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Comment se fait-il que l’homme ait autant besoin de et autant de mal à se connaître lui-même ?

Publié le 22/09/2018

Extrait du document

[1. Non seulement on peut se connaître soi-même, mais en outre on est le mieux placé pour le faire]

[1. Nul n’est mieux placé que soi pour se connaître]

 

On est le mieux placé et le plus capable de savoir ce que l’on pense et ressent, bref, ce que l’on est, car nous avons seuls accès à notre intériorité, et nous pouvons en jouer pour la cacher et donner à autrui l’illusion que nous sommes autres.

 

[2. La conscience de soi n’est pas transmissible]

 

La connaissance de soi repose sur la conscience de soi. Or personne ne peut prendre conscience de ce qu’un homme est à sa place. Le cogito cartésien : « Je pense donc je suis », montre ainsi que toute pensée est immédiatement conscience et connaissance de soi. Elle est personnelle et non transmissible.

 

Pourtant on se surprend quelquefois, et toute une partie de soi demeure cachée. Autrui peut même constituer une précieuse aide pour « revenir à soi ». Que penser en ce cas de la connaissance de soi par soi seul ?

[Introduction]

 

On pense communément que l’on peut se connaître, de façon à la fois véridique et complète. L’homme n’est-il pas « au premier rang » pour savoir ce qu’il pense et ressent ? La tradition philosophique elle-même commence avec cette injonction de la Pythie du temple de Delphes, à l’adresse de Socrate : « Connais-toi toi-même ».

 

Mais, précisément, en prodiguant ce conseil à Socrate (et, à travers lui, à tout homme, philosophe ou non), la Pythie l’incite à prendre conscience de son défaut de savoir, donc de la nécessité de se questionner et de travailler sans cesse- à découvrir ce que et qui il est vraiment.

« par exem ple.

Mais on est souv ent amené à se surprendre et, surtout, on sa it depuis Freud que la conscience n'est pas, loin de là, toute la pensée : il existe un inconscient, qui se manifeste dans les rêve s, les lapsus, les actes manqu és...

Il faudra donc envisa ger les problèmes posés par la conna issance de soi dans les domaines psychologique, métaphysique (rap­ port entre le «soi-m ême », la conscience et la pensée) et éthique (la libert é).

• Problématique La problématique du sujet est donc préci sément la suivante : comment se fait-il que l'homme ait autant besoin de et autant de mal à se conna ître lui-m ême? S'i l semble bien qu'il doive s'y efforcer pour maîtriser sa vie et ses choix, il semble également qu'il ne puisse sans difficulté y parvenir.

• Citations o «C onnais-toi toi-même » (injonction de la Pythie du temple de Delphes à So crate , reprise comme devise par ce dernier dans les dialogues de Plat on).

o « Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous en soyons immédiatement conscients/connai ssants [conscii sumus] »(Desca rtes, Deuxième des Médita tions métaphys iques).

o « La plus utile et la moins avancée de toutes les connai ssances se trouve être celle de l'homme » (Rou sseau, Discours sur l'origine et les fo ndements de l'inégalité parmi les homme s).

o «"J e" n'est pas le maître dans sa propre maison » (Freud ).

CORRIGÉ [I ntr oduc tion] On pense communément que l'on peut se connaître, de façon à la fois véridique et complète .

L' homme n'est-il pas «au premier rang» pour sa voir ce qu'il pense et resse nt? La tradition philosophique elle-même commence avec cette injo nction de la Pythie du temple de Delphe s, à l' adre sse de Socrate : «Connais-toi toi-même».

Ma is, préci sément, en prodiguant ce conseil à So crate (et, à travers lui, à tout homme, philosophe ou non) , la Pythie l'incite à prendre conscience de son défaut de savoir, donc de la néces sité de se questionner et de tra­ vailler sans cesse à découvrir ce que et qui il est vrai ment.. »

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