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Doit-on rapprocher ou opposer le beau naturel et le beau artistique

Publié le 20/03/2004

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Si paradoxal que cela puisse paraître, il faut dire qu'il n'y a pas de beau naturel. L'expérience du beau arrive à travers une longue élaboration, et la subjectivité humaine, devenant dominante, construit le beau à travers une culture et une civilisation. Parallèlement, se transforment et s'enrichissent les notions d'agréable ou de désagréable à mesure que le plaisir ou le déplaisir que l'on éprouve se complique. On peut dire que le beau n'est pas dans les choses, les êtres ou les situations, mais qu'il t s'intègre à la vision de ceux-ci, lorsque les comportements esthétiques sont devenus conscients s. Ainsi peut-on se rendre compte de ce que Kant appelle « le deuxième moment du jugement du goût », c'est-à-dire l'agréable, qui n'est rien d'autre que ce qui plait à quelqu'un en particulier, au beau qui « exige un passage plus ou moins à l'universel, à une universalité de suffrage, plus ou moins à une idée commune ayant valeur d'idée objective, puisque représentant une subjectivité universelle, une subjectivité nécessaire. » Le beau perçu dans les oeuvres du passé sert d'éducateur et enrichit notre sentiment de la beauté au point que cette dernière est, par l'activité créatrice, non pas à répéter telle quelle, mais à recommencer, à réinventer. Dans la création artistique, c'est « l'homme tout entier qui se réinvente et qui se mesure à lui-même dans la contemplation et la jouissance devant les oeuvres d'art a. Il existe. donc un comportement esthétique conscient et l'expérience esthétique a un caractère privilégié. IV.

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