COMMUNAUTÉ ET SOCIÉTÉ (résumé & analyse) Ferdinand Tönnies

COMMUNAUTÉ ET SOCIÉTÉ 

 Paru en 1887, ce livre peut être tenu pour l’ouvrage capital du philosophe Ferdinand Tönnies et une des œuvres majeures de la sociologie allemande. « Formes empiriques de la culture » (dans l’édition de 1887), communauté et société sont considérées, dans la réédition de 1912, par L. Tonnies comme des « catégories fondamentales de la sociologie pure ». Les deux notions désignent moins à cette date des réalités culturelles qu’elles ne constituent des catégories de la pensée, des « concepts normatifs », des notions pures qui, dans leur opposition, développent deux séries de termes antithétiques. La « sociologie pure » s’attachant à l’étude des rapports sociaux, F. Tonnies voit dans le rapport communautaire « une vie réelle et organique », alors que le rapport sociétaire est « une représentation virtuelle et mécanique ». L’analyse de la notion de communauté distinguera trois rapports principaux : la parenté fonde la communauté de sang (rapports naturel, sexuel, paternel) - le voisinage fonde la communauté de lieu - l’amitié au sens général, la communauté d’esprit. La famille constitue ainsi la cellule initiale ; du groupement des familles naît le village, ou la commune ; avec l’apparition des rapports d’amitié, se développe la petite ville, le bourg. La communauté tient son unité de la force des liens affectifs - d’un