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Dissertation - L'art n'a-t-il d'autre fin que le plaisir ?

Publié le 03/02/2013

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Dissertation : \"L'art n'a-t-il d'autre fin que le plaisir ?\" Communément, l'art s'intéresse à la création du Beau. L'artiste, à travers son oeuvre, partage avec le receveur sa propre vision du monde. L'Art est donc avant tout une tentative dont le but est de faire éprouver le beau, afin de susciter le plaisir. Or, peut-on réduire l'art a cette unique finalité ? L'Art n'en connaît-il pas d'autres ? En d'autres termes : \"L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?\" Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que l'art a pour fin le plaisir, mais dans un second temps qu'il n'est pas aussi limité; et enfin que l'on peut aussi considéré l'Art selon une autre dimension : le monde spirituel. I) L'art a pour fin le plaisir. Du latin placere (être agréable à...), le plaisir est une sensation physique (donc d'ordre sensible); voir un sentiment éphémère lié à la satisfaction d'un besoin ou d'un désir, qui se différencie de la joie (la joie étant plutôt une émotion ponctuelle). Tout d'abord, on retrouve ce plaisir dans la contemplation du Beau, rendu possible par sa perfectibilité. En effet, l'éxécution de l'oeuvre d'art n...

« de Aristote, l'art devient une autre forme de satisfaction.

En effet, la catharsis représente la purgation des émotions : le spectateur d'une pièce de théâtre vit par procuration les émotions que l'auteur tente de lui transmettre à travers cette pièce (par identification au personnage).

En ressentant ces vives émotions, tel que la terreur, le receveur est apaisé : c'est la purgation des émotions.

De plus, L'Art est libérateur. Après que le spectateur se soit identifié au personnage et ait purgé son âme, il devient plus apte à rejoindre la réalité, car il a assouvie ses pulsions grâce à l'Art : elles n'auront donc pas besoin d'être manifestées dans la réalité.

Enfin, la vue de l'Art peut aussi amener à une réflexion sur soi-même, et aboutir à l'accomplissement de soi.

L'identification au personnage dans une pièce de théâtre invite aussi le spectateur à se questionner sur lui-même et plus largement sur la société, le monde, etc...

De cette quête de vérité découle aussi l'accomplissement de la personne par une meilleure connaissance de soi et du monde, bien plus durable qu'un simple plaisir.

Transition : Grâce à la catharsis, la libération et l'accomplissement de soi, l'art a d'autres finalités que le plaisir, qui se rapprocheraient plus de la joie ou du bonheur.

Mais ne peut-on pas considérer l'Art selon une nouvelle dimension ? L'Art n'appartiendrait-il pas a un monde à part ? III) L'art n'est pas aussi limité, l'art n'appartient pas qu'au monde sensible, mais aussi spirituel. Tout d'abord, d'après Platon dans Phèdre , le spectacle de la Beauté bouleverse l'âme.

L'art ayant pour finalité le Beau, il serait réducteur de n'attribuer à l'art que des finalités du monde sensible, car la Beauté évoque une perfection spirituelle.

Pour Platon, l'âme est immortelle et a d'abord vécu auprès des dieux avant de s'incarner dans un corps mortel.

La Beauté pourrait rappeler à l'âme des choses du ciel.

Elle, ainsi que l'art, prennent alors une dimension spirituelle semblable au divin.

De plus, dans L'oeil et l'esprit , Merleau-Ponty soutient que le peintre ne se limite pas à imiter des choses du monde sensible mais représente son propre monde.

L'art ne procure pas seulement du plaisir par la beauté et la perfectibilité de l'oeuvre, mais aussi a travers l'esprit de l'auteur, la signification, ...

La dimension nouvelle représentée par l'artiste est inédite de la réalité, elle appartient au monde spirituel.

Enfin, l'Art est invention d'une Beauté spirituelle.

Il n'a pas seulement pour fin le pur plaisir sensible, car il fonctionne de manière désintéressée En effet, d'après Kant, le Beau est ce qui plaît universellement.

L'oeuvre d'art connaît alors un jugement universel.

Cet universel, qui va au delà de la subjectivité, ajoute à la Beauté un caractère désintéressé.

L'art a donc une fin purement spirituelle. Conclusion : L'art est perfectibilité, échappatoir et imitation, donc a pour fin le plaisir, mais pas uniquement.

L'art est aussi purgation, libération et accomplissement de soi.

Il dépasse même la sphère du monde sensible, et s'élève jusqu'au monde spirituel.. »

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