dit-mension
Publié le 03/04/2015
Extrait du document
dit-mension n.f. Graphie néologique du terme
Tout énoncé, se faisant avec des signifiants, se pose au lieu de l'Autre comme lieu du langage. La résidence du dit est donc l'Autre. Le psychanalyste ne peut traiter de l'inconscient qu'à partir du dit de l'analysant, et l'expérience freudienne nous montre «qu'il n'y a de l'inconscient que du dit« (Lacan,
Cependant, le dit ne peut être séparé du dire : «Qu'on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s'entend«, écrit Lacan dans «l'Étourdit«
Cependant, il est nécessaire de remarquer que le sujet n'est pas l'auteur du dire, bien qu'il y fasse entendre sa présence. Une telle conception ferait
revenir à une psychologie du moi et à une psychanalyse pour laquelle l'inconscient est un double du moi s'exprimant dans les profondeurs de la personne.
Le sujet n'est que l'effet du dit, c'est-à-dire coupure du signifiant par lequel il se représente auprès d'un autre signifiant (-s sujet). Le dire d'un sujet, en revanche, s'origine d'un lieu qui est la béance du symbolique : le réel, que vient colmater l'objet du désir. Le sujet méconnaît cette origine, cette cause de son dire, qui, par suite, s'égare en demandes infinies.
Dès lors, l'interprétation des dits de l'inconscient ne peut consister qu'à «dire ce qu'il y a« (Lacan,