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Désir et Besoin

Publié le 04/12/2013

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DÉSIR/BONHEUR La satisfaction du désir engage-t-elle la fin du désir ? Sens commun : => Le désir est toujours le désir de quelque chose d'important : manque, absence d'un objet => Recherche de la satisfaction qui consiste à obtenir, c'est à dire obtenir l'objet. => Procurer du plaisir (=état de bien-être sensible, sentiment ou sensation agréable) Le plaisir ne doit pas être confondu avec le désir, le plaisir c'est au moment de la satisfaction alors que le désir c'est avant d'être satisfait. Le plaisir est agréable (??) => Comble le manque -> stoppe la souffrance liée à la frustration => Satisfaction du désir = mort du désir (-> on ne désire plus l'objet obtenu) Limite : => Schopenhouer : « le désir est illimité » Globalement, la satisfaction est courte, elle laisse rapidement place à un nouveau désir Pour un désir satisfait, dix sont contrariés => Le désir est moins lié au manque d'un objet précis (= car il ne serait qu'un pretexte) qu'à une tendance naturelle de notre sensibilité. Définition 1 : Le désir passionnel : => Désir : Tendance spontanée et consciente (ce n'est ni une pulsion ni un instinct) vers une fin dont on attend satisfaction et plaisir, mais qui s'accompagne nécessairement de souffrance (frustration, nostalgie et une forme de déception) => Émotion = sentiment, lié au corps et à la nature sensible de l'Homme (pas raisonnable) => Involontaire : état subi et passif qui s'impose à nous. = passion = « pathos » = souffrance ALIÉNATION => Irrationnel : Illogique, absurde, dénué de sens. Déraisonnable : Contraire aux normes, aux valeurs, aux significations habituelles. => Illimité : aucun objet ne lui convient => Multiple : Formes diverses qui s'attachent à de nombreux objets. => Le désir peut donc être contradictoire dans deux sens : Conflit de désirs : montre bien que le désir n'est pas la volonté Le désir veut et ne veut pas être satisfait => possible peur de la déception et de la nostalgie. La non satisfaction va faire augmenter l'intensité du désir donc va faire augmenter l'intensité du plaisir de la satisfaction finale. Il veut et ne veut pas : ce n'est donc pas une nécessité, pas un besoin. => Rôle de l'imagination : projection vers ce qu'on n'a pas rôle de l'idéalisation de l'objet désir (cf. Stendhal et la cristallisation) => Désir = constat d'un manque inhérent à la condition humaine, à l'Homme. = signe de l'imperfection, de la finitude humaine Alors : Désir = faiblesse. Enjeu : Le Bonheur : Quelle conception du bonheur est impliquée par cette définition du désir passionnel ? => Bonheur : satisfaire un max de désir pour un max de plaisir (YOLO) => Hedonisme : doctrine philosophique qui place le plaisir comme but de la vie. => Satisfaction des désirs quelles que soient les conséquences de mes actes et leur valeur morale. Limites : => la souffrance liée aux conséquences de mes actes peut-être plus grande que le plaisir obtenu. => La frustration sera toujours présente = bonheur partiel, incomplet => Le plaisir est certes une émotion vive mais passagère => Bonheur ephémère => Hédonisme : Le plaisir est gagné sur la souffrance, le bonheur se place sur un fond de désespoir : existence absurde, mort inéluctable. => Bonheur : fruit du hasard dont on saisit les bienfaits par dépit. 2) Le Bonheur passe-t-il par la maîtrise des désirs ? => Si le désir s'accompagne systématiquement de souffrance, on peut limiter la souffrance afin d'accéder au Bonheur qui est l'absence de souffrance en limitant les désirs. => Stoïcisme + Epicurisme (Antiquité Grecque) = on peut régler l'usage des désirs par la volonté et la RAISON Définition 2 : Le désir rationnel : => Pour les stoïciens : (Epictète,...

« => Stoïcisme + Epicurisme (Antiquité Grecque) = on peut régler l’usage des désirs par la volonté et la RAISON Définition 2 : Le désir rationnel : => Pour les stoïciens : (Epictète, Sénèque => Descartes), le désir n’est pas une tendance de la sensibilité, mais une représentation intellectuelle.

= idée,concept, image.

· Il dépend de nous de la modifier/transformer · Descartes : « changer l’ordre de mes désirs plutôt que l’ordre du monde » => Il faut apprendre à vouloir ce que l’ on peut avoir = rationnel => accessible = raisonnable => conforme à la morale.

=> Désir = se réduit à la volonté droite, efficace, rationnelle, unique. => Pour les épicuriens : (Épicure) : distinction entre les désirs · Désirs non naturels (gloire, fortune) · Désirs naturels avec désir nécessaire (=besoins) et désir non nécessaire (gourmandise).

Il faut chercher à ne satisfaire en priorité que les désirs naturels nécessaires.

(les épicuriens sont des sortes d’hédonistes : but de la vie = plaisir, mais pas n’importe quels plaisirs, ceux simples, qui ne sont pas réellement des plaisirs) « Carpe Diem » = profite du moment présent (on pense que c’est YOLO) Alors que chez Épicure, c’est accepter la vie telle qu’elle est en se contentant de peu (Balou dans le Livre de la Jungle) => Il faut accepter la vie telle qu’elle est en se contentant de peu, jouir du présent avec des plaisirs simples (= Carpe diem) Enjeu : Le Bonheur : Quelle est la conception du Bonheur engagée par le désir rationnel ? => Le Bonheur = ne passe pas nécessairement par le plaisir, mais par l’absence de souffrance => ATARAXIE (« absence de trouble ») - Le but de la vie, fin en soi - Suppose la durée -> bonheur stable - Fondé sur une paix intérieure : une sorte d’harmonie entre soi et la nature.

=> contemplation de l’ordre de l’univers (= le cosmos, nature rationnelle ) => Renonciation (au moins en partie) au plaisir => Domination des désirs par la raison pour limiter la souffrance => Le bonheur n’est pas l’agréable = le meilleur pour moi  Stoïcisme : Bonheur = pratique de la vertu, bon usage de la volonté  Épicurisme : satisfaire des besoins Limites : => Le contrôle des désirs peut mener à une sobriété extrême = ASCÉTISME C’est l’idée d’un renoncement total du plaisir ; une suppression des désirs ; maitrise complète de soi par l’esprit.

=> Oubli et déni de notre nature sensible => Désir = manifestation de la faiblesse de l’Homme, signe de l’imperfection humaine (cf.

Pascal) Bilan : Illusion ? Soit il est incomplet et ephémère chez les hédonistes ou alors sans plaisir chez les rationnalistes.

=> Impossible ou inaccessible ? Est ce que le Bonheur est un état stable ou est-ce toujours une sorte de dévenir ? Csq : Faut il renoncer à la quête du Bonheur ? => Pour les Utilitaristes (= ce qui est bon est utile) : Mill : - Le Bonheur serait en quelque sorte un moment de grâce, ce n’est pas quelque chose d’utile ou recherché pour soi même.

- Je me fixe d’abord d’autres objectifs, des idéaux politiques, scientifiques … - Il se peut que je me surprenne à dire « Tiens, je suis heureux » => Le Bonheur ne serait pas une fin en soi, pas le but de la vie.

=> Pour KANT : - Bonheur = illusion régulatrice, idéal nécessaire de l’imagination. »

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