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Dissertation gratuite: Peut-on avoir peur d'être libre ?

Publié le 21/07/2010

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Selon l’opinion commune, être libre consiste à faire tout ce qui nous plaît. En effet, rien ne peut alors faire entrave à nos envies, à nos désirs, lorsque nous sommes libres. La peur, quant à elle, est un sentiment souvent incontrôlé, involontaire. L’agoraphobie, par exemple, est une peur démesurée de se trouver au milieu d’une foule. A voir peur de quelque chose nous pousse donc à fuir celle-ci. La notion de la possibilité suppose qu’il soit possible, mais pas nécessaire, de faire telle ou telle chose. En effet, on peut alors choisir de faire autrement.  Toutefois, le fait de vouloir fuir une liberté que l’on réclame pourtant tellement peut paraître paradoxal. En effet, le fait d’avoir peur de la liberté sous-entend que celle-ci est mauvaise, contraire à l’humanité. Cependant, l’Etat joue un rôle majeur dans la liberté puisque celui-ci encadre la population. En effet, il est composé d’institutions politiques, juridiques, sociales…et pourrait par là même entraver notre liberté ou au contraire nous en donner davantage.  On peut alors se demander quelles relations entretiennent la liberté et l’Etat. En effet, chaque Etat a-t-il la même influence sur notre liberté ? Aussi, si peur il y a, pourquoi avons-nous peur, pourquoi refusons-nous d’admettre que nous sommes libres ? Enfin, quelles fins, quels emplois, peut-il y avoir à notre liberté si nous ne la craignons pas ?    Dans le monde, et dans l’histoire, existent différentes Sociétés, elles-mêmes sous l’égide de différents Etats. On peut se demander alors si chaque Etat a la même influence sur la liberté. En effet, tous les Etats ont-ils les mêmes relations avec la liberté ?  On peut d’abord se demander ce que l’opinion commune penserait de l’emprise de l’Etat sur la liberté. En effet, pour l’opinion commune, la liberté consiste à faire tout ce qui nous plaît sans avoir à répondre de ses actes devant personne. Or l’Etat ne nous permet pas cela. Par exemple, selon Hegel, les pulsions sexuelles sont sévèrement réprimées par l’Etat ; en effet, en France par exemple, l’adultère, ou bien la polygamie sont punit par la loi. On peut donc dire que d’après l’opinion commune, la liberté et l’Etat ne peuvent être liés. Les fatalistes quant à eux, assimilent tout au destin. Ils pensent que ce que l’on redoute arrivera et que cela est nécessaire, cela ne peut pas être autrement. On est condamné à subir notre destin ce qui signifie que la liberté n’est pas pensable pour les fatalistes. Qu’en est-il pour les anarchistes ?  Les russes Kropotkine et Bakounine ainsi que le français Jean Grave étaient anarchistes (du grec an archè = sans commandement). Ce dernier se plaisait à répéter : « Ni Dieu, ni maître ! «. En effet, les anarchistes pensent que l’homme est la seule valeur suprême, et que l’Etat fait entrave à sa liberté. Aussi, pour eux, l’homme est bon naturellement et il ira naturellement vers ses semblables ; il faut dissoudre l’Etat et laisser les hommes former de libres associations. Si l’on suit cette vision de la Société, et en supposant que l’homme soit bon par nature, liberté et anarchie seraient associables. Cependant la vérité est tout autre, puisque chacun voulant avoir sa propre liberté, empiètera forcément à un moment ou à un autre sur celle de son voisin.  Le totalitarisme et la démocratie sont deux autres systèmes encore bien différents. Qu’en est-il de leur association à la liberté ?  Mussolini instaura, après la Première Guerre Mondiale, en Italie, un régime totalitaire. Pour lui, l’Etat doit avoir le pouvoir absolu et toute liberté devient ainsi ridicule, impensable puisque l’homme est bête, mauvais et qu’il est nécessaire qu’il soit soumis à une discipline stricte. Face à l’optimisme naïf des anarchistes s’oppose le pessimisme déconcertant des fatalistes et des totalitaristes.  La démocratie (du grec démos cratos = le pouvoir par le peuple) quant à elle, est tout à fait conciliable avec la liberté. En effet, d’après Rousseau, seul un contrat social peut mettre tous les hommes en respect. Chacun est libre et sa liberté s’arrête là où commence celle des autres. Dans ce régime, les citoyens font leurs propres lois en votant pour qu’il y ait des représentants. Ici, la liberté est donc bien présente mais avec certaines limites à ne pas dépasser, ce qui peut engendrer une peur de liberté, puisqu’une peur d’aller trop loin dans sa liberté et de se retrouver confronté à la justice. « L’obéissance à la loi que l’on s’est fixée est liberté « (Rousseau, Contrat Social). On peut donc dire que le fatalisme, l’opinion commune, les totalitarismes ne sont pas conciliables avec la liberté alors que l’anarchie (si l’on suit la pensée des anarchistes puisqu’en réalité on aurait affaire à la « guerre de tous contre tous «) et la démocratie semblent l’être.    Après avoir sélectionné l’anarchie et la démocratie comme potentiellement associables à la liberté, on peut se demander pourquoi est-ce qu’on pourrait avoir peur d’être libre.  Le déterminisme consiste à dire que chaque conséquence a une cause et que ces deux phénomènes sont liés par un lien de causalité. En effet, cela revient à dire que si l’on connaît la cause, on peut connaître sa conséquence avant même qu’elle ne se produise ou bien si on connaît la conséquence, on connaît automatiquement sa cause. Quelque chose de déterminé est donc quelque chose de nécessaire, qui ne peut pas être autrement. Lorsque l’on naît, on a un physique particulier, un milieu social particulier, une famille particulière. ON semble donc être déterminé depuis la naissance. Or, si tout est déterminé, la liberté n’est plus pensable ; on n’est donc pas seulement déterminé, on peut aller à ‘encontre du déterminisme par nos choix, notre libre arbitre. Celui-ci consiste à faire des choix, c’est-à-dire que grâce à notre conscience, on pourra choisir une chose plutôt qu’une autre. On peut avoir un choix à faire, même anodin, entre un bonbon ou un gâteau. On peut aussi se trouver face à un dilemme comme Andromaque dans la célèbre pièce de Racine qui épouse Pyrrhus pour que son fils, Astyanax ne soit pas tué et donc répondre à son devoir de mère. Ensuite, elle se suicide pour respecter la mémoire de son défunt mari Hector. Ainsi, elle a répondu à ses devoirs de mère et d’épouse. Enfin, le libre arbitre nous permet, face à une situation pouvant paraître contraignante, de la tourner à notre avantage (ce qui n’a pas été le cas pour notre pauvre Andromaque…). Par exemple, un rocher se trouvant au milieu du chemin sera une contrainte si je veux passez mais un précieux auxiliaire si je veux l’escalader pour regarder le paysage. On peut donc dire que malgré le déterminisme, l’homme est libre car il peut faire des choix. Dans ce cas pourquoi a-t-il peur de cette liberté ? A-t-il, en définitive, peur de faire des choix ?    La peur de l’homme face à la liberté est ce que Sartre appelle la mauvaise foi. Elle consiste à ne pas assumer les erreurs que l’on fait. En effet, un mauvais joueur qui, lorsqu’il perd, dire qu’il a gagné ou que les autres ont triché, n’assume pas le simple fait qu’il a seulement et simplement perdu. Il est donc, d’après Sartre, plus facile pour l’homme de croire au déterminisme qu’à sa liberté. En effet, admettre que nous sommes libres reviendrait à admettre que nous sommes responsables de nos actes, de nos choix. Ainsi, un homme qui bat sa femme se dira déterminé à le faire alors qu’en fait il choisit librement de le faire. L’homme se dit donc déterminé pour se dédouaner de toute responsabilité. Finalement, l’homme a peur d’être libre car il serait obligé d’admettre ses torts face à ses mauvais choix et mauvaises décisions. Etudions maintenant le cas où il n’y aurait pas d’Etat ni de Société et voyons ce qui pourrait aussi être synonyme de peur.  L’absence d’Etat ainsi que l’absence de Société induirait que les hommes de retrouvent à l’état de nature. Or à l’état de nature, selon Hobbes, on a la « guerre de tous contre tous « qui consiste en l’écrasement des plus faibles par les plus forts ; il n’y aurait donc plus de liberté. Selon Hobbes, l’homme n’est pas naturellement bon, ni sociable, il recherche seulement le pouvoir, la domination sur les autres. On peut donc avoir peur d’être libre dans le cas où l’homme ne serait pas prêt à assumer ses torts et fuirait la liberté pour se réfugier dans le déterminisme mais aussi dans le cas où l’on serait dans la « guerre de tous contre tous « typique de la guerre civile par exemple. Finalement, le problème réside dans l’acceptation de notre liberté et dans la façon de gérer celle-ci.  Certes l’homme préfère accepter les déterminismes plutôt que la liberté, mais cette « peur « de la culpabilité face à ses erreurs n’enlève pas pour autant la véracité à la présence de la liberté ni la fait qu’elle soit avant tout bénéfique pour que chacun puisse s’exprimer et trouver sa place dans la Société, pour que chacun puisse se faire entendre et participer à la vie en communauté. Notre liberté n’existe que par elle ; elle fait abstraction des déterminismes. Par conséquent, notre liberté est absolue, on ne peut pas la refuser. L’humanité est caractérisée par la liberté : l’homme est liberté.  En effet les Sociétés animales ne sont pas libres puisqu’elles sont organisées, elles ont une hiérarchie et personne n’a la faculté de contester sa place, de choisir. On peut donc dire que malgré la « peur « des responsabilités, l’homme ne peut pas refuser sa liberté, il doit l’accepter et apprendre à s’en servir. L’homme lorsqu’il appartient à une Société et un Etat, peut participer à la vie de celle-ci grâce à la démocratie. En effet, dans ce système, on n’a pas la « guerre de tous contre tous « donc pas d’écrasement des plus faibles par les plus forts. La liberté est donc absolue, et de l’état de nature, l’homme évolue vers l’état civil. Il y est donc citoyen et contribue à son évolution par sa participation aux votes. On peut donc dire que la liberté est absolue et nécessaire.    Finalement, seuls quelques régimes ne sont pas contraires aux libertés. Parmi eux la démocratie qui permet aux citoyens d’obéir à leurs propres lois, les lois de la majorité tout en laissant libre court à la minorité d’appliquer leur liberté d’expression.  L’anarchisme, le fatalisme, les totalitarismes… sont contraires à la liberté. L’Etat permet à la liberté de s’exprimer de manière absolue tout en la contenant. On peut donc dire que l’homme n’a pas peur d’être libre puisqu’il veut sans cesse l’être plus. Ce dont il a peur, c’est des choix qu’il peut faire et des répercussions qu’ils peuvent avoir. En effet, la peur réside dans le fait d’être le seul acteur, le seul coupable de nos actes, qu’ils soient bons ou mauvais.  On peut alors se demander si cette peur de nos actes ne cache pas un profond manque de confiance en soi et des difficultés à taire nos pulsions. Autrement dit, la peur de mal faire ne vient-elle pas de l’ignorance que nous avons des limites et de l’impuissance face à notre animalité qu’on essaie pourtant de taire ?

« La peur de l'homme face à la liberté est ce que Sartre appelle la mauvaise foi.

Elle consiste à ne pas assumer leserreurs que l'on fait.

En effet, un mauvais joueur qui, lorsqu'il perd, dire qu'il a gagné ou que les autres ont triché,n'assume pas le simple fait qu'il a seulement et simplement perdu.

Il est donc, d'après Sartre, plus facile pourl'homme de croire au déterminisme qu'à sa liberté.

En effet, admettre que nous sommes libres reviendrait à admettreque nous sommes responsables de nos actes, de nos choix.

Ainsi, un homme qui bat sa femme se dira déterminé à lefaire alors qu'en fait il choisit librement de le faire.

L'homme se dit donc déterminé pour se dédouaner de touteresponsabilité.

Finalement, l'homme a peur d'être libre car il serait obligé d'admettre ses torts face à ses mauvaischoix et mauvaises décisions.

Etudions maintenant le cas où il n'y aurait pas d'Etat ni de Société et voyons ce quipourrait aussi être synonyme de peur.L'absence d'Etat ainsi que l'absence de Société induirait que les hommes de retrouvent à l'état de nature.

Or à l'étatde nature, selon Hobbes, on a la « guerre de tous contre tous » qui consiste en l'écrasement des plus faibles par lesplus forts ; il n'y aurait donc plus de liberté.

Selon Hobbes, l'homme n'est pas naturellement bon, ni sociable, ilrecherche seulement le pouvoir, la domination sur les autres.

On peut donc avoir peur d'être libre dans le cas oùl'homme ne serait pas prêt à assumer ses torts et fuirait la liberté pour se réfugier dans le déterminisme mais aussidans le cas où l'on serait dans la « guerre de tous contre tous » typique de la guerre civile par exemple.

Finalement,le problème réside dans l'acceptation de notre liberté et dans la façon de gérer celle-ci.Certes l'homme préfère accepter les déterminismes plutôt que la liberté, mais cette « peur » de la culpabilité face àses erreurs n'enlève pas pour autant la véracité à la présence de la liberté ni la fait qu'elle soit avant tout bénéfiquepour que chacun puisse s'exprimer et trouver sa place dans la Société, pour que chacun puisse se faire entendre etparticiper à la vie en communauté.

Notre liberté n'existe que par elle ; elle fait abstraction des déterminismes.

Parconséquent, notre liberté est absolue, on ne peut pas la refuser.

L'humanité est caractérisée par la liberté : l'hommeest liberté.En effet les Sociétés animales ne sont pas libres puisqu'elles sont organisées, elles ont une hiérarchie et personnen'a la faculté de contester sa place, de choisir.

On peut donc dire que malgré la « peur » des responsabilités,l'homme ne peut pas refuser sa liberté, il doit l'accepter et apprendre à s'en servir.

L'homme lorsqu'il appartient àune Société et un Etat, peut participer à la vie de celle-ci grâce à la démocratie.

En effet, dans ce système, on n'apas la « guerre de tous contre tous » donc pas d'écrasement des plus faibles par les plus forts.

La liberté est doncabsolue, et de l'état de nature, l'homme évolue vers l'état civil.

Il y est donc citoyen et contribue à son évolutionpar sa participation aux votes.

On peut donc dire que la liberté est absolue et nécessaire. Finalement, seuls quelques régimes ne sont pas contraires aux libertés.

Parmi eux la démocratie qui permet auxcitoyens d'obéir à leurs propres lois, les lois de la majorité tout en laissant libre court à la minorité d'appliquer leurliberté d'expression.L'anarchisme, le fatalisme, les totalitarismes… sont contraires à la liberté.

L'Etat permet à la liberté de s'exprimer demanière absolue tout en la contenant.

On peut donc dire que l'homme n'a pas peur d'être libre puisqu'il veut sanscesse l'être plus.

Ce dont il a peur, c'est des choix qu'il peut faire et des répercussions qu'ils peuvent avoir.

Eneffet, la peur réside dans le fait d'être le seul acteur, le seul coupable de nos actes, qu'ils soient bons ou mauvais.On peut alors se demander si cette peur de nos actes ne cache pas un profond manque de confiance en soi et desdifficultés à taire nos pulsions.

Autrement dit, la peur de mal faire ne vient-elle pas de l'ignorance que nous avonsdes limites et de l'impuissance face à notre animalité qu'on essaie pourtant de taire ?. »

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