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courant marin 1 PRÉSENTATION courant marin ou courant océanique, masse d'eau qui se déplace sur de très longues distances (plusieurs milliers de kilomètres), à la surface ou en profondeur des mers et des océans du globe terrestre.

Publié le 15/04/2013

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courant marin 1 PRÉSENTATION courant marin ou courant océanique, masse d'eau qui se déplace sur de très longues distances (plusieurs milliers de kilomètres), à la surface ou en profondeur des mers et des océans du globe terrestre. 2 DESCRIPTION DES COURANTS MARINS 2.1 Formation des courants marins À l'instar de l'air de l'atmosphère, l'eau de l'océan est un fluide en mouvement constant organisé en courants (horizontaux ou verticaux). Les courants marins sont plus réguliers et plus lents que les courants aériens (les vents). Ces deux types de courants sont toutefois provoqués par le même phénomène naturel : les variations de la quantité d'énergie solaire reçue à la surface terrestre. En effet, la Terre reçoit en permanence de l'énergie en provenance du Soleil ; le flux de rayonnement solaire reçu est inégalement réparti à la surface terrestre suivant les latitudes : les régions tropicales reçoivent plus d'énergie que les régions polaires, ce qui tend à créer des déséquilibres thermiques dans l'atmosphère, mais aussi dans les mers et océans. De manière générale, la formation et le parcours des courants marins est donc liée à un facteur thermique, auquel il convient d'ajouter l'action des vents et la salinité des masses d'eau. On distingue ainsi deux types de courants marins : les courants de surface formés par l'action des vents, et les courants de profondeur provoqués par des différences de densité de l'eau (celle-ci étant fonction de la température et de la salinité de l'eau). 2.2 Courants de surface Les vents qui soufflent à la surface des mers et des océans entraînent les eaux de surface dans leur direction. L'effet direct du vent se fait ressentir jusqu'à une profondeur d'une centaine de mètres. Les vents à l'origine des courants de surface sont principalement les vents dominants : les vents d'est subtropicaux (les alizés), les vents d'ouest aux moyennes latitudes, ou les vents d'est polaires. Le courant du Gulf Stream et celui du Labrador sont des exemples de courants de surface. Les courants marins, toujours très locaux, peuvent être extrêmement rapides (jusqu'à environ 3 mètres par seconde pour le Gulf Stream). L'ensemble des courants marins de surface constitue à l'échelle du globe la circulation océanique de surface. La carte de ces courants marins de surface est d'ailleurs connue depuis plusieurs siècles par les navigateurs marins. Par ailleurs, la force de Coriolis, provoquée par la rotation de la Terre, tend à dévier les courants de surface vers la droite dans l'hémisphère Nord (inversement dans l'hémisphère Sud). Cela aboutit à la formation de tourbillons (appelés spirales d'Ekman) qui structurent le mouvement général des courants horizontaux. En profondeur, les courants marins tournent en s'écartant de la direction du vent, et se dirigent à 90° vers la droite dans l'hémisphère Nord (inversement dans l'hémisphère Sud). Les effets conjugués de la pression exercée par les vents et de la force de Coriolis aboutissent à la mise en mouvement de masses d'eau jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur. 2.3 Courants de profondeur Les vents n'ont plus aucune influence sur les mers et les océans en dessous d'environ 800 mètres de profondeur. Au-delà de cette profondeur, les mouvements d'eau se créent en raison de la différence de densité entre les diverses couches de l'océan. Cette différence de densité est fonction de la température (l'eau plus froide est plus dense, et donc descend plus en profondeur) et de la salinité (l'eau plus salée est plus dense que l'eau douce) des masses d'eau. À l'échelle du globe, les courants marins de profondeur constituent la circulation océanique profonde (ou circulation thermohaline). Ces courants profonds, appelés courants thermohalins, se déplacent lentement, de seulement quelques mètres par jour. 3 CIRCULATION GÉNÉRALE OCÉANIQUE 3.1 Principe de la circulation générale océanique À l'échelle du globe terrestre, les courants de surface et les courants de profondeur sont tous interconnectés. Ils forment la circulation générale océanique, également appelée le « tapis roulant « (conveyor belt, en anglais). Lorsque des courants de surface peu denses deviennent plus denses en raison d'une baisse de température et/ou d'une augmentation de salinité, ces eaux de surface plongent par simple gravité vers les profondeurs, créant alors une circulation verticale. Ce phénomène se déroule par exemple au niveau de l'Atlantique Nord. Le courant de surface qui remonte l'océan Atlantique (le Gulf Stream) apporte ses eaux équatoriales peu denses (chaudes étant donné le fort rayonnement solaire au niveau de l'équateur, et peu salées étant données les importantes précipitations sous l'équateur) en direction de la mer de Norvège et du Labrador. Au fil du chemin vers le nord, ces eaux deviennent plus denses en raison d'une part de l'augmentation de la salinité (liée au fort taux d'évaporation régnant au niveau des tropiques, ainsi qu'au rejet de sel lors de la formation de la banquise), et d'autre part de la diminution de la température due à la baisse du rayonnement solaire aux hautes latitudes. Dans cette région, les eaux de surface devenues plus denses plongent vers les grandes profondeurs, avant de repartir en direction du sud. Sous des latitudes plus clémentes, le courant remonte vers la surface et boucle le cycle. La circulation générale océanique est extrêmement plus lente que la circulation générale atmosphérique. La durée du cycle, c'est-à-dire le temps qu'il faut à une molécule d'eau pour revenir à son point de départ, est de l'ordre du millier d'années. 3.2 Rôle de la circulation à l'échelle du globe Les courants marins, et la circulation générale océanique qu'ils créent, permettent aux océans de jouer le rôle essentiel de régulateur de chaleur sur la Terre, permettant de transporter la chaleur de l'équateur jusqu'aux pôles. Ils régulent ainsi la météorologie et le climat des continents qu'ils bordent. Compte tenu de leur forte inertie thermique, les océans tempèrent les changements thermiques saisonniers des masses d'air. Les eaux chaudes de surface peuvent donc réchauffer une région : c'est le cas du Gulf Stream par exemple, qui permet à l'Europe occidentale d'avoir un climat plus doux que les régions côtières d'Amérique du Nord situées à la même latitude. Ainsi Bordeaux (France), qui se situe à la même latitude que Montréal (Canada), ne connaît pas du tout les mêmes conditions climatiques. 3.3 Impact possible sur le changement climatique Le changement climatique de la planète, annoncé par la communauté scientifique, pourrait se traduire par une augmentation de la température moyenne à la surface du globe de 1,4 à 5,8 °C d'ici la fin du XXIe siècle. Cette modification devrait faire fondre les glaciers de l'Arctique, mais aussi augmenter la pluviométrie de l'Atlantique Nord et de l'Europe du Nord. Cet apport d'eau douce dans l'Atlantique Nord pourrait alors accroître la différence de densité entre la région équatoriale et la mer de Norvège. Cela aurait pour conséquence de ramener le lieu de plongée des eaux chaudes et salées au niveau des Açores, ce qui réduirait le Gulf Stream. Cela se traduirait par une diminution de la température sur l'Europe occidentale, et donc par un refroidissement climatique régional. Cet exemple montre le rôle et l'importance du Gulf Stream pour l'Europe occidentale et des courants marins en général. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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