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DOM JUAN: LA REPRESENTATION D’UN CONTEXTE POLITICO-RELIGIEUX

Publié le 22/03/2011

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Introduction

 Jean Baptiste Poquelin est né en 1622. Il a la vocation du théâtre, devient comédien en 1643 et prend le nom de Molière. Il va fonder plusieurs troupes de théâtre et écrit des pièces. Dès 1662 après le succès de L’école des femmes, il reçoit une pension versé par le roi. Ses triomphes lui apportent des ennemis, ses victimes. Le roi Louis XIV se heurte au parti dévot (Un dévot est une personne très pieuse, très attaché aux croyances religieuses). Molière veut s’attaquer aux excès de la « Compagnie de Saint Sacrement « fondée en 1627, dont quelques membres fanatiques ou escrocs, semaient le désordre dans les familles sous prétexte d’en réformer les mœurs en tant que « directeurs de conscience «. En 1664, première version de Tartuffe ou l’hypocrite où Tartuffe est un faux-dévot, directeur de conscience. Influencé par l’archevêque de Paris, le roi interdit la pièce. La « Cabale des dévots « est la plus forte. Molière écrit Dom Juan en 1665, mais après 15 représentations, la cabale fait supprimer la pièce. Elle ne sera imprimée qu’après la mort de Molière. En 1667, nouvelle version remanié, interdite une nouvelle fois. En 1669, le soutien du roi permet à Molière de représenté Tartuffe et c’est un grand succès. Molière devient le pourvoyeur des divertissements royaux. Il meurt en 1973 en jouant Le Malade Imaginaire. On pourra citer d’autres pièces de Molière, comme Le Médecin Malgré Lui, L’avare, Le Misanthrope, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, … Dans ce dossier, nous étudierons plus précisément Dom Juan. Il s’agira de dégager le contexte politico-religieux que cette pièce représente. Pour cela, nous aborderons deux grandes parties. D’une part, ne parlerons du rapport entre Dom Juan et la religion, et d’autre part, le rapport entre la politique et Dom Juan.

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« 3) Dom Juan et sa lutte contre la superstitionDès la scène 1 de l'acte I, Sganarelle nous informe quant à la réputation de Don Juan, ou plutôt, la mauvaiseréputation de Don Juan.

Il nous apprend que c'est un personnage, hérétique, libertin (cf.

Exposé sur le libertinage).Il est indépendant de l'Eglise, en aucun soumis à ses règles.

Dom Juan s'adresse à d'abord Dieu, c'est-à-dire unordre divin et terrestre.

La pièce ne prend sens que dans le défi de Dom Juan à Dieu.

Le moyen qu'il trouve pour semesurer à cet infini, pour ce révolter contre cette loi absurde, c'est de profaner, de pervertir l'amour, la morale del'amour, les voies qu'emprunte cette société et commandées par Dieu pour régir l'amour.

Dom Juan n'est pas unséducteur, il cherche un partenaire.

En se mettant contre l'Eglise, Don Juan se met à dos la quasi-totalité desautres personnages de la pièce, tel Sganarelle, le défenseur de la chrétienté, le Pauvre, l'allégorie de la religion etDone Elvire, une des femmes abandonnées ce séducteur.

Tous essayent de « remettre Don Juan sur le droit chemin».

Cependant, le libertin reste insensible aux différentes remontrances et aux dangers qu'il court avec son attitude.Don Juan s'obstine dans une lutte contre la superstition. 4) L'évolution du personnageCependant, Don Juan va évoluer au cours de l'œuvre.

Au début, il soutient la science que Dieu contredit.

Il affirmequ'il n'y a dans la religion, aucune logique, et donc, aucune raison de croire.

Il qualifiera également Sganarelled'esprit faible, puisqu'il défend lui ce que Don Juan admet comme de la superstition.

Le surnaturel lui paraît ridicule.Sa vision des choses évolue lors de sa « rencontre » avec la statue, représentant Dieu.

En bougeant la tête, ellemet le doute dans les pensées de Don Juan, qui dira « Si le Ciel me donne un avis, il faut qu'il parle un peu plusclairement, s'il veut que je l'entende ».

Intervient ensuite la scène du pauvre, où Don Juan s'étonne de l'inefficacitédes prières.

Enfin arrive l'acte V où le libertin sera là, convaincu de l'existence du surnaturel.

Cependant, Don Juanne se soumet pas et dira « Non, non.

Il ne sera pas dit, quoi qu'il arrive, que je sois capable de me repentir ».

DonJuan deviendrait-il lucide ? Dans tous les cas, il aura compris que le péché suprême du libertinage conduit à ladamnation. 5) Dom Juan est-il un athée ?Dans l'acte III, scène 1, Dom Juan affirme ne croire ni au ciel, ni à l'enfer, ni à une vie au-delà de la mort : "je croisque deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit." Par ces paroles on pourrait doncpenser que Dom Juan est un athée conséquent, ou du moins un irréligieux et Sganarelle conclut que Dom Juan croitseulement à l'arithmétique.

Plusieurs scènes vont à l'encontre de cette affirmation : dès la scène 2 de l'acte III, lepauvre incarne la religion et les valeurs religieuses, c'est un ermite isolé de la société qui s'oppose totalement à DomJuan.

Un affrontement a lieu entre deux classes sociales la pauvreté et la noblesse.

Dom Juan fait preuve decruauté avec celui-ci et prend le contrôle de la scène, il est abasourdis par l'inefficacité de prières du pauvre, qui lelaissent dans le dénuement.

Le libertin l'oblige à jurer et à faire des promesses, c'est à dire à blasphémer.

Enrevanche le Pauvre est un être croyant et un être sacré et de céder à face à Dom Juan serait donc une attaquedirecte contre Dieu comme le confirme la dernière phrase : "je te le donne pour l'amour de l'humanité", le noble tentede déformé la véritable citation qui est : "pour l'amour de Dieu".

Le pauvre sort vainqueur, et Dom Juan perd son défiface au Ciel.

La scène du tombeau du Commandeur (acte III, scène 5) témoigne du mépris du séducteur pour lesacré.

En effet Dom Juan n'est pas ou peu ébranlé, même par le "miracle" qui terrifie Sganarelle, il reste de marbredevant cet événement mais cela marque une impatience nouvelle.

On retrouve plusieurs scènes d'hypocrisie dansl'acte V, les scènes 1, 2 et 3 sont les plus concernés, elles s'accompagnent d'un discours sur la religion, la cabale etles hommes pieux, qui sont soit hypocrites, soit dupes : Molière a conçu ces scènes comme une injure ultime à lareligion.

Le duel final opposant Dom Juan avec le Ciel (acte V, scènes 4-5) est un affrontement direct et le derniermot de Dom Juan est "Non", il renonce et ne soumet pas à Dieu et préfère garder ses idées face à la mort.L'affrontement est de plus en plus intense entre Dom Juan et Dieu, une réelle gradation dans le crime, qui prend deplus en plus d'ampleur, il engage un véritable défi au Ciel.

Cela nous confirme bien que Dom Juan n'a pas l'attituded'un athée, il se défit à une chose qui n'existe pas. 6) Les défenseurs de la religionSganarelle est donc le représentant d'une religion populaire, mêlée de superstition, et qui se confond avec unrespect peureux des puissants et des conventions.

Ces raisonnements sont mal assimilées, et pleins de confusions,cette religion ne repose sur rien de sérieux, et elle ne donne même pas à Sganarelle une quelconque consciencemorale, il est donc le plus catastrophique défenseur et représentant possible de la religion.

Donne Elvire et DomLouis sont les deux représentants les plus nobles et les plus touchants de la morale et de la religion se caractérisentd'abord par leur impuissance face à celle-ci.

Tous deux sont des victimes, et leur rôle dans l'intrigue est loin d'êtredécisif.

Tout le prestige revient donc à Dom Juan, qui dans son défi à Dieu a le courage d'aller jusqu'au bout,jusqu'au sacrifice de sa vie.

Son dernier mot est un hurlement de douleur physique...

mais nullement un aveu dedéfaite ! L'on comprend que la pièce, aussitôt après le Tartuffe, ait mis les dévots hors d'eux…II.

Dom Juan et la politique A) La vision des politiques concernant Dom Juan 1) Le contexte politiqueLe XVIIème siècle se subdivise en deux parties.

D'une part, la première s'étend de 1610, année marquée parl'assassinat de Henri IV jusqu'à 1661 marquée par la prise de pouvoir de Louis XIV.

Cette période fut une période. »

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