CONSIDÉRATIONS SUR L’OPTIMISME ou ESSAI DE QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR L’OPTIMISME, Emmanuel Kant

Publiées la même année que le Candide de Voltaire, et à la suite du tremblement de terre de Lisbonne ( 1755), les Considérations sur l'optimisme répondaient à une préoccupation déjà ancienne pour Kant. En effet, ce dernier avait déjà rassemblé des notes en

vue de répondre à une question mise au concours par l'académie de Berlin. Alors que, dans ces notes, Kant préférait l’optimisme de Pope à celui de l’auteur des Essais de théodicée, le texte de 1759 se situe dans la perspective leibnizienne, quand il invite à se placer au point de vue du tout, plutôt que de statuer à partir de notre situation limitée. Mais si Kant se rapproche de Leibniz quant aux conclusions, il s’en faut qu’il y parvienne par les mêmes chemins. C’est une réflexion fort abstraite sur la notion de réalité qui conduit Kant à adhérer à l’optimisme.