à s'occuper de la recherche de leur pain quotidien, peuvent donner leurs loisirs à la pensée : siècle de PÉRICLÈS, d'AuGUSTE, de Lorns XIV.

Philosopher est donc bien une occupation de l'esprit à laquelle on ne peut s'adonner que dans la mesure où il reste du temps après les actiom primordiales qui doivent assurer la vie.

B.

Mais si l'-0n prend le terme vie dans son sens large, la maxime. »

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