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David HUME: Prenez une action reconnue comme vicieuse

Publié le 05/04/2005

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Prenez une action reconnue comme vicieuse : un meurtre prémédité, par exemple. Examinez-la sous tous les aspects et voyez si vous pouvez découvrir ce point de fait, cette existence réelle que vous appelez vice. De quelque manière que vous la preniez, vous trouvez seulement certaines passions, certains motifs, certaines volitions et certaines pensées. Il n'y a pas d'autre fait dans ce cas. Le vice vous échappe entièrement tant que vous considérez l'objet. Vous ne pouvez le trouver jusqu'au moment où vous tournez votre réflexion sur votre propre coeur et découvrez un sentiment de désapprobation qui naît en vous contre cette action. Voilà un fait : mais il est objet de conscience et non de raison. Il se trouve en vous et non dans l'objet. Si bien que, lorsque vous affirmez qu'une action ou un caractère sont vicieux, vous voulez simplement dire que, sous l'effet de votre constitution naturelle, vous éprouvez, à les considérer, un sentiment de blâme. David HUME

POUR DÉMARRER    C'est par l'action que se forge le véritable caractère de l'homme, nous dit ici Aristote. L'homme se fait par ses actes, et ce délibérément : telle est la leçon philosophique, très moderne, que nous livre ce texte. Notez également que ces lignes s'opposent à l'idée grecque selon laquelle nul n'est méchant volontairement.    CONSEILS PRATIQUES    Notez bien qu'Aristote utilise systématiquement des exemples de mauvaise conduite pour justifier son argumentation. vous expliquerez soigneusement les termes et expressions importants qui fondent la démonstration, et en particulier : personnellement responsables, injuste, action particulière, esprit singulièrement étroit, volontairement. Ces termes vous donnent véritablement la clef de la pensée d'Aristote.    BIBLIOGRAPHIE    ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, Garnier-Flammarion.  KANT, Critique de la raison pure, Quadrige-PUF, pp. 398-399.

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« B - La deuxième partie est faite d'une illustration de la thèse par un exemple : le sportif acquiert ses capacités par la pratique. Elles ne seraient rien sans un entraînement qui les fait surgir graduellement pour les inscrire dans le corps. De même sur le plan moral, nous sommes créés par nos actes dont notre âme finit par devenir le reflet et larésultante. Les qualités morales dérivent de l'exercice au bout duquel elles imprègnent notre caractère à titre de dispositionsconstantes. L'auteur met donc l'accent sur la nature acquise du caractère, celui-ci étant forgé par nos actes et leur réitération. C - La troisième partie "en outre ...

injuste" élargit la thèse initiale, la complétant par l'introduction explicite du thème de la volonté. En effet, si je suis injuste ou immoral, c'est parce que je l'ai décidé.

Ainsi je suis libre de choisir mon caractère, cequi relativise l'aspect mécanique de la production de la personnalité par les actions accomplies. III - LES REFERENCES UTILES. PLATON, Nul n'est méchant volontairement . FREUD, Introduction à la psychanalyse . KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs . IV - LES FAUSSES PISTES. Le texte ne présente pas de difficultés insurmontables.

Il fallait saisir la cohérence et la logique de cet extrait enmontrant comment se distribuent l'acte, le caractère, la responsabilité les uns par rapport aux autres. Il fallait aussi éviter de banaliser la pensée de l'auteur en la ramenant à des considérations proverbiales telles que"c'est en forgeant qu'on devient forgeron".. »

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