Devoir de Philosophie

Critique de la raison pure.

Publié le 25/10/2013

Extrait du document

Critique de la raison pure. ouvrage d'Emmanuel Kant paru en 1781, revu et augmenté en 1787, dont le but est de répondre à la question : « Que puis-je savoir ? » Tout en ouvrant sur un vaste programme, cette question laisse aussi sous-entendre qu'il y a certaines régions de la connaissance qui « dépassent totalement le pouvoir de la raison humaine ». En effet, l'homme ne connaît la réalité qu'en la soumettant aux lois de son entendement. Il ne connaît donc du monde que ce qui est construit à partir de ses propres facultés. En conséquence de quoi, la réalité absolue lui reste inaccessible. Enfin, la Critique de la raison pure impose à la métaphysique, qui s'aventurait dans la recherche des preuves de l'existence de Dieu, des frontières qu'elle ne saurait franchir.

« t La seconde forme de l'intuition pure est le temps car, procédant par analogie avec l'espace, on voit que l'on peut se représenter le temps sans objet, mais non les phéno­ mènes hors du temps.

Nous ne pourrions pas percevoir des événements ou des objets comme successifs ou simultanés si le temps, comme forme de l'intuition, n'était présent en nous a priori.

Mais le temps est surtout ce qui nous permet une intuition de nous­ mêmes : notre esprit se saisit comme temporel.

Ainsi, le temps est ce qui permet la représentation formelle a priori de tous les phénomènes en général.

l@f' Ces définitions du temps et de l'espace s'opposent à toutes les théories classiques puisqu'elles interdisent de considérer qu'ils existent en soi, ou bien qu'ils sont des prédicats del' objet.

Pour comprendre les critiques que Kant développe à ce sujet, on peut se reporter aux p.

69-70.

A.

Les concepts a priori t Concept et intuition sont indissolublement liés car« sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné et sans !'entendement, nul ne serait pensé.

Des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles» (p.

77).

La logique trans­ cendantale s'occupe donc de déterminer les concepts a priori et leur origine.

L'établissement de ces concepts permet d'en contrôler l'usage et de prémunir l'enten­ dement et la raison contre la dialectique: c'est-à-dire la tendance de notre esprit à vou­ loir élargir notre connaissance au moyen de principes transcendantaux sans relation avec l'expérience.

t Il convient en premier lieu d'établir une table des jugements possibles, car les concepts ne conduisent à une connaissance que par jugement; c'est-à-dire en se rap­ portant à un autre concept ou bien à une intuition.

Cette table des jugements, une fois établie (p.

88), il est alors possible de comprendre comment un jugement a priori peut se constituer.

Le divers de la sensibilité a priori a été fourni dans l 'Esthétique trans­ cendantale, mais ce divers doit être assemblé pour devenir une connaissance.

Cet acte est une synthèse opérée par l'imagination, mais cette synthèse elle-même doit encore être ramenée à des concepts par l'entendement.« La première chose qui doit nous être donnée pour que la connaissance a priori de tous les objets devienne possible, c'est le divers de !'intuition pure ; la deuxième, c'est la synthèse de ce divers par!' imagina­ tion, mais elle ne donne encore aucune connaissance.

Les concepts qui fournissent de !'unité à cette synthèse pure et consistent uniquement dans la représentation de cette unité synthétique nécessaire sont la troisième chose indispensable pour la connais­ sance d'un objet qui se présente, et reposent sur!' entendement» (p.

93).

Mais l'expo­ sition des concepts a priori ou catégories (p.

94) ne suffit pas à établir leur légitimité, ou leur valeur objective, car elles sont conditions subjectives de la pensée.

Il faut donc en établir une déduction.

B.

La déduction t Dans la première édition de la Critique, la déduction passe par une analyse des facul­ tés de synthèse.

La seconde édition présente une version modifiée où c'est l'analyse de la structure de l'entendement qui met en évidence la possibilité de l'objectivité : la syn­ thèse est un acte de l'entendement, cependant l'unité synthétique ne vient pas de la catégorie, mais d'un principe plus élevé: «Le "je pense" doit pouvoir accompagner toutes mes représentations » (p.

110).

t Mais le sujet transcendantal, s'il peut se penser, ne peut se connaître, car toute connaissance implique l'exposition d'un concept dans l'intuition sensible.

Le sujet ne connaît que des phénomènes.

Nous avons pu montrer l'origine a priori des catégories par leur accord avec les fonctions logiques générales de la pensée.

Avec la déduction transcendantale, la possibilité de connaissance a priori par les catégories est démontrée.

231. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles